HISTOIRE
En avril 1784, Benjamin Franklin évoque pour la première fois dans le quotidien français Le Journal de Paris la possibilité de décaler les horaires afin d'économiser l'énergie. L'idée reste cependant sans suite et n’est reprise qu'à partir de 1907 par le Britannique William Willet qui démarre une campagne contre « le gaspillage de la lumière ». L'Allemagne est la première à instaurer ce changement d'heure le 30 avril 1916 et est rapidement suivie par les Anglais le 21 mai 1916 : le Parlement met en place le British Standard Time, en avance d'une heure sur l'heure du méridien de Greenwich. L'idée est reprise par l'Irlande et l'Italie, ainsi que par la plupart des pays européens après la guerre. En Allemagne, entre 1947 et 1949, on instaure même un Hochsommerzeit où les montres étaient décalées d'une deuxième heure entre le 11 mai et le 29 juin.
En France, l'heure d'été a été proposée par le député bas-alpin André Honnorat puis instituée en juin 1916 (loi votée en avril 1916) et abandonnée en 1946 avec une certaine confusion entre zone libre et occupée pendant l'Occupation (la zone occupée étant à l'heure allemande). C'est le 28 mars 1976, suite au choc pétrolier de 1973, que l'on a rétabli l'heure d'été : l’objectif était d'effectuer des économies d'énergie en réduisant les besoins d'éclairage en soirée. Le passage à l'heure d'été se fait le dernier dimanche de mars à 2 h du matin. Jusqu'en 1995, le retour à l'heure d'hiver se faisait le dernier dimanche de septembre à 3 h, mais depuis 1996, il s'effectue le dernier dimanche d'octobre à la même heure (ce qui induit un déséquilibre au profit de l'automne ).
Le changement d'heure estival a été introduit dans l'ensemble des pays de l'Union européenne au début des années 1980. Pour faciliter les transports, les communications et les échanges au sein de l'UE, il a été décidé d'harmoniser les dates de changement d'heure en 1998, par la directive 2000/84/CE du Parlement européen et du Conseil.
En raison de la faible variation de la durée diurne dans les régions proches de l'équateur, les pays tropicaux n'ont généralement pas recours au changement d'heure.
Pour l'Europe (sauf en Islande), la période s'étend par décret du dernier dimanche de mars au dernier dimanche d'octobre. Chaque pays est libre de suivre ou non ce changement (si oui, par contre il doit le faire à la date fixée) et de choisir comme heure d'hiver une heure calée sur le méridien de son fuseau horaire comme la Grande-Bretagne ou le Portugal ou de la décaler d'une heure comme la France.
Pour l'Amérique du Nord, et à partir de 2007, cette période estivale débute dans la nuit du deuxième dimanche de mars, tandis que le retour à l'heure normale se fait le premier dimanche de novembre. (Note du mois d'octobre 2006 : après l'adoption de l'« Energy Policy Act of 2005 », à partir de 2007, les États-Unis et le Canada basculent entre les heures d'été et les heures d'hiver de la façon suivante : le passage à l'heure d'été se fait le deuxième dimanche de mars alors que le retour se fait le premier dimanche de novembre. Il faudra s'attendre à ce que d'autres pays changent aussi leurs dates de passage pour s'aligner sur l'Amérique du Nord.)
Lors du passage à l'heure d'été, à 1 heure en temps universel coordonné, soit à 2 heures du matin en heure européenne d'hiver (1 heure en Grande-Bretagne et au Portugal, 3 heures en Europe de l'Est), les montres sont avancées de soixante minutes, de sorte qu'il est couramment dit qu'« une heure de sommeil est perdue ». Lors du passage à l'heure d'hiver, à 1 heure en temps universel, soit à 3 heures du matin en heure européenne d'été (2 heures en Grande-Bretagne et au Portugal, 4 heures en Europe de l'Est), les montres sont retardées de soixante minutes et « une heure de sommeil est gagnée ».
La directive 2000/84/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 janvier 2001, publiée au Journal officiel des communautés européennes n° L31 du 2 février 2001 précise le régime de l'heure d'été applicable à compter de l'année 2002 dans l'Union européenne. Les dispositions de cette directive ont été transposées en droit français par arrêté du 3 avril 2001, publié au Journal officiel de la République française du 6 avril 2001.
La Commission européenne a défini le calendrier fixant le début et la fin de la période d'heure d'été jusqu'à 2011 inclus (communications 2001/C 35/07 et 2006/C 61/02)
UTC
Le Temps universel coordonné (UTC, compromis entre l’anglais CUT Coordinated universal time et le français TUC) est une échelle de temps adoptée comme base du temps civil international par un grand nombre de pays.
