La maison militaire du roi de France est le nom donné à la partie militaire de la maison du roi dans la France d'Ancien Régime. Elle rassemblait un grand nombre d'unités, tant de cavalerie que d'infanterie, servant autant de garde personnelle au souverain que de troupes d'élites lors des conflits. Le terme même de "maison militaire" n'apparait qu'en 1671.
La maison militaire était, comme le reste de la maison du roi, sous l'autorité du secrétaire d'État à la Maison du Roi, mais elle dépendait pour son budget de l'ordinaire des guerres contrôlé par le secrétaire d'État à la Guerre.
La maison du roi contenait des unités réservées aux gentilhommes, comme les gardes du corps et les mousquetaires, et des unités tirées de l'élite de l'armée, composées de roturiers. Il était toutefois pratiquement impossible à un roturier de parvenir au grade d'officier dans la maison du roi.
La Maison militaire comprend l'ensemble des troupes d'élite de l'armée royale. Elle existe depuis au moins le XVIe siècle, mais n'est organisée que par Louis XIV. Elle est dirigée par le secrétaire d'État à la Maison du roi et le secrétaire d'État à la guerre.
Elle comprend divers corps au fil des années, dont :
les gardes du corps
les Cent-Suisses
les gentilshommes à bec de corbin
les Gardes-Françaises (régiment créé en 1563)
les chevau-légers (1593)
les gendarmes de la garde (1609–1611)
les gardes suisses (1616)
les mousquetaires (deux compagnies, 1622 et 1660)
la Gendarmerie de France (1660, supprimé en 1788)
les grenadiers à cheval (1676)
Loin de n'être que des troupes de cérémonie, les régiments de la Maison du roi, à l'instar de la Garde impériale de Napoléon Ier, ont participé à toutes les campagnes, d'abord en tant que garde personnelle du roi. Ainsi, en 1567, lors de la surprise de Meaux, la famille royale ne doit qu'aux Cent-Suisses d'échapper à la capture par les troupes protestantes du prince de Condé. Le 10 août 1792, les gardes suisses se font massacrer pour protéger Louis XVI et sa famille. Sur le champ de bataille, rassemblée autour du porte-cornette blanche, elle sert de garde rapprochée au roi.
En l'absence du roi, elle combat quand même : c'est la seule armée permanente du royaume, avec la cavalerie d'ordonnance, les six « Vieux » et les six « Petits-Vieux ».
C'est sous le règne de François Ier que les troupes chargées de la garde du roi commençent à se structurer. Toutefois dès la fin du moyen Âge, certains souverains ont rassemblé autour d'eux des unités de gardes, comme la célèbre garde écossaise de Charles VII.
La maison se compose sous François Ier des gardes du corps, unité de cavalerie organisée en quatre compagnies, une écossaise descendante de la garde de Charles VII et trois françaises.
Gentilhommes à bec de corbin, unité de cavalerie qui tire son nom de l'arme qu'elle utilise, une sorte de hallebarde terminée par un fer en forme de bec de corbeau ou corbin.
Cent-Suisses, unité d'infanterie composée comme son nom l'indique de soldats suisses.
En temps de guerre, les gentilhommes désireux de combattre aux côtés du roi sont rassemblés dans la Cornette du Roi ou Cornette blanche. La compagnie des gendarmes écossais, qui fait partie de la gendarmerie d'ordonnance, assume les fonctions d'un corps de la maison du roi, mais elle n'en fait pas officiellement partie.
Deux unités furent peut-être créées à cette époque, les gardes de la porte, chargés de la garde des portes intérieures du palais pendant la journée, et les gardes de la prévôté, aux ordres du grand prévôt de France et chargés de la police à la Cour.
On peut remarquer le grand nombre d'unités étrangères dans la maison du roi. Les étrangers sont réputés être indifférents aux intrigues de cour et partant plus dignes de confiance que les troupes françaises.
Le nombre d'unités de la maison militaire s'accrut dès le XVIe siècle. Sous les règnes des derniers Valois et des deux premiers Bourbons, on observe la création des :
Gardes-Françaises : unité d'infanterie créée en 1563, supprimée en 1573 et rétablie l'année suivante.
Chevau-légers : unité de cavalerie légère créée en 1593. Ils remplacèrent les gentilhommes à bec de corbin.
Gendarmes de la garde : unité de cavalerie lourde créée en 1609.
Gardes suisses : régiment d'infanterie créé en 1616. Il ne s'agit pas officiellement d'un corps de la maison du roi, mais il en assume toutes les fonctions.
Mousquetaires : compagnie de cavalerie créée en 1622.
C'est sans doute sous le règne de Louis XIII que les troupes de la maison militaire furent divisées en garde du dedans du Louvre, rassemblant les gardes du corps, les cent-Suisses, les gardes de la Porte et les gardes de la prévôté et garde du dehors du Louvre rassemblant les autres unités.
Louis XIV transforme la maison militaire en un corps d'élite, chargé non seulement de la protection de la personne du souverain, mais également des attaques les plus difficiles. On connait notamment l'action des mousquetaires à Maastricht en 1673, où d'Artagnan trouve la mort, celle des gardes du corps à Leuze en 1691 et celle des gardes françaises à Steinkerque en 1692. Le nombre de troupes de la maison du roi fut augmenté de manière très importante lors du règne du roi-Soleil, notamment par la création de nouvelles unités :
La compagnie des mousquetaires, dissoute en 1646, fut reconstituée en 1657. En 1660 les effectifs des mousquetaires furent doublés par l'intégration à la maison du roi de la compagnie de mousquetaires du cardinal Mazarin.
La gendarmerie de France ou d'ordonnance se structura à partir de 1660 en un corps assimilé à la maison militaire. Les gendarmes écossais en furent la première compagnie.
Les quatre compagnies de gardes du corps, jusque là indépendantes, furent dotées en 1674 d'un état-major commun. Les gardes du corps furent surnommés la Maison bleue, de la couleur de leur uniforme, distincte du rouge des autres corps.
Les grenadiers à cheval furent créés en 1676.
La fin du règne de Louis XIV et celui de ses successeurs vit se succéder les critiques contre la maison militaire du roi. Le rôle de police joué par certains corps, comme les gardes françaises à Port-Royal en 1709 ou les mousquetaires, chargés de l'arrestation des parlementaires, n'y est pas étranger. Le déclin de leur importance militaire, visible à la bataille de Dettingen ou à celle de Fontenoy en est une autre cause. Le calme politique de la période, exempte de tout soulèvement armé d'importance ne rendait pas nécessaire le maintien d'une garde personnelle pléthorique. Enfin le coût de ces nombreuses unités, dont certains n'avaient plus qu'un rôle cérémoniel, fut très relevé dans une période d'endettement de la royauté.
Les gardes françaises, accusées de plus perturber l'ordre public que de le maintenir, furent reprises en main et encasernées à partir de 1764. Le comte de Saint-Germain, secrétaire d'État à la Guerre, tailla dans les dépenses de la maison et supprima en 1775-1776 les mousquetaires et les grenadiers à cheval. Il réduisit également les effectifs des chevau-légers, des gendarmes et des gardes du corps. Les chevau-légers, les gendarmes de la garde, les gardes de la porte et ceux de la prévôté furent supprimés en 1787, la gendarmerie de France en 1788, Les mousquetaires connurent une éphémère renaissance en 1789.
