Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 22 août 2010

Notre roi s'en va !

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Pellet Hans-Peter (Oberschrot)
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Couronné fédéral pour la cinquième fois ce week-end à Frauenfeld, le Singinois a fait ses adieux, ovationné par 50 000 personnes. Sortie réussie pour le chouchou du public. Quant à la lutte suisse, elle tient son nouveau roi: Kilian Wenger. Le Bernois de 20 ans a atomisé l'opposition en triomphant dans ses huit passes.

(photo Keystone)Phénoménal Hans-Peter Pellet! Le Singinois a une nouvelle fois fait chavirer le public, durant le week-end écoulé à Frauenfeld. A quelques semaines de ses 40 ans, il a supporté la chaleur, réussi quelques coups de maître, notamment en première passe contre Thomas Achermann puis en 6e contre Guido Thürig, pour s'assurer de coiffer sa 5e couronne fédérale avant même la dernière passe. Cet ultime duel, le recordman de Suisse au nombre de couronnes (136 désormais), l'a perdu... Mais il a été ovationné avec ferveur, comme Kilian Wenger, adoubé une heure plus tard. Pellet a perdu face à Jörg Abder- halden qui avait déjà laissé échapper un 4e sacre, battu en lever de rideau dimanche matin. Mais lorsque le speaker a annoncé que le blond Singinois enlevait pour la dernière fois sa culotte de lutte, ce sont 50 000 personnes qui se sont levées comme un seul homme, applaudissant à tout rompre le «géant» porté en triomphe au milieu de l'arène. «Je savais que j'allais arrêter, mais j'ai réussi à en faire abstraction durant toute la fête.»

Epargné par les blessuresHans-Peter Pellet avait bien caché son jeu. Même sa famille n'aurait rien su de sa décision... «Je l'ai prise jeudi soir», dit-il. «Les raisons ne sont pas bien importantes.» Le champion va pouvoir se consacrer à sa famille. Il est déjà papa d'un petit Leon de trois ans et son épouse attend un heureux événement pour l'automne. Le reverra-t-on autour des ronds de sciure dans un rôle de conseiller? «C'est encore trop tôt pour le dire.»Lors de son dernier duel du samedi, le Singinois s'est blessé face à Burkhalter. «J'avais reçu comme une décharge électrique dans le coude gauche et je n'avais plus de sensations dans la main... Un nerf a peut-être été touché. Je dois tirer un grand coup de chapeau aux masseurs de l'équipe qui m'ont rétabli!» Durant toute sa carrière, Hans-Peter Pellet a été épargné. «Pas de grosse blessure. J'ai toujours dit que la santé était le plus important.»

«Un grand honneur»Cette saison, le désormais ancien chef de file de l'Association romande a passé par tous les états d'âme. Privé de couronne au Lac-Noir, il s'est cru «trop vieux», avoue-t-il. «Ensuite, j'ai remonté la pente lors des fêtes cantonales en Romandie. Et en coiffant le laurier à Weissenstein puis à Schwägalp, je me suis dit que j'étais toujours dans le coup.» Le Singinois a apprécié de tirer sa révérence face à Jörg Aberhalden, roi en 1998, 2004 et 2007. «C'était un grand honneur pour moi. J'ai perdu, mais c'est comme si j'avais gagné!» Dans l'album des souvenirs, Hans-Peter Pellet n'hésite pas au moment d'en choisir un: «C'est cette dernière Fête fédérale, la meilleure que j'ai faite!» A-t-il des regrets? «Que Zbinden n'ait pas obtenu de couronne à Frauenfeld et que Berset ne soit pas au nombre des nouveaux couronnés!» Coéquipier modèle, le champion est fidèle à lui-même.
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Après 136 couronnes, notre roi à nous les fribourgeois s'en va,
bravo et merci à toi Hans-Peter !
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Egger Ph.