UTC est une échelle de temps comprise entre le Temps atomique international TAI, stable mais déconnecté de la rotation de la Terre et le Temps universel TU, directement lié à la rotation de la Terre et donc lentement variable. Le "coordonné" indique que UTC est en fait identique au TAI (il en a la stabilité et l’exactitude) à un nombre entier de secondes près, ce qui lui permet de coller au TU à 0,9 s près.
Coordinated universal time a été abrégé en UTC, au lieu de CUT correspondant à l’acronyme en anglais ou de TUC correspondant à l’acronyme en français. En effet, si les experts de l’UIT étaient d’accord pour définir une abréviation commune à toutes les langues, ils étaient divisés sur le choix de la langue. Finalement, c’est le compromis UTC, nécessitant un effort des deux parties, qui fut choisi. C’est cette notation qui est utilisée par la norme ISO 8601.
Le problème du Temps universel TU est qu’il définit le jour comme la durée moyenne de rotation de la Terre autour de son axe. Or, cette rotation n’est pas constante, elle ralentit lentement sous l’effet des marées et, de plus, présente des irrégularités imprévisibles : la durée des jours UT augmente donc très lentement en moyenne. Mais dans les années 1960 et jusqu’à ces dernières années, plusieurs activités (navigation astronomique, suivi de sondes spatiales, etc.) avaient toujours besoin du TU, c’est-à-dire se référaient toujours à la rotation terrestre tout en nécessitant une échelle de temps la plus stable possible.
Initialement, avant l’instauration du TAI, le temps atomique délivré par les horloges atomiques était modifié en fréquence pour suivre la rotation terrestre et faire en sorte que la différence UTC-UT reste dans une limite fixée. Ce système devint vite lourd et trop compliqué à mettre en œuvre. C’est pour remédier à tous ces problèmes qu’en 1972 on instaura un Temps atomique international (TAI) intangible et on lia UTC à ce TAI.
UTC a la même marche et la même fréquence que le TAI mais en diffère par un nombre entier de secondes. Pour ce faire, UTC est occasionnellement incrémenté ou décrémenté de une seconde atomique entière, pour faire en sorte que la différence entre UTC et le temps universel UT reste inférieure à 0,9 s, tout en assurant un écart d’un nombre entier de secondes atomiques par rapport au temps atomique.
Le Temps atomique international est établi par le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) (Pavillon de Breteuil à Sèvres en France) à partir de quelques 300 horloges atomiques au césium réparties dans le monde.
Afin de garder le Temps universel coordonné synchronisé avec la rotation de la Terre, une seconde intercalaire est donc parfois rajoutée, ou retranchée, à la fin des mois de juin ou de décembre (en anglais "leap seconds"). Jusqu’à présent ces secondes intercalaires ont toujours été ajoutées, jamais retranchées : le temps UTC retarde donc sur le temps TAI. Ces insertions ne sont pas systématiques, elles sont décidées par l’International Earth Rotation and Reference Systems Service (IERS), basé en particulier à l’Observatoire de Paris, au vu de l’évolution de la rotation terrestre.
Ainsi le 1er janvier 2006, le décalage entre les temps UTC et le TAI est passé à 33 secondes, après être resté à 32 secondes durant 7 ans (depuis 1999).
Pour ajouter ou retrancher une seconde le décompte du temps affiché par les horloges atomiques est simplement modifié :
En avril 1784, Benjamin Franklin évoque pour la première fois dans le quotidien français Le Journal de Paris la possibilité de décaler les horaires afin d'économiser l'énergie. L'idée reste cependant sans suite et n’est reprise qu'à partir de 1907 par le Britannique William Willet qui démarre une campagne contre « le gaspillage de la lumière ». L'Allemagne est la première à instaurer ce changement d'heure le 30 avril 1916 et est rapidement suivie par les Anglais le 21 mai 1916 : le Parlement met en place le British Standard Time, en avance d'une heure sur l'heure du méridien de Greenwich. L'idée est reprise par l'Irlande et l'Italie, ainsi que par la plupart des pays européens après la guerre. En Allemagne, entre 1947 et 1949, on instaure même un Hochsommerzeit où les montres étaient décalées d'une deuxième heure entre le 11 mai et le 29 juin.