Lors de la révolution, les gardes françaises prirent le parti du peuple et participèrent aux évènements révolutionnaires de 1789. Ils furent peu après versés dans la garde nationale de Paris. La maison militaire du roi fut supprimée en 1791, à l'exception des gardes suisses qui luttèrent jusqu'à la mort pour défendre le palais des Tuileries en 1792.
Les gardes du corps du roi
Historiquement, on trouve en France la première acception de ce terme sous Philippe-Auguste, qui institue cette charge en 1192. C'est une partie des sergents d'armes qui constitue dès lors les premiers gardes du corps destinés à la protection de sa personne. On peut voir ici la résurgence du principe de la garde prétorienne, qui assurait dans l'antiquité la protection de l'empereur. Dans le cas de la garde du corps de Philippe-Auguste, les membres la constituant appartenaient à la noblesse. Cette fonction officielle sera supprimée en tant que telle en 1792, en même temps que les Gardes de la manche (un corps de vingt-quatre gentilshommes ne quittant pas le roi, créé par Charles VII). Louis XVIII rétablira ces deux corps, qui seront à nouveau dissous en 1830.
Aujourd'hui les gardes du corps français n'ont aucune reconnaissance officielle et sont souvent pris a tort pour des « gorilles » un peu bêtes et méchants ; toujours en costumes noirs, une oreillette translucide discrète fixé sur l'oreille, voici l'image que l'on possède d'eux. Mais le métier de « garde du corps » est bien différent de tout les films et autres fictions du petit et grand écran. Dans la réalité ils préfèrent se faire appeler A3P, comprenez Agent Privé de Protection de Personnes, les maîtres mots de leur métier sont législation, discrétion, rigueur et efficacité. Les professionnels de ce métier ne se contentent pas d'une simple protection lors d'une escorte mais d'un véritable travail de recherche et de préparation, en amont, afin de diminuer considérablement les risques encourus par la personnalité (le VIP). Bientôt, espèrent les professionnels, une reconnaissance du métier d'A3P devrait voir le jour avec la création d'une carte professionnelle délivrée par l'état aux agents privés (et non plus par les sociétés privées) ayant soit l'expérience soit la formation adéquate permettant ainsi de professionnaliser ce métier et d'écarter les "gorilles" qui entachent ce noble métier qu'est la protection rapprochée.
Au Japon, l'équivalent de ce rôle est tenu par le yojimbo, garde du corps attaché à la personne d'un samouraï qu'il protège. Aujourd'hui, le métier de garde du corps peut être exercé :
au sein d'organismes privés spécialisés dans la protection rapprochée ; une expérience préalable d'agent de sécurité est généralement requise ;
au sein de la police, où l'on qualifie également cette fonction de « agent de prévention et de sécurité en protection rapprochée ». En France, ces gardes du corps dépendent du Service de protection des hautes personnalités (SPHP), au sein de la Police nationale. Il s'agit d'une fonction publique, accessible par concours interne au sein de la police.
au sein de la gendarmerie nationale. Des gendarmes sont constamment détachés à la protection rapprochée au sein d'amabssades françaises dans de nombreux pays du monde.
Le GIGN possède une entité dédiée principalement à ce métier, la force sécurité protection (héritière des missions de protection rapprochée du défunt EPIGN).
Les gardes du corps sont un corps de cavalerie de la maison militaire du roi de France, sous l'ancien Régime
La première unité des gardes du corps est la garde écossaise créée par le roi Charles VII vers 1423. Cette unité est composée de soldats écossais portant le titre d’archers du corps du roi. Le terme d'archer désigne à l'époque un cavalier légèrement armé, à la différence des gens d'armes ou cavaliers cuirassés. Louis XI adjoignit à cette garde deux compagnies d'archers français. Une quatrième compagnie est créée par François Ier en 1515. Dès cette époque, la compagnie écossaise compte plus de Français que d'Écossais.
Les quatre compagnies de gardes du corps ce terme supplantant au XVIe siècle celui d'archer du corps n'ont toutefois aucun lien entre elles. Elles sont dirigées par des capitaines différents, souvent de haut rang. La compagnie écossaise est ainsi souvent commandée par des membres de la famille royale d'Écosse, les compagnies françaises par des maréchaux de France. En 1664, Louis XIV dote les gardes du corps d'un état-major commun.
Les gardes du corps sont supprimés en 1791. Nombre d'entre eux participent à la contre-révolution. Le corps est rétabli en 1814, mais définitivement supprimé en 1830.
Le nombre de gardes du corps augmente entre le règne de François Ier et celui de Louis XIV de 400 à 1 600 hommes. Au XVIIIe siècle, l'effectif se stabilise autour de 1 500 hommes.
En 1737, chaque compagnie compte 320 hommes, organisés en deux escadrons et six brigades.
Les gardes portent un habit bleu sur une veste, des culottes et des bas rouges. Cet uniforme leur vaut le surnom de Maison bleue du roi. Ils sont en effet l'un des seuls corps de la maison militaire du roi de France à porter le bleu comme couleur principale.
Les gardes du corps du roi ont d'abord pour devise Erit haec quoque cognita monstris (On les reconnaîtra, eux aussi, à leurs actions d'éclat), puis au temps du roi Louis XIV, Nec pluribus impar (Il n'est pas inégal à plusieurs (le soleil)).
Sur leurs épées, on peut lire l'inscription : Vive le Roy.
Avec les Cent-Suisses, les gardes du corps veillent sur le roi à l'intérieur de son palais. Ils assurent la garde des portes du palais la nuit. Dans un déplacement ou une bataille, ils se tiennent à la droite du souverain.
Dans la compagnie écossaise sont choisis vingt-quatre gardes parmi les plus anciens, qui portent le titre de gardes de la manche. Ils sont chargés d'escorter la personne du roi en permanence.
Parmi les gardes de la manche, on distingue encore six gardes écossais, chargés des mêmes fonctions lors de cérémonies exceptionnelles telles que sacre ou mariage. Les gardes de la manche se distinguent par le port d'un hoqueton, sorte de casaque blanche brodée d'or portée par-dessus leur uniforme. Ils assurent également la garde du corps du souverain défunt et sa mise en bière.
Les gardes du roi occupent le premier rang de la Maison militaire du roi, devant les chevau-légers et les gendarmes de la garde.
De par leur place près du roi, l'accès aux compagnies de gardes du corps est un privilège envié. Jusqu'au règne de Louis XIV, les places de gardes du corps sont vendues par les capitaines des quatre compagnies. Le roi-soleil met fin à ce privilège en 1664. Il s'attache à faire des gardes du corps une troupe d'élite en y intégrant les meilleurs éléments des régiments de cavalerie de ligne. Les gardes restent en majorité des nobles, car ils sont recrutés parmi les officiers. En effet, le rang de garde du corps équivaut à celui de lieutenant dans la ligne, celui de brigadier à celui de capitaine. Les promotions dans les gardes sont fondées sur un critère méritocratique.
