Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 17 juin 2010

Grandiose !

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Acculés dans leurs derniers retranchements,les Suisses ont fait front avant de surprendre l’Espagne sur une banderille de Fernandes. Historique!

Retentissant. Tout simplement retentissant ce qu'ont réussi les Suisses à Durban. Un match de solidarité. Ils le savaient. Un match du courage. Ils en avaient, à l'image de Blaise Nkufo, qui a couru dans le vide plus que tous les autres et qui a donné là tout ce que son coeur de - presque - retraité pouvait encore nous offrir. Un match tout d'abnégation et de sacrifice. Non pas un match d'hommes, comme ils disent, mais un match d'équipe. La victoire est belle. Elle a le goût du grand exploit.

De niveau mondial

Les Suisses ont déniché toutes les clés du jeu espagnol. Ils s'y sont tenus avec une discipline de fer. Que fallait-il faire? Boucler Xavi et espérer que les autres toreros n'y arrivent pas tout seuls... C'était leur seule chance. C'est celle qu'ils ont jouée. Gagné! Inler et Huggel ont passé leur temps et sué toute leur camisole à diminuer le rayonnement du prodige de Barcelone. Réussi. Réussi avec la participation tout ce qu'il y a de plus sympathique de Vicente Del Bosque. Le coach espagnol a placé Xavi en numéro dix, très haut dans le terrain, lui adjoignant Xavi Alonso, un homme du Real. Gentil comme tout: Xavi est plus à l'aise quand il peut tirer les ficelles d'un peu plus bas.Une autre clé espagnole, comme attendu, aura été le terrible Iniesta, qui a fait des misères à Lichtsteiner et Ziegler avant de s'effacer progressivement devant la vanité de ses efforts et de ses trouvailles. La troisième clé, c'était Villa. Il a joué à cache-cache avec la paire Grichting-Senderos, puis avec la paire Grichting-von Bergen, aussi souveraine et mondiale l'une que l'autre. Le puncheur de Valence a multiplié des pistes, les démarrages, pour passer le blocus suisse. Il n'a pas passé. Les défenseurs à croix blanche ont livré le match de leur vie. Benaglio compris d'ailleurs. Onze arrêts, dont trois de classe mondiale devant Villa, deux fois, et Torres. Sans compter la baraka du vainqueur en puissance sur ce tir sur la latte de Xavi Alonso...

Trop beau

La Suisse a comme accepté la domination de la «Roja»? Peut-être. La «Roja» n'a pas jeté tout son jus dans cette affaire, le rythme de la corrida laissait à désirer? Faux! L'équipe espagnole a livré une partition de premier choix. Mais la Suisse s'est accrochée à son bonheur. Immense. Il fallait une certaine foi pour tenir encore, pour croire à sa chance quand vous êtes ballottés de toutes parts. L'enjeu était trop beau, trop historique. Elle a tiré une fois au but en première mi-temps. Un coup franc de Ziegler. Une deuxième après la pause. Quand on dit tiré... Nkufo a lancé Derdiyok, qui a percuté le défenseur Piqué. Deux hommes au sol. Mais un ballon encore traînant devant Casillas. Fernandes, Gelson Fernandes passait par là. Et il avait faim, très faim...Incroyable et merveilleuse Coupe du monde qui nous offre là la plus belle corrida du monde. Ce match des émotions s'est terminé avec une équipe de Suisse piquotant la glorieuse et fière Espagne. Et avec des Ibères ne saluant pas le vainqueur. Il l'aurait mérité!





Avec la police dans le chaudron du Temple

Comment les gendarmes gèrent la sécurité routière et publique pendant et après les matches «chauds» de la Coupe du monde. La victoire surprise de la Suisse transforme l'essai en démonstration.