En France, l'heure d'été a été proposée par le député bas-alpin André Honnorat puis instituée en juin 1916 (loi votée en avril 1916) et abandonnée en 1946 avec une certaine confusion entre zone libre et occupée pendant l'Occupation (la zone occupée étant à l'heure allemande). C'est le 28 mars 1976, suite au choc pétrolier de 1973, que l'on a rétabli l'heure d'été : l’objectif était d'effectuer des économies d'énergie en réduisant les besoins d'éclairage en soirée. Le passage à l'heure d'été se fait le dernier dimanche de mars à 2 h du matin. Jusqu'en 1995, le retour à l'heure d'hiver se faisait le dernier dimanche de septembre à 3 h, mais depuis 1996, il s'effectue le dernier dimanche d'octobre à la même heure (ce qui induit un déséquilibre au profit de l'automne ).
Le changement d'heure estival a été introduit dans l'ensemble des pays de l'Union européenne au début des années 1980. Pour faciliter les transports, les communications et les échanges au sein de l'UE, il a été décidé d'harmoniser les dates de changement d'heure en 1998, par la directive 2000/84/CE du Parlement européen et du Conseil.
En raison de la faible variation de la durée diurne dans les régions proches de l'équateur, les pays tropicaux n'ont généralement pas recours au changement d'heure.
Pour l'Europe (sauf en Islande), la période s'étend par décret du dernier dimanche de mars au dernier dimanche d'octobre. Chaque pays est libre de suivre ou non ce changement (si oui, par contre il doit le faire à la date fixée) et de choisir comme heure d'hiver une heure calée sur le méridien de son fuseau horaire comme la Grande-Bretagne ou le Portugal ou de la décaler d'une heure comme la France.
Pour l'Amérique du Nord, et à partir de 2007, cette période estivale débute dans la nuit du deuxième dimanche de mars, tandis que le retour à l'heure normale se fait le premier dimanche de novembre. (Note du mois d'octobre 2006 : après l'adoption de l'« Energy Policy Act of 2005 », à partir de 2007, les États-Unis et le Canada basculent entre les heures d'été et les heures d'hiver de la façon suivante : le passage à l'heure d'été se fait le deuxième dimanche de mars alors que le retour se fait le premier dimanche de novembre. Il faudra s'attendre à ce que d'autres pays changent aussi leurs dates de passage pour s'aligner sur l'Amérique du Nord.)
Lors du passage à l'heure d'été, à 1 heure en temps universel coordonné, soit à 2 heures du matin en heure européenne d'hiver (1 heure en Grande-Bretagne et au Portugal, 3 heures en Europe de l'Est), les montres sont avancées de soixante minutes, de sorte qu'il est couramment dit qu'« une heure de sommeil est perdue ». Lors du passage à l'heure d'hiver, à 1 heure en temps universel, soit à 3 heures du matin en heure européenne d'été (2 heures en Grande-Bretagne et au Portugal, 4 heures en Europe de l'Est), les montres sont retardées de soixante minutes et « une heure de sommeil est gagnée ».
La directive 2000/84/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 janvier 2001, publiée au Journal officiel des communautés européennes n° L31 du 2 février 2001 précise le régime de l'heure d'été applicable à compter de l'année 2002 dans l'Union européenne. Les dispositions de cette directive ont été transposées en droit français par arrêté du 3 avril 2001, publié au Journal officiel de la République française du 6 avril 2001.
La Commission européenne a défini le calendrier fixant le début et la fin de la période d'heure d'été jusqu'à 2011 inclus (communications 2001/C 35/07 et 2006/C 61/02)
UTC
Le Temps universel coordonné (UTC, compromis entre l’anglais CUT Coordinated universal time et le français TUC) est une échelle de temps adoptée comme base du temps civil international par un grand nombre de pays.
UTC est une échelle de temps comprise entre le Temps atomique international TAI, stable mais déconnecté de la rotation de la Terre et le Temps universel TU, directement lié à la rotation de la Terre et donc lentement variable. Le "coordonné" indique que UTC est en fait identique au TAI (il en a la stabilité et l’exactitude) à un nombre entier de secondes près, ce qui lui permet de coller au TU à 0,9 s près.
Coordinated universal time a été abrégé en UTC, au lieu de CUT correspondant à l’acronyme en anglais ou de TUC correspondant à l’acronyme en français. En effet, si les experts de l’UIT étaient d’accord pour définir une abréviation commune à toutes les langues, ils étaient divisés sur le choix de la langue. Finalement, c’est le compromis UTC, nécessitant un effort des deux parties, qui fut choisi. C’est cette notation qui est utilisée par la norme ISO 8601.