Cent-Suisses
En 1497, le roi Charles VIII créait la compagnie des Cent-Suisses de la garde. Il s'agissait de la première unité suisse permanente au service d'un souverain étranger, corps de parade plutôt que militaire. Quand les mercenaires Suisses apprennent que le roi Charles VIII prépare une expédition contre Naples, ils se précipitent en masse pour être recrutés. A la fin de l'année 1494, ils sont présents par milliers à Rome, de passage, avec l'armée française qui occupera Naples au mois de février suivant. En 1495, le roi a sa vie sauvée grâce à la fermeté inébranlable de ses fantassins suisses. En 1496, le roi Charles VIII crée les Cent-Suisses, la Compagnie des Cent Gardes Suisses du corps du Roi. Cette première unité suisse permanente au service d'un souverain étranger, fait partie de la maison militaire du roi de France. Charles VIII a l'ambition d'avoir une garde nombreuse, mais malgré leurs beaux habillements et leurs enseignes peintes à l’or fin, les Cent-Suisses sont surtout là pour gagner les batailles. Ils sont hallebardiers, archers, arbalétriers, se servent de mousquetons et montent, protègent le roi et la famille royale. Les Cent-Suisses comptent 127 hommes. Louis de Menthon en est le premier commandant en 1496, avec le titre de capitaine surintendant. Il faisait partie de la maison militaire du roi.
Le corps est supprimé en 1792 par l'Assemblée nationale, rétabli en 1814 par Louis XVIII et subsiste jusqu'en 1830.
Lors de la bataille de Pavie (1525) les Cent-Suisses sont décimés.Les Cent-Suisses servirent de modèle à la création en 1579 d'une unité comparable au service de la Savoie puis du royaume de Piémont-Sardaigne, dissoute en 1798. On trouvait encore des Cent-Suisses en Toscane, en Autriche (1745), ou en Brandebourg (1696-1713). La Garde suisse pontificale, créée en 1506, fait partie de cette tradition.
La devise inscrite sur la croix blanche : EA EST FIDUCIA GENTIS (telle est la fidélité de cette Nation).
Il existe une "Marche des Cents-Suisses" que nous devons à Charles-Henri Bovet
La garde était commandée par un capitaine suisse avec deux lieutenants sous ses ordres (un Suisse et un Français). Lors du sacre, le capitaine et ses officiers étaient vêtus de satin blanc avec de la toile d'argent dans les entaillures, les soldats portaient des casques de velours. La milice jouissait des mêmes privilèges que les sujets nés dans le royaume, dont l'exemption d'imposition pour le garde et sa famille, même en cas de décès.
Lors des parades, la milice avec 100 hommes se présentait comme suit :
le capitaine
les deux lieutenants
le premier sergent
quatre trabans (hallebardiers) pour la défense du capitaine
les caporaux
les anspessades (grade inférieur au caporal)
les tambours
les mousquetaires
deux trabans pour la défense de l'enseigne
deux tambours
l'enseigne
les piquiers
les mousquetaires de la seconde marche
les sous-lieutenants à la fin de la compagnie
des sergents sur les côtés
Garde de la porte
Les gardes de la porte était une compagnie de la maison militaire du roi de France pendant l'Ancien Régime.
L'origine des gardes de la porte remonte à la fin du moyen Âge. Leur principale fonction était d'assurer la garde de jour des portes intérieures du palais où résidait le souverain. À six heures du soir, ils confiaient la garde des portes aux gardes du corps et les relevaient à six heures du matin. L'effectif de la compagnie était sous Louis XIV d'une cinquantaine de gardes, de quatre lieutenants et d'un capitaine, dit capitaine des portes. Les simples gardes avaient rang de sous-lieutenant dans l'infanterie, les lieutenants de capitaine et le capitaine de colonel, ce qui fait qu'il est quelquefois nommé capitaine-colonel des gardes de la porte. Ils portaient un uniforme bleu, assez proche de celui des gardes du corps, mais portant le symbole de la compagnie, deux clés croisées d'argent.
La compagnie des gardes de la portes fut supprimée en 1787 et reconstituée de façon éphémère entre la première et la seconde restauration (1814-1815).
Garde de la prévôté
Au XVIIe siècle, les Gardes de la Prévôté sont à l’affût des voleurs qui écument le château et les jardins. Mais la centaine de gardes de la Prévôté ne suffit pas à décourager ces tire-gousset qui dérobent bourses et bijoux dans la cohue de Versailles pourtant leur mission principale est de faire la police et la justice à Versailles. Leur chef est le marquis de Sourches, prévôt de l’Hôtel et grand prévôt de France depuis 1664. La prévôté assure le service d’ordre de la cour, quel que soit son lieu de résidence. Son tribunal traite des crimes et délits commis dans et autour des maisons royales.
Gentilhomme à bec de corbin
Chevau-léger de la garde
Les chevau-légers de la garde du roi étaient un corps de la maison militaire du roi de France pendant l'ancien Régime.
La compagnie des chevau-légers terme désignant la cavalerie légère par opposition aux gendarmes de la cavalerie lourde a été créée par le roi Henri III de Navarre, le futur Henri IV, au cours des dernières années des guerres de religion. En 1593, la compagnie fut intégrée à la maison militaire du roi et se substitua aux deux compagnies des gentilhommes à bec de corbin, qui assuraient la garde à cheval du souverain sous le comte Jean Baptiste Gibert de Lhène (ou d'Haleine) de la Jaminière, seigneur de la Guyardière, capitaine de la compagnie. La compagnie fut conservée par ses successeurs. Elle atteint son effectif maximal sous Louis XIV qui le porta à 200 hommes.
Les chevau-légers occupaient le troisième rang de la maison militaire, après les gardes du corps et les gendarmes de la garde. Son entrée était réservée à des nobles, qui par la suite pouvaient occuper des grades d'officiers dans les régiments ordinaires de l'armée. Ils portaient un uniforme rouge.
La compagnie des chevau-léger de la garde fut supprimée en 1787.
Gendarme de la garde
Les gendarmes de la garde du roi étaient un corps de la maison militaire du roi de France lors de l'ancien Régime.
Les gendarmes terme désignant à l'origine la cavalerie lourde, cuirassée, des gens d'armes furent créés en 1609 par le roi Henri IV pour assurer la garde du dauphin, le futur Louis XIII. Ce dernier, une fois monté sur le trône en 1610, intégra les gendarmes à la garde du roi. Cette compagnie de 200 cavaliers reçut la deuxième place dans l'ordre de préséance de la maison du roi, après les gardes du corps et avant les chevau-légers. Ces différents corps ne se distinguaient pourtant que peu. L'accès à la compagnie des gendarmes, comme pour les autres unités de cavalerie de la maison du roi était réservé à la noblesse. Jusqu'en 1664, les officiers de la compagnie pouvaient même vendre les charges de gendarmes.
La compagnie avait comme capitaine le roi et étaient commandée effectivement par un capitaine-lieutenant. Les gendarmes portaient un uniforme rouge avec des parements noirs. Lorsque le roi partait en campagne, un détachement de gendarmes assurait la garde des étendards depuis la ruelle du lit royal jusqu'au dehors du palais ; et l'inverse lorsque le roi rentrait de campagne. Comme le reste des unités de la maison militaire, la compagnie des gendarmes fut sévèrement critiquée au XVIIIe siècle et supprimée en 1787.
