Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 12 octobre 2010

LE DÉFICIT DE BASSINS EXASPÈRE LES NAGEURS

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La capitale cantonale n'offre à ses 35 000 habitants que deux piscines publiques. Prises d'assaut, elles ne suffisent pas à satisfaire les exigences des amateurs de baignade, qui réclament depuis longtemps un nouveau bassin. Des projets sont à l'étude, mais il ne faut pas attendre une infrastructure avant l'horizon 2015. Rien n'est cependant acquis pour Fribourg, puisque l'Etat ne subventionnera qu'un seul bassin de 50 m et que la région bulloise, où la situation est «encore pire», est également sur les rangs.

«J'habite Fribourg, j'ai un abonnement combiné pour la Motta et le Levant et pourtant je vais nager à la piscine de Morat!» David*, 25 ans, rigole. Mais il n'en demeure pas moins agacé, voire dépité, par cette situation. Comme beaucoup d'autres amateurs de baignade, le jeune Fribourgeois pointe du doigt les conditions offertes aux nageurs de la capitale.Ces derniers n'ont que deux choix pour faire trempette ou nager: la piscine couverte du Levant, dans le quartier du Jura ou celle, extérieure, de la Motta en Vieille-Ville. Deux piscines publiques pour une ville qui recense près de 35 000 habitants. «Sans compter que celle du Levant ne mesure que 25 mètres et est franchement vétuste. Comme elle est très fréquentée, il est souvent impossible de nager correctement à moins d'y aller à partir de 20 h 30. De toute façon, elle est réservée aux écoles en semaine durant la journée et les heures de bureau. Et si on veut s'y rendre dès 17h, c'est juste l'horreur!», poursuit David, qui nage en moyenne un kilomètre deux fois par semaine.

Un joyeux désordre

Expérience faite récemment en fin de journée, c'est effectivement difficile d'effectuer quelques brasses correctement au Levant sous peine de se ramasser un ballon sur le coin du nez. La seule ligne ouverte est prise d'assaut et si, par malheur, le niveau des nageurs diffère, ce n'est carrément plus gérable. Mieux vaut alors se faire une raison et aller boire un verre à la cafétéria qui offre d'ailleurs un point de vue intéressant sur ce joyeux désordre...Une piscine du Levant bondée mais également vieillotte selon les usagers qui s'insurgent également sur l'état de propreté des douches et des alentours du bassin. «C'est vraiment sale et un de mes fils revient très souvent avec des verrues aux pieds», note cette maman de deux enfants.Un avis que partage Isabelle Maillard, initiatrice du comité Pro Piscine qui avait récolté plus de 13 000 signatures en 2007 pour la construction d'une nouvelle piscine en ville. «Ce n'est pas la faute des employés de la piscine qui sont super! L'état du Levant est déplorable. J'y vais quand même car j'aime nager et je n'ai pas le choix. Mais en principe, je m'y rends à 6 h 30 le matin et c'est déjà l'autouroute. De plus, j'entends beaucoup de gens qui sont dégoûtés et estiment que la piscine est insalubre», explique cette enseignante pour laquelle le projet de construire une piscine ne suscite guère l'enthousiasme de la sphère politique. «Peut-être parce que ce n'est pas très rentable...»

Hygiène contrôlée

Mais qu'en est-il de l'état du Levant ainsi que des contrôles en matière d'hygiène? Construite dans les années 1970, le Levant, propriété de la ville depuis les années 1990, a fait l'objet de nombreuses rénovations. «750 000 francs ont été investis en 1998 pour changer le carrelage autour de la piscine et traiter le plafond, notamment. Dix ans plus tard, le système de traitement de l'eau a été remplacé pour un montant de 500 000 fr. Il est aujourd'hui prévu, si le Conseil général de la ville donne son feu vert, d'investir 800 000 fr. pour refaire les sanitaires, les vestiaires et le hall d'entrée», note Pierre Gysler, chef du Service des sports de la ville en mentionnant que des contrôles réguliers sont effectués par le laboratoire cantonal en matière de qualité de l'eau.«Tout est en ordre. Maintenant en ce qui concerne la propreté, nous n'avons pas de normes permettant de dire si les vestiaires, par exemple, sont hygiéniquement dans la moyenne. Il s'agit donc d'appréciations subjectives. Tout dépend du moment auquel on se trouve dans la piscine. Dans tous les cas, le personnel nettoye régulière- ment les locaux.»Des critiques qui n'étonnent cependant pas Pierre Gysler. «Je les entends souvent. Il est clair que Fribourg manque de piscine pour le public. Mais la ville ne peut pas financer à elle seule les infrastructures destinées à l'agglomération. Il faut être patient jusqu'à ce qu'un projet se concrétise!»

*Prénom d'emprunt

Stéphanie SCHROETER