Janvier
Epiphanie : le mot signifie « manifestation » en grec. C’est, pour les chrétiens, la fête qui honore Jésus comme enfant-Dieu . On commémore aussi l’adoration des Rois mages .
Les Rois mages sont, selon la tradition, venus à Bethléem guidés par une étoile . Au sens grec, ce sont des astrologues ou des magiciens orientaux . Ils apportent de l’or, de l’encens et de la myrrhe ( résine odorante) .
Gaspar, Melchior et Balthazar sont les noms qu’on leur a donnés au Xe siècle. Plus tard, on a considéré qu’ils représentaient les trois continents .
Aujourd’hui cette fête est symbolisée par la galette des rois partagée en famille et avec des amis.
Mars
Carême : le mot vient du latin populaire « quaresimo » qui vient lui-même du latin : « quadragesima » qui signifie quarantaine. Il a été établi environ au IIIe siècle de notre ère.
C’est la période de 40 ou 46 jours pendant laquelle les Chrétiens (catholiques et orthodoxes) se préparent à la Semaine Sainte : pour cela, ils font pénitence et jeûne, pour expier leurs péchés.
Ils doivent aussi faire l’aumône, et consacrer du temps à la prière et à la réflexion.
Mais le jeûne n’était pas toujours respecté de façon draconienne : on pouvait obtenir des dispenses ( femmes enceintes, malades par exemple ou travailleurs).
Au début du Carême, le soir du mercredi des Cendres, dans les maisons, on nettoyait la batterie de cuisine, on ne devait pas utiliser de graisse jusqu’à Pâques.
La période du Carême est coupée en 2 : le jeudi de la 3e semaine est la mi-Carême, c’est une journée où l’on s’amuse.
Les œufs de Pâques marquent le retour à l’alimentation carnée puisqu’ils sont exclus des menus de Carême. Ce n’est qu’avec Pâques que se clôt l’époque carnavalesque de l’année.
Nous avons gardé l’expression : « face de Carême », ce qui signifie une figure blême, triste.
Avril,
le cycle de Pâques
Le dimanche des Rameaux : on célèbre l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem durant laquelle la foule a agité des branches de palmiers. Aujourd’hui des rameaux, branches de buis ou d’olivier sont bénis et accrochés au crucifix dans les maisons ou sur les tombes .
Le Jeudi Saint rappelle la Cène , « repas du soir » . C’est le dernier repas de Jésus avec les apôtres le jeudi soir, à la veille de Pessah, la Pâque juive, commémorant la sortie d’Egypte des Hébreux .
Vendredi Saint : mise en croix de Jésus sur la colline du Golgotha à Jérusalem . C’est la traduction du mot hébreu golgotha en latin que a donné notre « calvaire » . L’image de la crucifixion est omniprésente dans l’iconographie européenne . Par exemple , dans le tableau de Rubens qui se trouve au musée des Augustins à Toulouse, "Le Christ entre les deux larrons", le peintre a placé au-dessus de la tête de Jésus, un écriteau portant les initiales INRI, Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum, Jésus roi des Juifs . Deux voleurs suppliciés encadrent le calvaire.
Deux femmes et un homme, en plus du soldat romain, assistent à la scène, Marie, Marie-Madelaine et Jean, le disciple préféré.
Dans l’Antiquité, se couvrir de cendres est signe de deuil et de pénitence. Ce rite a été conservé par les premiers chrétiens : l’évêque répandait de la cendre sur les fidèles.
Le mercredi des Cendres est le premier jour du Carême. Chaque fidèle se marquait au front d’une tache de cendres, pour montrer que l’homme n’est que poussière.
Dans certaines régions du Sud-Ouest, a lieu le « bufoli » ou « souffle-au-cul », comme le rappelle une Miséricorde de Villefranche de Rouergue.
Les jeunes se mettaient en procession les uns derrière les autres, chacun soufflant, en chantant, dans le derrière du précédent. Tout en marchant et en chantant, ils jetaient de la farine sur les spectateurs.
Actuellement, le fait de jeter de la farine sur les passants ou les spectateurs rappelle les Cendres d’autrefois : mais qui s’en souvient ?