La compagnie des gendarmes de la garde était distincte des compagnies de la gendarmerie de France ou gendarmerie d'ordonnance qui n'appartenait pas officiellement à la maison du roi mais y était rattachée par son prestige et ses fonctions.
Claude François Paparel est le Trésorier de l'extraordinaire des guerres et de la gendarmerie de Louis XIV (1702-1716)
Mousquetaire
Le mousquetaire était autrefois un fantassin armé d'un mousquet.
Le corps des mousquetaires de la maison militaire du roi de France a été créé en 1622 lorsque le roi Louis XIII dota de mousquets (arme d'infanterie) une compagnie de chevau-légers de la Garde aussi appelés carabins (cavalerie légère), elle même créée par son père, Henri IV. De 1622 à 1629, les mousquetaires dépendent du capitaine-lieutenant des chevaux-légers. En 1622, le premier d'entre eux fut Jean de Bérard de Montalet. En 1634, le roi le fait capitaine de la compagnie des mousquetaires, laissant le commandement effectif au sieur de Tréville.
Les mousquetaires sont recrutés uniquement parmi les gentilshommes ayant déjà servi dans la Garde. Le passage aux mousquetaires est une promotion. Il permet de rejoindre un corps d'élite, proche du roi. De plus, il est prévu que les hommes quittant ses rangs soient nommés enseigne ou lieutenant (grade bien plus élevé alors, surtout dans les corps d'élite) dans les Gardes ou officiers dans les régiments. En l'absence d'école militaire, le passage sous les yeux du souverain permet de vérifier la compétence et la fidélité de chaque homme.
Ces mousquetaires avaient la particularité de combattre indifféremment à pied ou à cheval. Ils formaient la garde habituelle du roi à l'extérieur, la garde à l'intérieur des appartements royaux étant celle des gardes du corps et des gardes suisses. Mazarin, n'appréciant guère les turbulents mousquetaires du roi, fit dissoudre leur compagnie en 1646. Elle ne reparut qu'en 1657, comptant alors 150 hommes. À la mort de Mazarin en 1661, la compagnie des mousquetaires du cardinal passa au roi Louis XIV. Elle fut réorganisée sur le modèle de la première compagnie en 1664 et reçut le surnom de « mousquetaires gris » dû à la robe de ses chevaux, alors que la deuxième compagnie fut appelée « mousquetaires noirs ».
À cette même époque, les effectifs des compagnies furent doublés. En effet les mousquetaires étaient l'un des corps militaires les plus prestigieux du royaume, ne rassemblant que des nobles en principe. Nombre d'entre ces derniers, forcés depuis les réformes de Le Tellier à passer un certain nombre d'années dans la troupe avant d'accéder au grade d'officier, préférèrent effectuer ce service dans un corps privilégié. Ainsi, aussi bien des militaires comme le maréchal de Montesquiou que des écrivains comme le duc de Saint-Simon furent mousquetaires.
En 1776, les mousquetaires furent dissous pour raisons d'économie par Louis XVI, avant d'être reformés en 1789, dissous à nouveau peu de temps après, reformés une dernière fois sous la Restauration le 6 juillet 1814, et dissous définitivement le 1er janvier 1816.
En Perse, c'est sous la dynastie Séfévide, en particulier sous l'égide de Abbas Oskuizadeh Ier le Grand (1571-1629), qu'un groupe de 12 000 mousquetaires, les tofangchis, est créé. Leur dirigeant, un gholam (soldat esclave), est l'un des six personnages les plus importants de l'Empire
Grenadiers à cheval de la Garde
Les Grenadiers à cheval forment la cavalerie lourde de la Garde Impériale. Montés sur de grands chevaux noirs, on les surnomment les "Gros Frères" ou les "Gros Talons".
Le régiment des Grenadiers à cheval de la Garde Impériale est créé par décret du 18 mai 1804 qui transforme la Garde des Consuls en Garde Impériale.
Le 1er août 1811, l'effectif du régiment est porté à cinq escadrons de 250 hommes chacun.
La sélection, pour être admis dans cette unité d'élite, est sévère ; il faut au moins 12 ans de service, justifier d'une conduite exemplaire et avoir une taille de 5pieds 5 pouces, soit 1,75 m environ.
Cavalerie lourde de la Garde impériale, les grenadiers à cheval (dont l'origine remonte à 1795) feront traditionnellement brigade avec les Dragons de l'Impératrice. Montés sur des chevaux de robe sombre, ils chargeront d'Austerlitz à Waterloo en cueillant les lauriers de la gloire.
A partir de 1804, où il prend son nom définitif de Grenadiers à cheval de la Garde impériale, le régiment est composé de 1018 cavaliers organisés en 4 escadrons et d'un état-major de 32 hommes. En 1805 et 1806, deux escadrons de vélites sont rajoutés, pour être abandonnés, en fait fusionnés, au profit d'un cinquième escadron en 1811. En 1813 lui est rattaché le 1er régiment des éclaireurs de la Garde impériale, régiment d'élite de la Vieille Garde commandé par le Colonel Claude Testot-Ferry, qui prendra alors le nom d'éclaireurs-grenadiers.
En grand uniforme, les grenadiers portent : l'habit en drap bleu impérial, à collet en drap de fond, revers blanc, parements écarlates avec pattes blanches, doublure des basques écarlates, les retroussis ornés de quatre grenades brodées en laine aurore sur drap blanc, tour des poches en long figuré par un passepoil écarlate, boutons en cuivre estampés d'une aigle couronnée, contre-épaulettes et aiguillettes de laine aurore, les contre-épaulettes doublées d'écarlate ; veste blanche, boutons de cuivre ; col blanc, cravate noire ; culotte de peau de daim ou de mouton ; bottes fortes ; gants blancs à la crispin ; bonnet d'ourson sans plaque, avec jugulaires en cuivre, cordon, raquette et glands en laine aurore, grenade en laine aurore brodée sur drap écarlate au sommet, plumet rouge et cocarde aux couleurs de l'Empire (bleu, rouge, blanc à l'extérieur). Le sabre est en monture en cuivre, fourreau en cuir et cuivre. La troupe monte des chevaux noirs mais le plus souvent bai brun ou alezan foncé.
Le premier réel chef de corps est Bessières lors de la Seconde campagne d'Italie. A partir de 1800, c'est le général Ordener qui prendra le commandement jusqu'en 1806. À Austerlitz, Louis Lepic sera nommé colonel-major du régiment. Le général Walther remplace Ordener en 1806, et se voit rapidement accompagné de Laferrière-Lévêque en colonel-major..
En 1812, les cinq escadrons sont commandés par respectivement : Perrot, Mesmer, Rémy, Hardy et Morin.
En 1813, les grenadiers perdent Walther. Son successeur Claude Étienne Guyot sera grièvement blessé de deux coups de feu à la bataille de Waterloo, ainsi que son ex colonel-major, le général Jean-Baptiste Auguste Marie Jamin, marquis de Bermuy.
