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Avry est une commune suisse du canton de Fribourg, située dans le district de la Sarine.
Selon l'Office fédéral de la statistique, Avry mesure 5,81 km2. 15,8% de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 72,5% à des surfaces agricoles, 11,5% à des surfaces boisées et 0,2% à des surfaces improductives.
La commune d'Avry est plutôt éclatée, constituée de plusieurs villages et quartiers. Le centre historique est serré le long de l'impasse des Agges et de la route des Murailles, avec ses anciennes fermes et le château de Buman, grande maison praticienne déjà mentionnée en 1704.
Plus au nord s'est développé le nouveau centre de la commune, autour de la chapelle de la Sainte Trinité construite en 1897 et les trois écoles ainsi que la maison communale. De nouveaux quartiers se sont construits plus récemment.
Sur la colline de l'Otierdo, ainsi que sur les pentes de la Riviala et de Champ-du-Mont, des quartiers de villas se sont construits. Le quartier de Rosé datant du début du XXe siècle compte la gare CFF ainsi que l'auberge communale et des immeubles d'habitations. Un nouveau quartier a aussi vu le jour à Corjolens. En 2007, les quartiers de l'Impasse de la Source et de la Rue Marie-Favre sont en construction.
Avry compte peu de forêts. Seules deux forêts de superficie réduite se situent sur le territoire communal. La plus importante des deux couvre le versant ouest de la colline de l'Otierdo. Le ruisseau du Ruz la traverse du sud au nord. La partie de la forêt sise sur l'ancienne commune d'Avry-sur-Matran porte le nom de bois du Ruz alors que la partie occidentale, sur la commune de Corjolens, figure sur les plans du XIXe siècle sous l'appellation "le petit bois". La seconde forêt se situe au Nord du centre-village de Corjolens et porte le nom de forêt de la Lecca, du nom du ruisseau qui la traverse.
Avry est limitrophe de Chésopelloz, Corminboeuf, La Brillaz, Matran, Neyruz, Noréaz et Prez-vers-Noréaz. Elle fait partie du périmètre de l'agglo fribourg - freiburg.
Des traces d'occupation ont été découvertes aux abords du lac de Seedorf, faisant remonter les premières installations dans la région à la période du mésolithique. Sous la domination romaine, la région d'Avry voit la création de plusieurs praedia. La famille des Aprii semble être propriétaire d'un de ces grands domaines. Des ruines de villa romaine ont été retrouvées dans le hameau de la Maison Rouge.
La commune d'Avry proprement dite est née le 1er janvier 2001 suite à la fusion des deux anciennes communes de Corjolens et d'Avry-sur-Matran. Le nom officiel depuis lors est Avry, mais les anciens villages gardent leur nom. Les habitants d'Avry se prénomment les Apriens.
La première mention du village semble dater de 1162. Il porte le nom de De Avriei. Au moyen âge, le territoire d'Avry fait d'abord partie de la seigneurie de Glâne. Le premier seigneur de Glâne, Ulrich est attesté dès 1078. Avec la fondation en 1138 de l'abbaye d'Hauterive, une partie des terres d'Avry passe sous le contrôle des cisterciens. En 1157, Berthold IV de Zaehringen fonde Fribourg.
Le 15 octobre 1442, la ville de Fribourg rachète le territoire d'Avry ainsi que toute la région environnante aux seigneurs de Thierstein. C'est ce territoire, ville de Fribourg et ses campagnes, qui entre dans la Confédération suisse en 1481. La Confédération étant uniquement germanophone, les noms des localités sont germanisés. Avry devient Affry.
Plus tard, le village est mentionné sous le nom Avry ob Matran. Jusqu'au milieu du XXe siècle Avry-sur-Matran reste un bourg agricole. Dans les années 1960, la construction d'immeubles puis l'implantation de grands centres commerciaux accroissent rapidement la population de la Commune. Le village s'étend, des nouveaux quartiers se créent. Le dynamisme de l'économie locale conjugué à la proximité de Fribourg et de l'autoroute change peu à peu le visage d'Avry-sur-Matran.
Corjolens est aussi ancienne que sa voisine Avry. La première attestation connue date de 1173 et mentionne Coriolens sur la grand route Fribourg - Payerne. Le village dépend de la paroisse Saint-André d'Onnens et n'a pas de lieu de culte sur son territoire. En 1811, 63 habitants sont recensés à Corjolens, puis 64 en 1850, 81 en 1900, 90 en 1950 et finalement 84 en 2000. Pour répondre à l'installation très importante de familles réformées, principalement bernoises, tout au long du XIXe siècle dans la région, une école réformée est fondée à Corjolens en 1865. L'enseignement y est donné en allemand. Le bâtiment de l'école de Corjolens est construit en 1909. L'école sera fermée en 1974. Au tout début des années 1930, plusieurs familles bernoises s'installent à Corjolens après les faillites des propriétaires précédents.
