Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 9 septembre 2010

L'armée dresse l'inventaire des sites qu'elle a pollués

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Trois mille tonnes de matériel de guerre immergées dans le lac de Thoune, des munitions dans les lacs de Brienz ou des Quatre-Cantons: l'armée dresse l'inventaire des sites pollués. 8000 sont déjà fichés, dont 2500 sont «relativement pollués». Les lacs ne sont pas seuls concernés. Les Euschels ou Teysachaux, par exemple, sont sur la liste.

Balles, obus et explosifs ont été disséminés dans la nature par l'armée suisse pendant des décennies. Mais tout cela c'est du passé. Afin de parer à d'éventuelles conséquences néfastes pour la population et l'environnement, le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), a décidé de lancer une opération d'envergure nationale. Des fonctionnaires du DDPS, en collaboration avec des bureaux d'ingénieurs spécialisés, ont répertorié quelque 8000 sites, dont 2500 sont considérés comme «relativement pollués», peut-on lire sur la liste du cadastre des sites toxiques établie par le DDPS.Il s'agit le plus souvent de pare-balles et de terre-pleins situés aux abord des stands de tir pour freiner la trajectoires des projectiles. Avec plus de 400 sites pollués, Berne est le canton le plus touché. Le Tessin, Fribourg (v. ci-contre), Vaud, Zurich et Saint-Gall lui emboitent le pas. Le tir représente la principale source de plomb dans l'environnement, indique l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

Ainsi, en 2002, les émissions de plomb dues au tir (200 t) ont été deux fois supérieures à celles générées par les transports ou l'industrie. Le plomb et d'autres métaux lourds (parmi lesquels le cadmium et le zinc) contenus dans les balles contaminent considérablement le sol à proximité des polygones de tir, précise aussi l'OFEV, ce qui représente une menace pour la population et le bétail. Parmi ces métaux, il en est un qui est particulièrement préoccupant: l'antimoine. Il s'agit d'un métal utilisé pour durcir le plomb contenu dans les munitions. Cette substance extrêmement toxique, est très soluble et peut donc se propager dans les eaux souterraines.Les «arsenaux lacustres» sont aussi une source d'inquiétude. Dans les lacs de Thoune et de Brienz, dans l'Oberland bernois, de même que dans celui des Quatre-Cantons, on estime le poids total du matériel de guerre gisant dans les bas-fonds à quelque 8000 tonnes.

Pas le lac de Thoune

Conformément à l'ordonnance sur les sites contaminés de 1998, le DDPS est tenu d'inspecter toutes les zones problématiques et de procéder à l'assainissement des terrains et des installations contaminés, lorsque cela est nécessaire.Selon divers experts, le coût de l'opération nationale lancée par le DDPS, et qui devrait durer 25 ans, devrait avoisiner le milliard de francs. «Si nous partons du principe que tous les sites recensés par le cadastre doivent être assainis, ce montant semble réaliste. Mais l'expérience a démontré que seuls 20% des sites analysés requièrent un assainissement», estime Martin Bühler, porte-parole du DDPS. La vaste action de nettoyage de l'armée devra aussi s'étendre à plusieurs plans d'eau. Mais elle ne concernera néanmoins pas le lac de Thoune. La manipulation du matériel de guerre y est jugée trop risquée (explosions intempestives et perturbations de l'écosystème lacustre), et les coûts de telles opérations seraient prohibitifs...

Luigi JORIO