Au début de la bataille d'Eylau, quelques grenadiers baissent la tête en entendant passer les boulets. Louis Lepic les reprend : « Haut les têtes, messieurs, la mitraille c'est pas de la merde ! ». Plus tard, mal engagé derrière les lignes russes, Louis Lepic encore : « AMIS !!! Nous avons trois lignes d'infanterie à renverser ; beaucoup d'entre nous y resteront, mais dut-il n'en survivre qu'un seul, l'honneur du corps et celui de notre étendard sera sauvé. ».
À la Première Restauration, le régiment fut dissous et les 4 escadrons d'origine ainsi que celui des Eclaireurs de la Garde impériale furent réorganisés en Corps Royal des Cuirassiers de France
Les grenadiers à cheval jouissaient, avec les grenadiers à pied, de leur prestige d’anciens de Marengo. Les conditions d’admission étaient tout aussi rigoureuses que pour les grenadiers à pied. Passant de l’exGarde consulaire dans la Garde impériale (29 juillet 1804), le régiment fut composé d’un étatmajor et de quatre escadrons de deux compagnies chacun, soit 1 018 cavaliers. Un décret impérial du 15 avril 1806 lui adjoignit un escadron de vélites dotés d’une taille de 1,76 m au moins et d’un revenu annuel assuré de 300 francs..
Instruits à part en temps de paix, les vélites n’étaient mêlés aux grenadiers que pour les marches ou la guerre ; en cette dernière circonstance, l’unité se dédoublait en deux régiments commandés chacun par un major sous les ordres du colonel..
Sur leurs traditionnels chevaux noirs, ils se distinguèrent dans toutes les batailles jusqu’à Waterloo. Les grenadiers à cheval portaient le même habit que les grenadiers à pied. Ils avaient toutefois des passants d’épaule aurore, et sur les épaules, à gauche une contreépaulette, à droite une aiguillette aurore. Après 1807, il y eut deux contre-épaulettes et une aiguillette. Le bonnet d’ourson était dépourvu de plaque. Les bottes à l’écuyère, à tige molle pour la tenue de route, furent à tige forte pour la grande tenue à partir de 1802.
En campagne, la culotte de drap gris renforcée de peau entre les cuisses remplaçait la culotte de peau de daim ou de mouton. Pour les officiers, tout ce qui était aurore chez le cavalier devenait or, tant dans l’uniforme que dans le harnachement.
Vieille Garde
La Vieille Garde est l'unité d'élite de la Garde Impériale de la Grande Armée durant les guerres napoléoniennes
A l'origine, la Vieille Garde fut composée de deux régiments: un de grenadiers à pieds, et un de chasseurs à pieds. Puis un troisième régiment dit Grenadiers hollandais qui vécut quelques années et enfin en 1815 deux éphémères régiments : les 3e et 4e grenadiers à pieds en 1815. Mais aussi Deux régiments de Chasseurs à pieds.
Gardes-Françaises
Les Gardes-Françaises étaient une unité d'infanterie de la France d'Ancien Régime, partie de la maison militaire du roi.
Selon Brantôme, les Gardes-françaises furent créés en 1563 pour assurer la garde du roi Charles IX. Leur nom vient de ce qu'ils étaient français, à la différence des autres unités de la garde royale (la garde suisse notamment). Les gardes-françaises furent progressivement structurés en régiment. Il s'agissait d'un corps d'élite, rattaché à la maison militaire du roi. Ils assuraient conjointement avec les gardes suisses la garde de l'extérieur des palais royaux. Les gardes-françaises avaient le pas sur toutes les autres unités d'infanterie, y compris leurs vieux rivaux les gardes suisses.
Le recrutement des gardes était ouvert aux meilleurs éléments des régiments d'infanterie. Il s'agissait donc en majorité d'un recrutement non aristocratique, ce qui faisait que les soldats et les bas-officiers (nos actuels sous-officiers) n'avaient aucune chance de devenir officiers. Le recrutement des officiers se faisait plutôt dans des corps privilégiés, notamment les mousquetaires. C'est le cas, par exemple, de d'Artagnan. Les officiers aux gardes-françaises jouissaient du privilège de comittimus, qui leur permettait de transmettre leurs procès directement au parlement de Paris.
Le régiment, composé à l'origine de 500 hommes en 10 compagnies, s'accrut au fur à mesure du temps pour atteindre le chiffre de 9600 hommes et 32 compagnies sous Louis XIV. Louis XV ramena l'effectif à 4100 hommes. En raison des privilèges accordés aux garde-françaises, il y a peu de raison pour supposer qu'il était atteint par la désertion, mal endémique des armées modernes. Une partie des compagnies était stationnée à Paris pour assurer l'ordre public dans la capitale. Le régiment noua ainsi des liens forts avec la population parisienne, dont étaient d'ailleurs issus nombre de gardes
« Je ne fus pas longtemps sans être instruit du service que le régiment fait auprès du roi. Il est chargé de la garde extérieure de sa personne et toutes les avenues, grilles et portes sont gardées par des sentinelles françaises et suisses à qui l’on donne une consigne particulière, conformément à la tranquillité du château et à la sûreté du roi dans le commandement prend l’ordre tous les jours.
Quant à la troupe, elle n’a de service que quand le roi sort. Alors elle est obligée de se trouver dans la cour royale, rangée en bataille sur trois rangs ouverts, la gauche appuyée à la cour de marbre et la droite à la grille d’entrée. Elle est sous les armes quand le roi passe devant elle, les officiers à la tête, et on attend sans s’écarter son retour pour se remettre sous les armes, après quoi on rentre au corps de garde, sans avoir d’autre service à faire. Les gardes à Versailles ne durent que quatre jours pleins. On part de Paris à 6 heures du matin, ou plutôt de Vaugirard où les compagnies se rassemblent. On fait une petite halte à Meudon, pendant laquelle on déjeune, et on arrive communément à Versailles sur les 9 heures. On s’habille, et au coup sonnant de 11 heures, la garde montante et la garde descendante entrent dans la cour et se relèvent. La nouvelle reste trois jours entiers, non compris la moitié du premier, et est relevée le 5° ; elle retourne ensuite à Paris, en s’arrêtant encore à Meudon où on dîne, et on ne peut arriver que sur les 5 heures chez soi, les officiers étant obligés de reconduire leurs troupes au quartier.
L’intervalle de ma première garde et la seconde fut de 28 jours, comme c’est d’ordinaire pendant lesquels nous restâmes fort tranquilles sans nous exercer, et sans avoir rien à faire. »
— BNF, Richelieu, manuscrits français 14 185, Planelli de Maubec, Campagnes d’Allemagne et de Flandres (1760 à 1762), p. 162.
Le 12 juillet 1789, les Gardes-Françaises se battirent aux côtés des parisiens contre le régiment Royal-Allemand qui avait chargé la foule. Le 14 juillet 1789, sur six compagnies que comptaient les Gardes-Françaises, cinq se joignirent à la foule et prirent part à la prise de la Bastille. La garde nationale nouvellement créée fut composée en grande partie d'anciens soldats issus des Gardes-Françaises. Parmi eux, le colonel Galiot Mandat de Grancey, colonel des Gardes-Françaises, qui succéda à La Fayette en 1792. Ce régiment fut dissous le 1er septembre 1789, .
Gardes suisses
Les gardes suisses sont un régiment d’infanterie suisse servant les rois de France entre 1616 et 1792.