Dès l'an 2000, les deux communes voisines de Corjolens et d'Avry-sur-Matran commencent un rapprochement. Le 13 septembre 2000, l'Assemblée communale de Corjolens à l'unanimité de ses 26 membres et l'Assemblée communale d'Avry-sur-Matran à la majorité de 77 voix pour et 2 contre, décident de fusionner. Le Conseil communal de la nouvelle commune comptera 9 sièges, dont deux sont réservés d'office à des élus de Corjolens.
Les premières années de la Commune fusionnée (depuis 2001) ont été particulièrement agitées. Le Conseil communal sorti des urnes en 2001 et devant siéger jusqu'en 2006, se déchire violemment. La mésentente récurrente entre les membres de l'autorité collégiale se répercute sur la vie politique d'Avry. Une majorité du Conseil communal, menée par Madame la Syndique défie trois conseillers minoritaires. La Conseillère Schaer démissionne et après une élection tacite, Madame de Chambrier est élue à sa place sur une liste socialiste. Après plusieurs mois d'instabilité politique, le Préfet de la Sarine, M. Nicolas Deiss suspend temporairement de leurs fonctions tous les conseillers communaux d'Avry le 5 mars 2003. La suspension durera plus d'un an. Un Conseil de gestion est mis en place. Une enquête administrative est ouverte contre les conseillers communaux. Moins d'un mois après la suspension de l'exécutif, les 6 conseillers de l'Entente, dont la syndique Mme Mory, recourent contre leur suspension.
Le préfet de la Sarine rend son rapport sur les agissements du Conseil communal d'Avry, mais le Conseil d'État ordonne une deuxième enquête. L'enquête ne se termine qu'au début de l'année 2004. Le Conseil d'État conclut qu'il ne peut révoquer les conseillers communaux. La suspension prend fin et l'ensemble du Conseil communal est remis en place. La population d'Avry organise des manifestations pacifiques contre le Conseil communal. Après plusieurs semaines de doutes, les conseillers communaux démissionnent les uns après les autres. Après une année d'agitation politique, une élection complémentaire est donc organisée pour occuper l'ensemble des fauteuils du Conseil communal. Le 4 avril 2004, la gauche remporte une majorité des neuf sièges et conduit la commune d'Avry jusqu'à la fin de la législature. L'Entente perd sa mainmise sur la gestion communale et n'occupe plus que 3 mandats.
Au printemps 2006 ont lieu les élections de la nouvelle législature. Trois listes regroupant 19 candidats se lancent pour conquérir les sièges du Conseil communal. Ces élections confirment la main-mise de la gauche sur le Conseil communal d'Avry et le maintien de son syndic, M. Piller. La liste de l'Alliance Socialistes et Sympathisants décroche 4 mandats, outre M. Piller, Mme de Chambrier, M. Terradillos et M. Messer sont réélus. L'ancienne Entente, parti de l'ex-syndique Mme Mory, ne remporte que 2 mandats (MM Berset et Mosimann). La troisième liste citoyenne place la nouvelle conseillère Mme Perla. Le nombre de sièges au Conseil communal est abaissé de 9 à 7 et les sièges réservés à Corjolens sont supprimés.
La population d'Avry a augmenté peu à peu. En prenant en compte son territoire actuel (depuis 2001), la future Commune d'Avry comptait 252 habitants en 1811 (189 à Avry-s-M. et 63 à Corjolens). En 1900, le chiffre cumulé était de 490 habitants (409 et 81). Pour les années 1950, la population stagnait à 438 habitants (348 et 90). Enfin en 1990, la population arrivait à 1124 habitants (1040 et 84). Fin 2007, la population d'Avry se fixait à environ 1'650 habitants. Par son développement soutenu dès les années 1960 et 1970 et sa proximité avec la ville de Fribourg, Avry est typiquement une commune périurbaine.
La gare CFF de Rosé offre de bonnes liaisons avec Fribourg et Berne, de même qu'avec Lausanne via la gare de Romont. Un réseau dense de bus relie Avry à Fribourg. La gare de Rosé est aussi le début de plusieurs lignes de bus et car postal pour les villages voisins. Avry se trouve à trois kilomètres de l'entrée de l'autoroute suisse A12. La route cantonale qui traverse la Commune d'Avry évite le bourg d'Avry-sur-Matran. Elle a été construite en 1836. La gare CFF de Rosé a été inaugurée en septembre 1862.
En 2004, le cycle d'orientation de Sarine-Ouest a été ouvert à Avry. Cette école du degré secondaire I, (dernier degré de l'école obligatoire) accueille tous les enfants de la région. En 2007, le bâtiment définitif du cycle d'orientation, œuvre du bureau d'architecture Simonet et Chappuis à Fribourg a ouvert ses portes. Près de 500 élèves le fréquentent tous les jours. Une salle de spectacle et une bibliothèque régionale font aussi partie du complexe et ont été financées par la commune d'Avry, pour ses propres besoins.
Avec 1'341 places de travail sur son territoire, Avry est aussi un centre économique local. La majorité des emplois (1082) se trouvent dans le secteur tertiaire. Le secteur primaire occupe 54 postes et le secondaire 205.