Le problème du Temps universel TU est qu’il définit le jour comme la durée moyenne de rotation de la Terre autour de son axe. Or, cette rotation n’est pas constante, elle ralentit lentement sous l’effet des marées et, de plus, présente des irrégularités imprévisibles : la durée des jours UT augmente donc très lentement en moyenne. Mais dans les années 1960 et jusqu’à ces dernières années, plusieurs activités (navigation astronomique, suivi de sondes spatiales, etc.) avaient toujours besoin du TU, c’est-à-dire se référaient toujours à la rotation terrestre tout en nécessitant une échelle de temps la plus stable possible.
Initialement, avant l’instauration du TAI, le temps atomique délivré par les horloges atomiques était modifié en fréquence pour suivre la rotation terrestre et faire en sorte que la différence UTC-UT reste dans une limite fixée. Ce système devint vite lourd et trop compliqué à mettre en œuvre. C’est pour remédier à tous ces problèmes qu’en 1972 on instaura un Temps atomique international (TAI) intangible et on lia UTC à ce TAI.
UTC a la même marche et la même fréquence que le TAI mais en diffère par un nombre entier de secondes. Pour ce faire, UTC est occasionnellement incrémenté ou décrémenté de une seconde atomique entière, pour faire en sorte que la différence entre UTC et le temps universel UT reste inférieure à 0,9 s, tout en assurant un écart d’un nombre entier de secondes atomiques par rapport au temps atomique.
Le Temps atomique international est établi par le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) (Pavillon de Breteuil à Sèvres en France) à partir de quelques 300 horloges atomiques au césium réparties dans le monde.
Afin de garder le Temps universel coordonné synchronisé avec la rotation de la Terre, une seconde intercalaire est donc parfois rajoutée, ou retranchée, à la fin des mois de juin ou de décembre (en anglais "leap seconds"). Jusqu’à présent ces secondes intercalaires ont toujours été ajoutées, jamais retranchées : le temps UTC retarde donc sur le temps TAI. Ces insertions ne sont pas systématiques, elles sont décidées par l’International Earth Rotation and Reference Systems Service (IERS), basé en particulier à l’Observatoire de Paris, au vu de l’évolution de la rotation terrestre.
Ainsi le 1er janvier 2006, le décalage entre les temps UTC et le TAI est passé à 33 secondes, après être resté à 32 secondes durant 7 ans (depuis 1999).
Pour ajouter ou retrancher une seconde le décompte du temps affiché par les horloges atomiques est simplement modifié :
En temps normal, au passage de minuit UTC, l'horloge atomique indiquerait : 23h 59m 59s ; puis : 00h 00m 00s. Pour ajouter une seconde on lui fait afficher : 23h 59m 59s ; puis : 23h 59m 60s ; et enfin : 00h 00m 00s. Une deuxième horloge atomique sur laquelle on ne serait pas intervenu afficherait alors 00h 00m 01s : la première a bien pris une seconde de retard. Pour retrancher une seconde on lui ferait afficher : 23h 59m 58s ; puis : 00h 00m 00s. A nouveau une deuxième horloge atomique sur laquelle on ne serait pas intervenu afficherait alors 23h 59m 59s : la première a bien pris une seconde d'avance. La modification de l'affichage se fait automatiquement. Il suffit de programmer la date à laquelle le saut de seconde doit avoir lieu.
L’utilisation de l’ancienne appellation standard temps moyen de Greenwich (GMT, de l’anglais Greenwich Mean Time) est désormais déconseillée parce que sa définition est ambiguë, au contraire d’UTC, qui doit lui être préféré. Ce sigle s’était imposé par la prépondérance de la marine britannique durant le XIXe siècle et fut plus tard rebaptisé Temps universel (UT, de l’anglais Universal time). Comme le temps UTC est le temps civil du méridien origine des longitudes à Greenwich, la Grande-Bretagne tente bien de prolonger l’usage de GMT en le traduisant désormais par Greenwich Meridian Time mais cette expression n’a aucune valeur officielle.
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Heure d'hiver :
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A 3h. on recule les horloges d'une heure : il sera 2h.
Pendant l'heure d'hiver :
Quand il est 10h. en Suisse, il est 9h. GMT ou UTC
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Heure d'été :
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A 3h. on avance les horloges d'une heure . il sera 4h.
Pendant l'heure d'été
Quand il est 10h. en Suisse, il est 8h. GMT ou UTC
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Egger Ph.