Certains historiens pensent que la patrie d'origine du Saint-Bernard serait l'Asie. On a, en effet, découvert en Haute-Assyrie des bas-reliefs datant de plus de trente siècles, représentant des chiens ayant une ressemblance frappante avec le Saint-Bernard actuel à poils courts. Les guerres et le commerce amenèrent les meilleurs spécimens de ces animaux d'abord en Grèce, puis à Rome et enfin chez nous......
Le chien du Saint-Bernard est une race de grands chiens de montagne, souvent dressés comme chiens de recherche en avalanche. L'imagerie populaire les affuble d'un tonnelet d'eau-de-vie accroché au cou qui serait destiné à revigorer les victimes du froid. Cette pratique a été utilisée surtout à la fin du XIXe siècle dans la recherche de personnes perdues dans les montagnes ou victimes d'une avalanche.
La devise du Chien du Saint-Bernard est: "Noblesse, dévouement et sacrifice"
Leur nom provient de l’hospice du Grand-Saint-Bernard, situé au col homonyme dans les Alpes Suisses, à la frontière avec l'Italie, où ils étaient utilisés par les moines d'abord pour la garde et la défense puis pour la recherche des voyageurs en hiver. C'est une coïncidence pour l'étymologie Bernard et Barry.
Il semble cependant que les chiens initialement utilisés par les religieux appartenaient à une race aujourd'hui disparue qu'ils auraient tenté de recréer en lui enlevant sa férocité. Un spécimen empaillé de la race initiale (sans bajoues et sans oreilles tombantes) est visible à l'hospice. Le chien viendrait de Haute-Assyrie. Des bas-reliefs ont été retrouvés au Moyen-Orient datant de plus de trente siècles, ressemblant énormément au Saint-Bernard à poil court. Il descendrait du légendaire Mâtin du Tibet, et donc originaire d'Asie[3]. Quelques spécimens furent importés en Grèce, puis à Rome et ensuite se serait dispersé dans l'Europe Occidentale par le biais des armées romaines probablement[4] au 1er siècle[5]. Quelques armoiries, en 1350, de familles nobles figurent le Saint-Bernard.
Vers 1660-1670, des chiens sont offerts au Grand-Saint-Bernard, par des familles vaudoises et valaisannes.
Ce chien est décrit pour la première fois à l'hospice du Saint-Bernard, en 1709 par le Prieur Ballalu:« En 1700, le Chanoine Camos, économe de la Maison, fit faire une roue dans laquelle on met un chien pour faire tourner la broche...». En 1735, le prieur note la réparation du collier d'un chien dans les comptes du Prieur.
Les chroniques qui seront publiées en Europe sur les exploits de ces chiens, sauvant des voyageurs égarés dans la neige ainsi que des récits de soldats de Bonaparte lorsque l'armée de celui-ci franchit le col en 1800, ont fait sa renommée.
Grâce à un élevage systématique, la race actuelle fut créée. En 1867, Heinrich Schumacher, habitant Holligen près de Berne établit des documents généalogiques pour ses chiens. Le livre des origines suisse fut ouvert en février 1884 et le premier à y être inscrit fut un saint-bernard nommé Léon. Le club suisse du Saint-Bernard fut créé le 15 mars 1884 à Bâle et le chien du Saint-Bernard fut reconnu comme race d'origine suisse et son standard adopté lors d'un congrès international de cynologie en juin 1887. Il est alors devenu le chien national suisse.
A cause de la consanguinité, un croisement s'opéra entre le Terre-Neuve et le chien du Saint-Bernard à poil court. De ce fait, la corpulence et les qualités du Terre-Neuve furent ajouté au croisement. Un Saint-Bernard plus gros et plus grand à poil long apparut. Henry Schumacher (1831-1903) expose ces chiens sensationnels à Paris, et en 1884, fonde le club du Saint-Bernard. Un club suisse. L'hospice fut bien étonnée de cette varité de chien à la fin du XIXe siècle .
Il existe deux variétés de Saint-Bernard : une variété à poil court et double et une variété à poil long (caractère qui serait réapparu à la fin du XIXe siècle). La variété à poil court est d'ailleurs une race moins répandue parmi les chiens du Saint-Bernard.
