Le Saint-Empire romain germanique ou Saint-Empire romain de la nation germanique (en allemand Heiliges Römisches Reich Deutscher Nation, en latin Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ) (également appelé parfois 1er Reich) était un regroupement politique des terres d'Europe occidentale et centrale au Moyen Âge.
L'adjectif saint n'apparaît que sous le règne de Frédéric Barberousse - attesté en 1157.L'Empereur était couramment appelé en Europe "Empereur romain-allemand" (en allemand: "römisch-deutscher Kaiser").
La superficie du Saint-Empire a beaucoup varié dans le temps autour de l'Allemagne et de l'Autriche actuelles, comprenant longtemps la Francie Orientale et l'Italie du Nord.Il est l'héritier de l'Empire d'Occident des Carolingiens qui avait disparu en 924.
Ce dernier prétendait lui-même restauré l'Empire romain, ce qui justifie le terme romain dans son intitulé. Cependant Henri II fera graver dans son sceau : « Renovatio Regni Francorum » (« Rénovation du Royaume des Francs »). Et l'Empire, en son ensemble, est parfois appelé Imperium Teutonicorum, empire (ou règne) des Teutons, « Teut~on » étant pour cette époque une variante-déformation de ce qui deviendra le terme allemand actuel « Deut~sch ».
Cet empire apparaît avec le couronnement impérial d'Othon Ier le 2 février 962. En 982, Othon II, son fils prend le titre d'Imperator Romanorum (« empereur des Romains »). Henri II est sacré Rex Romanorum (« roi des Romains ») en 1014.
Au XIIe siècle on parle déjà du Saint-Empire (terme attesté à partir de 1157) qui devient en 1254 Saint-Empire romain pour aboutir à sa forme finale à la fin du XVe siècle (terme attesté de façon certaine à partir de 1512).
Après le Recès d'Empire de 1803, la formation de la Confédération du Rhin en 1806, l'empereur François II dépose le titre impérial sous la pression d’un ultimatum de Napoléon Ier
Apres cette description quelque peu compliqué, je me dois de préciser un peu. En effet il est très difficile de décrire l’histoire d’un empire rapidement je resterais donc à une présentation somme toute très résumé de l’empire au XIIe et XIIIe siècle qui est déjà riche en événement comme vous pourrez le constater.
Un empire du 12-13e siècle
Le premier, Frédéric Barberousse, rêve de reconstituer le Saint-Empire romain germanique de Charlemagne. Après la canonisation de Charlemagne à Aix-la-Chapelle en 1165, Barberousse apparaît comme l’héritier de l’empereur franc. Mais comme ses prédécesseurs, il entre en conflit avec le Saint-Siège, car il tente d’affirmer sa primauté sur le pape.
Or en 1157, lors d’une diète d’Empire, un message du pape rappelle à l’empereur qu’il tient la couronne impériale du souverain pontife. S’en suit une série de conflits entre les papes et l’empereur. Si ces conflits l’affaiblissent en Italie, Barberousse renforce son pouvoir en Allemagne dont il contrôle tous les duchés. A la fois héritier de Charlemagne et restaurateur du pouvoir impérial en Allemagne, Frédéric Barberousse suscite, lorsqu’il meurt en se noyant, une légende : il n’est pas mort, il reviendra lorsque l’Allemagne sera construite pour un règne perpétuel, mythe encore présent à la fin du XIXe siècle.
Il apparaît ainsi comme le prototype des empereurs du Saint-Empire romain germanique au XIIe siècle, époque à laquelle remonte la construction du château du Haut-Koenigsbourg. Or, après son décès, son œuvre se désagrège.
Frédéric II de Hohenstaufen anéantit les efforts de Barberousse qui avait essayé d’installer le pouvoir impérial et de créer un Etat véritable comme le royaume de France. Cet échec est peut-être la raison pour laquelle Frédéric II ne figure pas sur les lambris de la salle des fêtes.
De Heinrich Raspe de Thuringe à Alphonse de Castille, les personnages représentés illustrent l’anarchie qui règne en Allemagne, anarchie résultant de la querelle entre l’Empire et la papauté, querelle dite des investitures, qui a pour conséquence la nomination de rois et anti-rois successifs en Allemagne entre 1254 et 1273, durant la période dite du grand Interrègne.
Rodolphe de Habsbourg, comte de Haute - Alsace, est élu empereur par les princes électeurs en 1273. Avec lui prend fin l’Interrègne.
Herrig insiste dans son ouvrage sur le fait qu’avec Rodolphe de Habsbourg, le pouvoir impérial devient allemand. En effet, à la mort de Richard de Cornouailles, la France sollicite la dignité impériale du pape Grégoire X pour le roi de France. Ce qui signifie qu’à ce moment là encore, le pouvoir impérial n’était pas considéré comme exclusivement allemand. (Plus tard Napoléon Ier revendiquera à nouveau pour la France cette dignité impériale auprès du pape !).
Suite au refus de Grégoire X, l’archevêque de Mayence propose le comte Rodolphe de Habsbourg : à partir de ce dernier le pouvoir impérial est considéré comme étant spécifiquement allemand. Lors de la diète de Nuremberg en 1274, Rodolphe obtient même les pleins pouvoirs pour recouvrer les biens impériaux. Mais subsiste encore le souci pour l’empereur de faire légitimer son pouvoir par le Pape.
Cela reste compliqué il est vrai, c’est l’organisation du plus grand empire d’Europe du moyen âge.
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Egger Ph.