L’utilisation d'unités de suisses pour assurer la garde des souverains se retrouve dans de nombreuses cours européennes à partir du XVe siècle. En France le pouvoir royal utilise un grand nombre d'unités militaires suisses. Parmi la garde royale, les gardes suisses et les Cent-Suisses, mais aussi les gardes des reines-régentes, des princes du sang, comme la compagnie des Suisses de Monsieur le comte d’Artois, et des grands officiers de la couronne, dont certaines unités sont suisses. Par contre, les régiments de ligne suisses, même commandés par des officiers venant des gardes suisses, ne sont pas des unités des gardes.
Quoique le régiment des gardes suisses ait été fondé au début du XVIIe siècle, les rois de France ont employé des soldats suisses dès avant cette date. Louis XI enrôle des Suisses comme instructeurs pour l'armée française et des gardes qu’il retient près de sa personne à partir de 1481[1]. Les soldats suisses se sont illustrés lors des batailles de Grandson et de Morat en 1476, successeur de Louis XII, combat dans le Milanais pour le reprendre. Le duc de Milan paie les gardes et les soldats suisses pour se défendre. Les Français et les Suisses se rencontrent à la bataille de Marignan, en 1515. Les Suisses sont vaincus après avoir bravement résisté à l'attaque des chevaliers français. François Ier reconquiert donc le Milanais.
Après la bataille de Marignan, en 1515, le 29 novembre à Fribourg, la France signe avec les Suisses, un traité de paix perpétuelle qui sera respecté jusqu'à la chute de la monarchie française, en 1792. Par la suite, les Suisses mettent leurs mercenaires au service du roi de France, par le traité de Genève, le 7 novembre 1515. Celui-ci est complété par le traité d'alliance de 1521 entre la France et les Cantons. Les mercenaires suisses ont la qualité de gens de guerre. Les Suisses s'engagent à fournir entre six et seize mille soldats au roi et la Suisse reçoit la protection d’un pays voisin puissant et belliqueux. Ils sont des alliés et des auxiliaires permanents, mais les Cantons restent les vrais souverains de ces troupes et se réservent le droit de les rappeler. Ces corps armés ont une indépendance complète, avec leurs propres règlements, leurs juges et leurs étendards. Les ordres sont donnés dans leur langue, en allemand, par des officiers suisses et les soldats restent liés aux lois de leurs Cantons : bref, le régiment est leur patrie, et toutes ces dispositions seront confirmées par tous les accords postérieurs.
En 1567, les Suisses protègent le roi Charles IX d’une tentative d’enlèvement de la part de Condé. Ils forment le carré face aux deux mille cavaliers protestants qui tentent d’enlever le roi à la sortie de Lagny, et lui permettent de rejoindre Paris où l’attend le connétable de Montmorency avec une armée de 10.000 hommes. La même année, la reine Catherine de Médicis obtient des cantons la levée de 6 000 hommes qui prennent le nom de Gardes suisses du roi.
En 1571, le futur roi Henri III de France et son frère, le duc d'Alençon ont des archers et des hallebardiers suisses à leurs livrées. C'est leur chef, Montesquiou, qui tue le prince de Condé à la bataille de Jarnac. Quand Henri III de France devient roi, il garantit à son frère une petite armée, qui compte 50 Suisses.
En 1589, à l’avènement d’Henri IV, les Suisses acceptent de ne pas être payés pendant deux mois, alors que la moitié de l’armée abandonne le roi.
Ce n’est que cent trente-cinq ans après la création des Cent-Suisses, en 1616, que le roi Louis XIII donne à un régiment d'infanterie suisse le nom de gardes suisses. Il ne s'agit pas officiellement d'un corps de la maison militaire du roi de France, mais il en assume toutes les fonctions. La fonction principale du régiment des gardes suisses est d'assurer la garde intérieure du palais, veillant jour et nuit sur la personne du roi, l'accompagnant dans tous ses déplacements. En outre, ils sont dépositaires des Sceaux du Roi et gardiens des Joyaux de la Couronne de France. Ils forment le deuxième corps permanent étranger au service du roi.
Régiment d'infanterie, il forme une brigade avec les Gardes-Françaises et combat en première ligne. À l'origine, les Gardes Suisses sont logés chez l'habitant. Le régiment est composé de douze compagnies de deux cents hommes chacune. Il s'agit en fait d’un corps d'élite des régiments suisses au service du roi de France. Gaspard Gallati de Glaris, est le premier colonel du régiment de 1616 à 1619.
Au cours du XVIIe siècle la garde suisse maintient une réputation de discipline et une régularité du service en temps de paix et à la guerre.
La pièce d'eau des Suisses est un bassin, faisant partie du parc du château de Versailles, agrandie, entre 1679 et 1683, par les Gardes suisses au service du roi Louis XIV.
Louis XIV transforme la Maison militaire du roi de France en un corps d'élite. Le nombre de troupes de la maison du roi est augmenté de manière très importante lors du règne du roi-Soleil, notamment par la création de nouvelles unités.
Entre 1668 et 1671, Pierre Stoppa, colonel des gardes suisses et Louvois, secrétaire d’État de la Guerre, se mettent d’accord pour engager à l’insu des cantons suisses des compagnies franches qui coûtent moins cher au roi : six écus par mois, contre sept dans les formations capitulées. La levée de compagnies franches, désavouées par les cantons, par le gouvernement royal, dure de 1660 à 1701.
Les compagnies sont logées jusque vers 1690 dans les faubourgs de Suresnes, Rueil, Nanterre, Colombes et Saint-Denis. À la fin du règne de Louis XIV, un bataillon résidait à Paris, rue Grange-Batelière. Le roi impose le logement chez l’habitant aux paroisses où cantonnent des compagnies.
La fin du règne de Louis XIV et celui de ses successeurs voit se succéder les critiques contre la Maison militaire du roi de France. Le rôle de police joué par certains corps, comme les Gardes-Françaises à Port-Royal en 1709, ou les mousquetaires, chargés de l'arrestation des parlementaires, n'y est pas étranger. Le déclin de leur importance militaire, visible à la bataille de Dettingen ou à celle de bataille de Fontenoy en est une autre cause. Le calme politique de la période, exempte de tout soulèvement armé d'importance, ne rend pas nécessaire le maintien d'une garde personnelle pléthorique. Enfin le coût de ces nombreuses unités, dont certains n'ont plus qu'un rôle cérémoniel, est très élevé dans une période où l’endettement du royaume est considérable.
siècle, les gardes suisses forment une brigade avec le régiment de Gardes-Françaises, avec lesquels ils partagent la garde extérieure. Comme les onze régiments d'infanterie de ligne suisses au service de la France, les gardes suisses portent des uniformes rouges. La garde suisse se distingue par des revers bleu foncé et des parements de broderie blanche. Seule la compagnie de grenadiers portent des bonnets d’ours, tandis que les autres portent des tricornes, coiffure de l'infanterie française.
Le régiment des gardes suisses compte 1 600 hommes. Ils sont en temps de paix stationnée dans une caserne de la banlieue de Paris. Le régiment est organisé en douze compagnies, dont les différents capitaines sont le plus souvent officiers généraux ou mestres de camp de régiments suisses.