Hier soir, 18 h 30, carrefour du Temple à Fribourg. Une demi-heure après la victoire surprise de la Suisse, la situation est bloquée: une foule de deux ou trois cents personnes occupe la moitié du giratoire. L'autre moitié est prise par des voitures ornées de drapeaux. Douze klaxons dans l'oreille droite, trois sifflets à bille et deux vuvuzelas dans la gauche, au milieu des cris de joie et des rigolades, l'attaché de presse de la police fribourgeois Benoît Dumas essaye tant bien que mal d'expliquer l'action des six ou sept agents en gilets fluo qui tentent sans trop s'énerver de dégager un passage à ce carrefour clé de la ville.«L'idée, c'est d'assurer au maximum l'ouverture des axes pour les services d'urgence. Suivant l'évolution de la situation, on a des agents sur les principaux axes, qui ouvrent et qui ferment les rues ici ou là, comme des écluses, pour canaliser les voitures.» Pour l'instant, dans ce secteur, les éclusiers sont au chômage technique: La foule est trop dense, trop gaie, trop insouciante, trop mobile et trop immobile à la fois. Et les voitures coincées, vitres ouvertes et klaxons en folie.




Un chaos gai et bruyant

Des drapeaux rouges à croix blanche se balancent de partout sous la pluie battante, des fans agitent des écharpes aux couleurs de la Suisse, arborent d'étranges casques à cornes en peluche ou portent un drapeau en cape sur un torse nu. En un mot, c'est le chaos. Un chaos bruyant, gai, souriant, bon enfant, dépourvu de toute agressivité, mais un chaos complet.Comme aimantés par les gilets fluo des policiers, les fêtards les interpellent, rigolent, sourient. Les agents jouent le jeu de la bonhomie. A ce stade, c'est ce que tout le monde attend d'eux, et ce n'est pas franchement désagréable.Retour en arrière. Il est 17 h 15, et le groupe commandé par le sergent Jérôme (par prudence, les gendarmes ne livrent que leurs prénoms) est chargé de la «présence préventive». Sa mission: faire le tour des grands écrans pendant le match pour surveiller l'ambiance et repérer les éventuels points chauds où des bagarres et des affrontements pourraient dégénérer. Et aussi se montrer, rappels vivants de l'existence de règles à respecter jusqu'au cœur de la fête.«Nous testons le dispositif «grands événements sportifs», élaboré pour l'Euro, il y a deux ans», explique Benoît Dumas alors que le résultat du match Suisse-Espagne est toujours de 0 à 0. A ce stade du championnat, le risque est peu important et le dispositif plutôt léger.

«Ne pas gâcher la fête»

Le fourgon est arrivé à Wünnewil, où une centaine de personnes sirotent en regardant le match. Le score est toujours nul, et on entendrait gazouiller une vuvuzela...Sur le trajet vers Marly, où un autre grand écran les appelle, la nouvelle tombe: la Suisse a marqué, et le test va se transformer en exercice grandeur nature. «On va passer en dispositif maxi, là. On va tout de suite à la gare», commente le sergent.A l'approche de la ville et du coup de sifflet final, les premiers fêtards apparaissent. La radio crache que, à Bulle, c'est déjà la cohue. En approchant du centre, les voitures, les scooters, les vélomoteurs, les piétons se font plus fréquents, plus bruyants. Le fourgon de police soulève des sourires, des interpellations complices. Les gendarmes rigolent en retour. «On ne veut pas gâcher la fête. L'important, c'est qu'ils voient qu'on est là, ça pourra les retenir, plus tard, si jamais.»18 h 20. A la gare, les agents retrouvent les collègues du groupe «sécurité routière» qu'ils doivent épauler. Malgré un trafic de plus en plus important, tout roule encore. Les agents qui doivent canaliser le trafic aux points névralgiques sont en place. Après trois quarts d'heure de cris et de tut-tut, insensiblement, la foule se disperse, les voitures se remettent à rouler. Le blocage a duré à tout casser vingt minutes.Il est 18 h 55, on ne voit plus que des bus en retard sur l'avenue de la Gare. Le dispositif a bien fonctionné et le trafic est redevenu normal au bout de l'heure de tolérance concédée à la fête au pays des horloges.

Egger Ph.