Mais coûteux à instruire et à entretenir, les chien du Saint-Bernard sont de plus en plus remplacés par d'autres races plus communes comme le berger allemand, chien polyvalent, comme chien de secours en montagne.
Au col du grand Saint-Bernard vivent les moines de l'hospice et leurs illustres chiens. Les moines ont gardé en mémoire l'histoire de deux chiens, Barry I et Barry II, le père et le fils, qui au début du 19èmes siècle, sauvèrent des dizaines de vies...
Barry, était un Saint-Bernard qui naquis au début du XIX siècle.
On lui attribua ce nom qui signifiait « petit Ours » car Barry venait de l’hospice du Grand St Bernard, en Suisse. Les moines cénobites dressaient ces chiens destinés au sauvetage des personnes égarées en montagne.
Barry sauva à lui seul plus de 40 personnes et passa ainsi à la postérité.
Pour tous ces services rendus aux humain, Barry a eu droit à sa statue érigée en sa mémoire à Asnières au cimetière des animaux.
Il mourut de vieillesse en 1814 et son corps est conservé au musée de Berne.
On associe facilement le Saint Bernard avec un tonneau d’alcool autour du coup mais cette légende est fausse, ce breuvage est en effet très dangereux pour les personnes retrouvées en hypothermie
A partir de la seconde moitié du XIXème siècle, sans doute avec le développement des moyens et voies de communication modernes, la légende des chiens de l'Hospice portant secours aux voyageurs perdus ou victimes des avalanches, n'est plus d'actualité.
Le dernier sauvetage relaté date de 1897: un garçon de 12 ans a été trouvé presque congelé dans une crevasse et il a été réveillé par un chien.
Le Saint-Bernard est un chien ayant une grande tête. Le plus massif chien du Saint-Bernard enregistré était de 42 pouces (107 cm) de hauteur, 35 pouces (89 cm) au niveau des épaules, et 102 pouces (2,59 m) de long et pesait £ 220 (100 kg). Le poids moyen de la race est entre 140 et 264 lb (64 à 120 kg) ou plus et la hauteur approximative au garrot est de 27 pouces ½ à 35 ½ pouces (70 à 90 cm).
La manteau peut être lisse ou rugueux, avec à la fin du tronc, un pelage lisse et plat. La fourrure ondulée est abondante, dense mais plate, et un peu plus autour du cou et des pattes postérieures. Le pelage est typiquement de couleur rouge avec du blanc, ou parfois un brin acajou et -toujours- avec du blanc. Un ombrage noir se trouve généralement sur le visage et les oreilles du chien du Saint-Bernard. La queue est longue et lourde, pendue vers le bas, avec l'extrémité tournée vers le haut. Les yeux noirs sont munis d'auréoles étanches naturellement, avec une "conjonctive peu visible". Parfois, les yeux, bruns en général, peuvent-être bleus glacials, presque blancs.
Le taux de croissance étant rapide et la prise de poids aussi d'un Saint-Bernard, ceux-ci peuvent conduire à une dégradation très grave de l'os si le chien ne reçoit pas de la nourriture appropriée et de l'exercice physique. Beaucoup de chiens sont génétiquement touchés par la dysplasie de la hanche ou la dysplasie du coude. L'ostéosarcome (cancer des os) a été démontré que cette maladie était héréditaire dans cette race.
Ils sont sensibles aux troubles de la vue tels l'entropion et l'ectropion, dans lequel la paupière se retourne en avant ou en arrière. Le standard de la race indique qu'il s'agit d'un défaut majeur. La race est également sensible aux crises d'épilepsie,à une maladie cardiaque appelée cardiomyopathie dilatée et à l'eczéma . En raison de la probabilité de problèmes de santé au cours des années du chien du Saint-Bernard, la durée de vie en moyenne pour un Saint-Bernard est d'environ 8 ans. Un Saint-Bernard peut vivre au-delà de 10 ans, mais cela est assez inhabituel.