En 1763 une compagnie de grenadiers est adjointe au régiment. Jusque-là c'est la compagnie des Cent-Suisses qui en tenait lieu à la guerre.
Les premiers gardes sont arrivés à Rueil-Malmaison en 1646 mais ne disposaient pas de caserne. En 1754, Louis XV ordonne donc la construction de trois casernes à Rueil-Malmaison, Courbevoie et Saint-Denis. Les Gardes-Françaises, accusés de plus perturber l'ordre public que de le maintenir, sont repris en main et encasernés à partir de 1764.
En 1760, 12.888 Suisses sont répartis dans onze régiments suisses contre 2.324 dans le régiment des gardes.
Étienne François de Choiseul-Stainville, duc de Choiseul, pourtant colonel général des Cent-Suisses et Grisons, tente, de 1762 à 1770, de briser les privilèges des Suisses, selon la politique qu’il applique à toutes les troupes réglées, en tant que secrétaire d’État de la Guerre. Son objectif est de rapprocher le service suisse du service des troupes françaises ou prussiennes. À partir des années 1770, les Suisses sont même employés pour diverses travaux tels que l’assèchement des marais entourant Rochefort.
Les Gardes suisses sont épargnés par les réformes du comte de Saint-Germain, nommé secrétaire d'État à la Guerre par Louis XVI le 25 octobre 1775. Officiers des Gardes-Suisses en 1789
Lors de la révolution, les Gardes-Françaises prennent le parti du peuple et participent aux évènements révolutionnaires de 1789. Ils sont peu après versés dans la garde nationale de Paris. La maison militaire du roi de France est supprimée en 1791, à l'exception des gardes suisses. Le plus célèbre épisode de l'histoire de la Garde suisse était leur défense du palais des Tuileries dans le centre de Paris au cours de la journée du 10 août 1792. Ce jour-là, outre quelques aristocrates et quelques domestiques du palais mal armés et un certain nombre de membres de la Garde Nationale, dont le bataillon des Filles-Saint-Thomas et des officiers ayant récemment démissionné, le palais est protégé par 950 gardes suisses. Seule une compagnie de ces gardes de 300 hommes est resté dans sa caserne pour escorter un convoi de grains en Normandie peu de jours auparavant. Ils défendent un palais des Tuileries vide puisque le roi en est parti avant le déclenchement de la bataille pour se réfugier auprès de l'assemblée législative.
Le corps principal des Gardes suisses bat en retraite à travers le palais des Tuileries et se retire à travers les jardins à l'arrière de l'édifice. À ce moment-là, ils sont dépassés en nombre, près de la fontaine centrale, morcelés en petits groupes et taillés en pièces. Les Gardes suisses restés dans le Palais sont pourchassés et tués, de même qu'un certain nombre de domestiques et courtisans ne pouvant se mêler à la foule. Des 950 Gardes suisses présents aux Tuileries, environ 600 sont tués au combat, ou en tentant de se rendre aux attaquants, après avoir reçu l’ordre de Louis XVI de cesser le feu et de déposer les armes.. Environ 60 sont faits prisonniers à l'Hôtel de Ville et sont massacrés là-bas. D'autres meurent en prison des suites de leurs blessures ou sont tués durant les massacres de septembre qui s'ensuivent.
Une centaine de Gardes aurait survécu. Certains gardes suisses qui sont tués lors de la prise du palais des Tuileries seront inhumés à la Chapelle expiatoire à Paris (aujourd'hui square Louis XVI). Le Baron Charles-Léodegar Bachmann, l’un des officiers supérieurs commandant les Suisses aux Tuileries est toutefois jugé, mais il est guillotiné en septembre avec son uniforme rouge. Deux officiers suisses survivent et par la suite parviennent à devenir des officiers supérieurs des armées napoléoniennes.
Quatre régiments d'infanterie sont employés par Napoléon Ier, à la fois en Espagne et en Russie. Le colonel général des Suisses est à cette époque Louis-Alexandre Berthier, prince de Wagram et de Neuchâtel, vice-connétable de l'Empire, puis Jean Lannes, duc de Montebello.
Sous la Restauration, les Bourbons font appel à des troupes suisses. Deux des huit régiments d'infanterie inclus dans la Garde Royale de 1815 à 1830 sont formés de Suisses et peuvent être considérés comme les successeurs des anciens Gardes suisses. Le colonel général des Suisses est Henri, duc de Bordeaux, petit-fils du roi Charles X.
Lorsque le palais des Tuileries est envahi à nouveau, lors des Trois Glorieuses, les régiments suisses, craignant un autre massacre, ne sont pas utilisés à nouveau. Leurs unités sont définitivement supprimées le 11 août 1830.
En 1832, des vétérans des régiments suisses dissous forment un autre régiment, la légion de Hohenlohe de la Légion étrangère pour le service en Algérie.
Le colonel général des Suisses et Grisons. Dès l’origine, le roi envoie un grand seigneur auprès des cantons pour favoriser la levée des troupes destinées à le servir. Ce même prince ou seigneur marche à leur tête pendant les campagnes, avec le titre de capitaine des Suisses, ou colonel des Suisses. Ce n’est qu’une simple commission, pour la durée d’une ou deux campagnes, durant lesquelles ce seigneur ne commande des troupes suisses que celles qui se trouvent à l’armée dans laquelle il sert. Quand la paix survient, ce colonel perd sa fonction, quoique le roi conserve ces troupes. Il est chargé du contrôle de toutes les troupes suisses en France à l’exception des Cent-Suisses.
15??-1556 : Diègue Mandosse,Premier maître d’hôtel du Roi, ambassadeur extraordinaire devers les Suisses et les Grisons.
1567-1570 : Louis de Pfyffer
1573-1579 : Guillaume Tugginer
1616-1619 : Gaspard Galatti
1619-1626 : Fridolin Hessy
1626-1628 : François de Bassompierre (1579-1646), maréchal de France
1628-1633 : Jean Ulrich Greder von Wartenfels
1633-1635 : César du Cambout (1613-1641), marquis de Coislin, comte de Crécy, neveu de Richelieu, père de Pierre du Cambout de Coislin
1635-1651 : Gaspard Freuler
1651-1654 : Jean Melchior Hessy
1654-1685 : Laurent d’Estavayer Molondin
1685-1701 : Giovanni Pietro Stuppa (1621-1701), d'abord commandant d'une compagnie franche au service la France dès 1655, puis colonel du Régiment Vieux Stuppa de 1672 à 1701, septième colonel du Régiment des Gardes Suisses. Entre 1674 à 1688, le roi Louis XIV de France lui confie les fonctions de colonel-général des Suisses et Grisons.
1701-1702 : Maurice Wagner, de Soleure
1702-1722 : François de Reynold
1722-1736 : Jean Victor de Besenval de Brünstatt, père de Pierre Victor de Besenval de Brünstatt
1736-1742 : Jean-Jacques d’Erlach
1742-1743 : Rodolphe de Castella
1743-1769 : Béat François Placide de La Tour-Châtillon de Zurlauben
1769-1792 : Louis-Auguste d’Affry, Gouverneur militaire de Paris. Des problèmes de santé l'empêchent d'être au palais des Tuileries, lors de la journée du 10 août 1792. Il est arrêté, jugé et acquitté par le tribunal révolutionnaire et reprend ses fonctions pour superviser le licenciement de toutes les troupes suisses au service la France.
