Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

lundi 26 juillet 2010

Comment maquiller un hamburger pour une publicité

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A gauche, la pub, à droite, la vraie vie. Un photographe et un styliste culinaire dévoilent certaines de leurs astuces.




« A chaque fois que je commande un Big Mac, je suis stupéfait par la différence d'épaisseur de la viande entre la photo officielle et la réalité », nous disait récemment un ami de Rue89 nous mettant au défi de comparer les deux. Voilà le résultat en photos.

Un photographe et un styliste culinaires ont, en plus, accepté de livrer quelques détails sur les étapes de leur travail. Le styliste l'assure :

« Alors qu'on badigeonnait de cirage les poulets il n'y a pas vingt ans, on triche plutôt moins qu'avant à la prise de vue depuis que les logiciels d'image permettent de rectifier les couleurs. »


Exactement comme on rectifie une ridule ou un cerne un peu bleuté sur un mannequin, on préfère « de petites retouches a posteriori plutôt que les grands travaux d'antan ». (Voir la vidéo en anglais de la préparation d'un burger avant un shooting)






Le pain : replet et moelleux

Parsemé de grains de sésame délicatement dorés, c'est un rêve de publicitaire. Avant les shootings, les stylistes alimentaires s'affairent longuement pour « rehausser le tout à l'aide de cure-dents » qui disparaissent évidemment à l'image. Le Wonderbra du pain américain.

 Un styliste se souvient même d'avoir dû redresser un à un des grains de céréales à la pince à épiler.

Le steak haché : appétissant

Cuit juste ce qu'il faut, d'une bonne épaisseur, il y est pour beaucoup dans l'effet produit par  un visuel de fast-food. C'est aussi l'ingrédient le plus déceptif d'un burger dans la vraie vie. Pourquoi ? « Parce qu'on cuit à peine la viande en publicité alimentaire afin d'éviter l'effet semelle » , explique cet acteur du secteur, trente ans d'activité au compteur.

Certains photographes le passent tout juste au chalumeau pour préserver son aspect juteux. Mais ceux qui ont accepté de répondre assurent que les enseignes capables de faire livrer une tranche de viande de chez le meilleur artisan boucher de la ville, pour claquer sur le visuel, sont minoritaires.

En revanche, « ajouter au pinceau à maquillage un peu de gras » (de l'huile le plus souvent) est une vieille technique toujours utilisée pour doper la brillance.

La feuille de salade : gaillarde

Plus pimpante que celle, plutôt flétrie qui étouffe entre les deux tranches de pain dans la boîte en carton ? Il y a de bonnes chances pour qu'elle ait reçu « un petit coup de brumisateur juste avant la pose ». Oui le même que por votre épiderme par temps caniculaire.

Il fait chaud, sous les spots d'un studio photo, et les prises de vue s'éternisent parfois. Pour éviter que les sauces ne suintent sur le pain, on rajoute facilement gélatine, farine ou maïzena, qui donnent un peu de tenue (pour les glaces, on prend en général de la pâte à modeler).



Chloé Leprince