Conjointement avec le canton et l'Agglomération, la Commune planifie la création d'une seconde gare CFF, non loin des centres commerciaux et du Cycle d'Orientation de Sarine-Ouest. Cette nouvelle gare fait partie du projet d'agglomération, piloté par l'Agglomération politique. Elle permettra notamment de desservir l'Ouest de l'agglomération fribourgeoise grâce à l'extension de ligne des S-Bahn bernois.
Avry compte enfin un grand centre commercial. Il a été ouvert en 1973 par la Migros qui en a fait un centre MMM. Nommé Avry-Centre, le centre accueille aussi 50 autres commerces dont des grandes enseignes internationales tels le géant suédois H&M, les groupes C&A, Esprit ou McDonald's. Un second centre commercial a été ouvert sur le territoire de la commune et se nomme Avry-bourg. Il regroupe des sièges d'entreprises ainsi que des commerces de proximité, d'ameublement et de services. À Rosé, une zone industrielle accueille notamment l'entreprise Veolia Environnement.
Avry
La forme primitive d'Avry semble être Apriacus. Ce nom serait formé par le gentilice Aprius et le morphème-acus. Le gentilice romain Aprius est peut-être attesté dans le nom des villages gruyériens d'Avry-devant-Pont et de Villars-d'Avry.
Rosé
Le quartier de Rosé tire son nom de la gare CFF construite à cet endroit. Pour dénommer cet endroit ainsi que la gare, il fut choisi le mot de Rosé se formant sur le pluriel latin Rosetum et signifiant ici "lieu planté de roseaux". À l'origine, Rosé était le lieu-dit d'un groupe de ferme plus au Nord, en direction de l'actuel village de Neyruz.
Rosé n’était jadis qu’un hameau de la commune d’Avry-sur-Matran. Son développement est dû à la gare inaugurée en 1880, soit une vingtaine d’années après l’ouverture de la ligne de chemin de fer Fribourg-Lausanne. Les habitants de la région s’étendant de Torny-Middes et de Mannens-Grandsivaz à Avry, se sont bien vite rendus à l’évidence après les années 1860 : une station de chemin de fer était indispensable à Rosé, point stratégique de tout le secteur. Une pétition ayant porté ses fruits, Rosé a pu inaugurer sa gare en 1880. Le tracé de la route cantonale construite en 1879 avait été choisi en fonction de la future gare.
Et la commune d’Avry-sur-Matran a décidé de construire son auberge communale en tenant compte des usagers du chemin de fer et du trafic de marchandises engendré par la station ferroviaire. Cette dernière a été, de tous temps, un important collecteur de céréales, de pommes de terre, de bétail…
Quelque 130 ans plus tard, si la gare de Rosé a été démolie en 2005 en raison de la modernisation et de l’automatisation du trafic, l’animation demeure intense à Rosé. Le trafic routier a pris des proportions considérables ; l’auberge s’est modernisée depuis l’abolition de la grange et de l’abri pour chevaux - devenus inutiles - qui ont fait place à une grande salle et à des chambres d’hôtes.
Le quai de chargement de la gare connaît encore des journées d’activité considérable. C’est le cas, par exemple, lors de la livraison des betteraves sucrières. Les agriculteurs d’un secteur allant de Villars-sur-Glâne à Torny viennent charger à Rosé quelque 30 wagons qui s’en iront à la sucrerie d’Aarberg. En 2005, ce travail planifié par la Société Logibet, d’Estavayer-le-Lac, s’est déroulé les 24 et 25 octobre.
Villas et immeubles locatifs, ces 40 dernières années, ont envahi le territoire de Rosé. Personne ne peut préciser quelles sont les dernières maisons de Rosé et les premières d’Avry… L’espace construit est continu.
Corjolens
Le nom de la localité de Corjolens est la contraction des deux noms cor et jolens. Le premier est issu de l'ancien-français cort, cour qui désigne la ferme, l'exploitation agricole ou simplement une cour fermée. Jolens se forme sur le nom propre Jolinus, patronyme courant en Suisse romande au moyen âge.
Un ouvrage paru en 1995 - en vente à l'Administration communale - présente l'histoire du village. Son auteur est un habitant de la commune, M. Armand Maillard. Cette plaquette relève, entre autres particularités et événements, l'existence de vestiges prouvant qu'Avry-sur-Matran était déjà habité dans les temps préhistoriques et à l'époque romaine. Des liens étroits existèrent plus tard entre Avry-sur-Matran et le couvent cistercien d'Hauterive. Dès 1442, le village fait partie des Anciennes Terres de Fribourg. Une famille illustre, la famille d'Affry, est ressortissante du village. Les d'Affry s'établirent à Fribourg au début du XIIIe siècle déjà. On suppose que le lieu-dit Les Murailles rappelle un château, disparu depuis longtemps, qui appartenait à la famille d'Affry. Les armoiries d'Avry-sur-Matran et de la famille d'Affry sont identiques. Le représentant le plus illustre de cette famille est Louis d'Affry, premier landamann de la Suisse en 1803.
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Egger Ph.