Le chien du Saint-Bernard est doux, comédien et assez têtu. Une éducation stricte est obligatoire pour que plus tard, ce chien soit agréable à vivre au quotidien. Le Saint-Bernard n'est absolument pas un chien pour novices. Par son instinct de chien de sauvetage, il aidera son maître ou une personne en danger sans hésitations. Il convient très bien en tant que chien de garde (qui était sa première fonction à l'hospice, voir plus haut) puisqu'il est attaché à son territoire. Il n'est pas agressif du tout, sauf envers des personnes mettant en danger son maître. Ce chien n'est strictement pas citadin, de ce fait, il a besoin de beaucoup d'espace.
Le chien du Saint-Bernard peut détecter une présence jusqu'à six mètres sous la neige grâce à sa truffe humide. En effet, il possède, contrairement à la plupart des chiens, un sens de l'orientation extrêmement développé, pourrait prévoir des avalanches et des tempêtes de neige, et serait à même de percevoir si une personne est vivante ou morte sous la neige.
L'hospice du Grand-Saint-Bernard a conservé jusqu'en 2004 un élevage de chiens de Saint-Bernard, pour maintenir la tradition et augmenter l'intérêt touristique du site. Depuis2005, en janvier, la Congrégation des Chanoines du Grand-Saint-Bernard a nonobstant remis la charge du chenil et de l'élevage des chiens du Saint-Bernard à la fondation Barry basée à Martigny, du côté suisse de la route du col du Saint-Bernard.
A travers le Moyen-Age
Les chiens Saint-Bernard qui étaient alors utilisés comme chiens de garde, se développèrent principalement dans les cantons du Valais, de Vaud et dans l'Oberland Bernois, régions où le climat leur convenait à merveille et rappelait celui de leur pays natal. Pendant des siècles, nous ne trouvons guère trace de ces chiens. Cependant, vers 1350, nous voyons leur belle tête représentée dans les armoiries de quelques familles nobles.
Au Grand-Saint‑Bernard
L'Hospice du Grand-Saint-Bernard fut fondé par Bernard de Menthon vers 1045-1050 mais ce n'est que vers 1660-1670 que les chiens apparurent à l'Hospice, offerts probablement par quelques riches familles valaisannes ou vaudoises. (...)
C’est en 1695 que les chiens apparaissent pour la première fois sur une peinture représentant l'Hospice. Quant à la première mention écrite de l'existence des chiens à l'Hospice, elle a été faite en 1708 par le prieur Ballalu: « En 1700, le Chanoine Camos fit faire une roue dans laquelle on met un chien pour faire tourner la broche ». Il n'était pas rare, en effet, à cette époque, que l'on vit, en été, quatre cents personnes à l'Hospice; aussi servait-on à manger et à boire à toute heure du jour. La viande était alors la nourriture principale; on la grillait à la broche et cela prenait beaucoup de temps. Aussi un « clavendier », l'économe de la maison, soucieux peut-être de soulager ou plutôt d'économiser le personnel, songea-t-il à faire appel aux chiens comme aides-cuisiniers! En 1731, des peaux de chiens figurent au vestiaire, sans doute comme descentes de lit.
En 1735, une note pour la réparation d'un collier de chien est insérée dans les comptes du Prieur. Dans son ouvrage intitulé "Voyage dans les XIII Cantons suisses", F. Robert rapporte l'anecdote suivante: «En 1787, trente brigands profitèrent de l'hospitalité. Avant de partir, ils exigèrent qu'on leur remît le coffre-fort. Le Prieur essaya de les dissuader, puis, devant leur obstination, il les conduisit vers les chiens: la seule présence de ces molosses eut plus d'effet sur eux et ils quittèrent immédiatement le monastère>. Du Grand-Saint-Bernard, de nombreux chiens, remarqués pour leur prestance par les voyageurs de passage, partirent à travers le monde: Le 26 juin 1800, le Général Berthier qui était passé au Col avec l'armée de Bonaparte, invite Monsieur le Prieur "à remettre à son aide de camp le chien promis de la race du SaintBernard".