Pâques : c’est la principale fête chrétienne. En effet, elle célèbre la Résurrection de Jésus-Christ qui est au cœur de la foi des chrétiens. Le concile de Latran avait rendu obligatoire de se confesser et de communier à ce moment-là . La date de Pâques a été fixée par le concile de Nicée en 325 au premier dimanche de la pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps. C’est donc une fête mobile qui se fluctue entre le 22 mars et le 25 avril.
Aujourd’hui, la cérémonie religieuse est suivie d’un repas familial où on consomme traditionnellement de l’agneau . On y offre des œufs et des cloches en chocolat. Dans l’Est et en Europe centrale, on décore les maisons et les lieux publics avec des œufs multicolores.
Mai
Ascension : commémore la montée de Jésus au ciel, 40 jours après Pâques .
Juin
Pentecôte : 50 jours après Pâques, les Évangiles racontent qu’un souffle divin appelé Saint-Esprit est descendu sur les apôtres et qu’ils purent parler dans toutes les langues .
Août
Assomption : célèbre la montée de la Vierge au Ciel.
Novembre
Toussaint et la fête des morts : on confond très souvent la fête de tous les saints, le 1er novembre et la fête des morts, le 2.
Des coutumes déjà vieilles montrent que la tendance à faire de la Toussaint une fête des morts était plus ancienne que le Concordat qui ne garda pas le 2 novembre comme jour férié.
C’est la visite aux tombes qui est le rite prédominant, observé massivement quelle que soit la confession, et même en l’absence de confession.
La décision de fixer le 2 novembre comme jour des morts remonterait à Cluny et aurait été établi par l’abbé Odilon entre 998 et 1048.
Ce n’est pas une fête liturgique au même titre que la Toussaint. Elle demeure plutôt une coutume, une tradition qui trouve son origine dans la spiritualité monastique médiévale et ses rites dans le désir de fleurir ses tombes au moins une fois l’an.
Décembre
Avent : moment à partir duquel on se prépare à fêter Noël.
Noël : le 25 décembre, c’est la fête solennelle de la naissance de Jésus
La date en a été fixée tardivement au IVe siècle. Le jour de la naissance de Jésus étant inconnu, l’Eglise a finalement choisi cette date car elle coïncide avec le solstice d’hiver, moment où les jours commencent à s’allonger, et qui était l’occasion de grandes fêtes païennes.
Noël est devenue la fête chrétienne la plus populaire. La coutume s’est répandue de représenter le nouveau-né dans une grotte à Bethléem, entouré de Marie sa mère, de Joseph, des bergers, du bœuf , de l’ âne et des Rois mages (crèches vivantes ou statuettes comme les santons de Provence). Une messe est célébrée à minuit pour rassembler les croyants, suivie de deux autres dans la journée.
Noël est aujourd’hui une grande fête familiale centrée sur les enfants. Traditionnellement, on mange de la dinde et on échange des cadeaux.
Le Père Noël est une invention tardive venue des Etats-Unis.
C’est un poème de Clement Clarke Moore publié dans un journal new-yorkais en 1823 qui a lancé le personnage. Il le décrit comme un lutin qui se déplace dans un traîneau tiré par huit rennes et dépose des cadeaux dans les cheminées. Santa Claus, le père Noël est inspiré par saint Nicolas, évêque d’Asie mineure du IV siècle, très fêté dans l’Europe de tradition germanique le 6 décembre. Il a été popularisé par l’illustrateur Thomas Nast qui a dessiné son costume rouge et a fixé sa résidence au pôle Nord. Puis le dessinateur Haddon Sundblom, travaillant pour Coca-Cola, a fixé, dans les années trente, son apparence «humaine» actuelle de grand - père jovial .
L’origine du sapin de Noël est mal connue. Il serait apparu en Alsace au XVIe siècle . La coutume s’est ensuite développée en Allemagne, en Autriche et en France . L’illumination du sapin avec des petites bougies de cire est une tradition qui s’est vraiment implantée en Allemagne et en Europe de l’Est au début du XIXe siècle. On ne dressait le sapin que le 24 décembre à cause des risques d’incendie. A New-york, en 1882, on illumina le premier sapin à l’electricité . La production industrielle de guirlandes électriques permit de d’étaler la période d’illumination des sapins au fur à mesure des progrès de l’électrification .
La Bible chrétienne
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Egger Ph.