On peut remarquer le grand nombre d'unités étrangères dans la Maison militaire du roi de France. Les étrangers sont réputés être indifférents aux intrigues de cour et partant plus dignes de confiance que les troupes françaises. Pourtant, dans la maison militaire du Roi, les gardes françaises ont la prééminence sur les gardes suisses, ceux-ci ne viennent qu'après eux. La milice jouissait des mêmes privilèges que les sujets nés dans le royaume, dont l'exemption d'imposition pour le garde et sa famille, même en cas de décès. Les Suisses portent un uniforme rouge rehaussé de bleu. Les unités de la garde suisse ont le pas sur les régiments suisses ordinaires.
Le recrutement de ces troupes d'élite, proches du pouvoir, était particulièrement sélectif. Les soldats étaient recrutés dans tous les cantons et pays alliés de la Confœderatio Helvetica. Les Suisses perçoivent une solde double. Les soldats ont leurs propres bannières et au début ils sont encadrés uniquement par des officiers de leur nation. De plus, les Suisses bénéficient de la liberté de culte et d’une juridiction particulière. Dans les unités suisses, le maintien de la discipline interne selon les codes suisses, nettement plus sévères que ceux de l'armée régulière française, est obligatoire. La capitulation générale de Soleure interdit aux Suisses d’être embarqués sur mer, mais quelques années plus tard, le régiment de Castella est envoyé en Corse.
Les archives du régiment des gardes suisses sont enterrées secrètement par son adjudant dans la nuit du 9 août aux Tuileries, celui-ci devinant l’issue de la bataille. Un jardinier les déterre et elles sont solennellement brûlées par les nouvelles autorités républicaines.
Musée des Gardes suisses à Rueil-Malmaison (France), dans les Hauts-de-Seine.
En 1754, Louis XV ordonne donc la construction de trois casernes à Rueil-Malmaison, Courbevoie et Saint-Denis. Finalement les garde suisses furent massacrés aux Tuileries le 10 août 1792 en défendant Louis XVI. Le musée est situé à côté de la caserne de Rueil Malmaison qui est la seule des trois casernes à exister encore aujourd'hui et qui est d'ailleurs classée monument historique depuis 1793.
Musée suisse dédié à la Garde pontificale à Naters (Suisse)
La Salle Stuppa, Château de Penthes à Pregny-Chambésy.
Gendarmerie de France
La gendarmerie de France, dite aussi gendarmerie d'ordonnance, est une unité militaire de la France d'Ancien Régime.
La gendarmerie est l'héritière des unités de gens d'armes, c'est-à-dire des cavaliers en armures des armées des XVe et XVIe siècles. Ces cavaliers étaient alors rassemblés dans des compagnies d'ordonnance crées en 1442 et se distinguaient du reste de la cavalerie, dite par extension "cavalerie légère". Dans les compagnies d'ordonnance étaient mêlés des gendarmes et des archers, cavaliers légers chargés de les seconder. Au fur et à mesure du XVIIe siècle, la différence pratique entre cavalerie lourde et légère disparut. Néanmoins, ils restaient distincts dans leur organisation. La première ordonnance concernant la gendarmerie de France date de 1665
La gendarmerie de France continua en effet à rester organisée en compagnies et non en régiments comme la cavalerie légère. Ces compagnies n'étaient pas soumises au colonel général de la cavalerie. Ces compagnies étaient de deux types : de gendarmes proprement dit et de chevau-légers, successeurs des archers des compagnies d'ordonnance. La gendarmerie de France ne faisait pas à proprement parler partie de la maison militaire du roi, mais elle restait un corps privilégié, semblable aux Gardes-Françaises dans l'infanterie. Le privilège de disposer d'une compagnie de gendarmes était réservé au roi et aux fils et petit-fils de France, ce qui explique le surnom de Gendarmerie du roi et des princes. Le nombre des compagnies de la gendarmerie dépend donc de la faveur royale. Seules les quatre premières, qui forment la grande gendarmerie, sont permanentes, les autres n'étant créées que pour certains princes.
Appartenir à la gendarmerie était considéré comme un grand honneur : la plupart des guidons (grade correspondant à l'actuel sous-lieutenant) étaient recrutés parmi des capitaines d'autres régiments. Les gendarmes du rang et les bas-officier (nos actuels sous-officiers) ne pouvaient espérer devenir officiers. En effet les grades des compagnies étaient vénaux, ce qui réservait leur achat à une certaine élite économique.
En 1720, la maréchaussée de France, corps de police chargé de maintenir l'ordre sur les chemins, fut rattachée sous le ministère de Claude Le Blanc au commandement organique de la gendarmerie de France. Le roi Louis XV laissa la petite gendarmerie à la disposition de son beau-père le roi Stanislas Leszczyński. Ces compagnies, en garnison à Lunéville furent surnommées gendarmerie de Lunéville. En 1763, les compagnies de chevau-légers furent réunies à celles de gendarmes, diminuant le nombre de compagnies de gendarmerie. En 1788 la gendarmerie de France est dissoute.
À la veille de sa suppression, la gendarmerie de France comptait huit compagnies :
Grande gendarmerie
Gendarmes écossais
Gendarmes anglais
Gendarmes bourguignons
Gendarmes des Flandres
Petite gendarmerie
Gendarmes de la Reine, corps créé pour la reine Marie-Thérèse
Gendarmes dauphins corps créé pour Louis de France, dit le Grand Dauphin
Gendarmes de Berry, corps créé pour le duc de Berry
Gendarmes d'Artois, corps créé pour le comte d'Artois, frère du roi Louis XVI
En 1791 l'Assemblée législative supprima la maréchaussée et la remplaça par la gendarmerie nationale. Le nom de gendarmerie était repris de celui de la gendarmerie de France, dont dépendait la maréchaussée, mais il ne faut pas voir dans ce corps le prédécesseur de l'actuelle gendarmerie.
Escadron des Cent-gardes
L’escadron des Cent-gardes à cheval est un corps d’élite de cavalerie du Second Empire attaché à la personne de l’empereur Napoléon III.
Il est créé par décret du 24 mars 1854 par Napoléon III sur le modèle des Life Guards britanniques. Garde personnelle de l'empereur il ne fait pas partie de la Garde impériale.
L’escadron escorta l’Empereur :
pendant la campagne d'Italie à Magenta et Solférino où le commandant Verly fut blessé ;
pendant la guerre de 1870 une partie de l’escadron accompagna l’empereur à Metz. À Sedan ils furent en permanence à ses cotés.
L’escadron est dissous par décret du 1er octobre 1870 et est versé au 2e régiment de marche de cuirassiers (Cuirassier) dont il forma le premier escadron. Ce régiment participa avec courage à la défense de Paris.
Commandant et chef de corps :
1854 : Lepic
1855 : colonel baron Jacques Albert Verly
L'escadron des Cent-gardes se composait d'un état-major et de deux compagnies de cent quatre-vingt-dix sous officiers et gardes.
Les hommes devaient mesurer au moins 1m80.
Leur solde de mille francs-or pour les gardes et trompettes était particulièrement élevée.
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Egger Ph.