Sauveur de la race
Vers le milieu du 19ème siècle, l'élevage du Grand-Saint-Bernard subit une crise sérieuse due à une consanguinité trop grande. En 1855, on fit un croisement avec les TerreNeuve à poils longs, chiens qui se rapprochaient le plus des Saint-Bernard par leur intelligence et leur force. Le but désiré fut atteint sans qu'il en résultât un dommage pour la race. Au contraire, les chiens devinrent plus forts et plus endurants. Une nouvelle vigueur était donnée au chenil du Grand-Saint-Bernard. Cependant, dans les vallées, un élevage assez peu cohérent se poursuivait avec des croisements divers. C'est alors qu'un Bernois, Henri Schumacher (l 83 1‑1903) créa le premier élevage de Saint-Bernard de race pure en dehors de l'Hospice. Dès 1860, Schumacher pouvait exposer en Angleterre et en Russie des produits de son chenil. En 1867, il exposa à Paris et obtint du Prieur Roh le certificat que ces chiens provenaient du Grand-Saint-Bernard. Dès lors, il continua d'améliorer la race et fonda en 1884 le Club suisse du Saint-Bernard. L'Hospice bénéficia de son excellent travail.
L’ACTIVITE DES CHIENS AU COL DU GRAND-SAINT-BERNARD
Rôle du chien
Dans l'obituaire, livre se trouvant à l'Hospice et contenant les noms de toutes les personnes mortes sur la montagne, on peut lire qu'une vingtaine de voyageurs périrent dans la neige durant la première moitié du 18ème siècle, sans avoir été secourus à temps. Dès 1750 environ, l'hospitalier appelé aussi "maronnier` commence à dresser des chiens et à se servir de ces utiles compagnons dans ses courses. Aussi les "morts blanches" deviennentelles plus rares. En 1786, le savant De Saussure parle longuement des secours donnés aux passants: "Le maronnier, dit-il, est accompagné d'un ou deux grands chiens qui sont dressés à reconnaître le chemin dans le brouillard, les tempêtes et les grandes neiges ainsi qu'à décrouvrir les passagers qui y sont égarés. Lorsque les victimes ne sont pas trop enfoncées dans la neige, les chiens les découvrent aisément, mais leur instinct et leur odorat ne peuvent pas pénétrer à une grande profondeur. Alors, de place en place, les religieux sondent l'avalanche avec de grandes perches".(Voyage dans les Alpes, par De Saussure, 1786). La Révolution française approchait et avec elle les grands mouvements de troupes. N'est-ce pas frappant de trouver dans un livre paru en 1789 "Essais historiques sur le Mont-Saint-Bernard" par Chrétien des Loges, les lignes suivantes: "Un devoir essentiel du massier (aumônier) est d'entretenir la meute des chiens qui fouillent les neiges et remettent sur la voie quand on s'est égaré, et de dépêcher à propos les maronniers qui vont tous les jours, en hiver, au-devant des passants"? Les chiens semblent, à ce moment, si bien dressés que de 1790 à 1810, pas un soldat ne meurt abandonné sur la montagne. Plusieurs d'entre eux, délaissés de leurs compagnons, furent recueillis et soignés. Durant cette période, six militaires seulement décédèrent à l'Hospice. Pourtant environ deux cent mille soldats passèrent le Col en ces temps troublés. Il n'y eut aucune victime parmi les quarante mille hommes de l'armée de Napoléon qui franchirent ce passage en mai 1800. Parmi les réfugiés, seuls un prêtre français et son guide succombèrent dans les neiges parce qu'ils partirent trop tard de Bourg-Saint-Pi erre.
En cette même année 1800, le Chanoine Murith apporte le témoignage suivant: "Nos mâtins si utiles aux voyageurs sont d'une taille extraordinaire qu'ils doivent en partie au climat. Ils sont amis des voyageurs, ils aboient de loin et caressent de près. Leur utilité consiste à reconnaître même à une certaine profondeur, les vestiges de l'ancien chemin dont il serait dangereux de s'écarter lorsqu'il est recouvert par des neiges récentes; à diriger dans ce cas et dans les brouillards, les pas incertains de leur conducteur qui va chaque jour au-devant des voyageurs avec du pain, du fromage et du vin; à ramener les voyageurs égarés par les brouillards au-devant desquels ils vont pour servir de guides; à tracer le chemin encombré de neige et à faciliter par là au maronnier et aux voyageurs les caravanes de la montagne. Nos chiens ne craignent jamais le froid. La nature les habille pour le climat qu'ils habitent. Quelques-uns d'entre eux ont été assez susceptibles d'éducation pour s'accoutumer à porter un petit bât et deux vases fermés qu'on y attache. Ils suivent avec cet attirail un domestique jusqu'à notre vacherie qui est à une lieue (La Pierre) et ils en rapportent du lait et du beurre pour la maison. Mais, quoi qu'on dise, ils n'y sont jamais allés seuls".
Barry I
C'est à l'époque où jamais les passages du Col ne furent si nombreux que vécut le célèbre Barry. Sa naissance coïncida presque avec le passage des armées de Bonaparte au Col. Dans un article paru dans «Alpenrosen" en 1816, Meissner écrit: "Pendant douze ans, Barry travailla et fut fidèle à son service envers les malheureux. Seul il a sauvé plus de quarante personnes. Le zèle qu'il déployait était extraordinaire. On n'eut jamais besoin de l'exhorter au travail. Sentait-il un homme en danger, aussitôt il courait à son aide; s'il ne pouvait rien faire, il retournait au couvent et réclamait du secours par ses aboiements et son attitude". Barry eut une renommée immense. Son histoire fut connue à travers le monde et entourée de légendes. Que dans ses courses, il ait rencontré une fois un petit garcQn. qu'il l'ait léché pour le réveiller, qu'il l'ait même engagé par on ne sait quels gestes habiles à monter sur son dos pour le porter à l'Hospice ou du moins que l'enfant se soit accroché à lui, ce n'est pas impossible. D'ailleurs une peinture exécutée en 1822 représente déjà ce fait. "Enfin, poursuit Meissner, lorsque Barry fut àgé et à bout de forces, le Prieur de l'Hospice, en 1812, l'envoya à Berne par l'intermédiaire d'un domestique. Entouré de soins, il mourut en 1814. L'année suivante, il fut exposé au Musée historique". Pour honorer sa mémoire, le plus beau mâle du Chenil de l'Hospice porte toujours le nom de Barry.
Barry II
Un siècle venait de s'écouler depuis la naissance du fameux Barry quand un autre chien tout aussi remarquable, fit à son tour parler de lui. On l'appela Barry Il. Doué d'une vigueur et d'un courage exceptionnels, possédant une très grande taille, il ne lâcha jamais la tête de la colonne. Quelle que fût la hauteur de la neige fraîche, c'est toujours lui qui battait la neige en premier. Pour le service en montagne durant l'hiver, il fut extraordinaire. Avec la chaîne fixée à son collier, il aida beaucoup de personnes à monter jusqu'à l'Hospice, même, une fois, son propre maronnier qui était épuisé. Hélas! sa fin fut tragique. Le 20 mai 1905, il courait en direction du lac qui était encore gelé et recouvert d'une mince couche de neige. La glace céda et le lac engloutit le chien. On ne le retrouva que deux jours plus tard. Les journaux annoncèrent que Barry était mort en héros. Plusieurs musées s'empressèrent de demander son corps, mais l'empaillement s'avéra irréalisable car le chien avait séjourné trop longtemps dans l'eau.
Barry III
Un autre chien mérite une mention particulière: Barry III. Brave bête, très intelligente et d'une grande douceur, familière et attachante, il possédait au plus haut degré toutes les caractéristiques de la race. Il fut en outre un reproducteur de valeur et laissa toute une série de magnifiques descendants. on l'avait dressé, lui aussi, pour les sorties à la rencontre des voyageurs. C'était un guide sûr et, grâce à son flair, il découvrit et sauva plusieurs personnes. il mourut en septembre 1910, victime de son dévouement. Il accompagnait un religieux qui allait au-devant d'un voyageur. Dans un sentier abrupt, il glissa sur la glace qui s'y trouvait et dévala dans le ravin. Sa chûte fut si subite que le religieux ne s'en aperçut même pas. Barry fut retrouvé le lendemain, inanimé, et son corps, empaillé, est exposé maintenant à l'Hospice. Pour rendre hommage aux chiens Saint-Bernard, symbole du dévouement, un monument a été élevé en leur honneur au cimetière des chiens d'Asnières.
Egger Ph.