Les mesures d'accompagnement liées à la mise en service du pont de la Poya n'ont suscité que deux oppositions. L'ATE et l'association des Intérêts du quartier de l'Auge demandent des garanties.
Les mesures d'accompagnement liées à la mise en service du futur pont de la Poya, dont la mise à l'enquête vient de se terminer, n'ont suscité que deux oppositions. Ces dernières émanent de la section fribourgeoise de l'Association transports et environnement (ATE) ainsi que de l'association des Intérêts de l'Auge, indique avec soulagement et un certain étonnement le Service de l'édilité de la ville tout en précisant qu'un privé et trois «associations diverses» se sont contentés de formuler des observations. Pour mémoire, la construction du pont de la Poya, qui devrait être achevée en 2014, a pour but de soulager le quartier historique du Bourg, plus particulièrement la cathédrale Saint-Nicolas, du trafic de transit en donnant de ce fait la priorité aux transports en commun et à la mobilité douce. Diverses mesures dites d'accompagnement sont prévues afin d'éviter des reports de trafic dans les quartiers situés aux abords du futur pont et en Basse-Ville (voir infographie). «Sans elles, la totalité des effets positifs attendus de la construction de cet ouvrage ne pourra être obtenue», note la ville dans son analyse.
Pont de Zaehringen fermé
«Ces mesures font partie du plan directeur partiel des transports qui lie le canton aux communes de Fribourg et de Granges-Paccot», indique Fabien Noël, responsable du Service de la circulation de la ville. Dans ce contexte, le pont de Zaehringen sera fermé à la circulation. Des bornes rétractables seront positionnées de part et d'autre du pont. Seuls les bus, cyclistes et piétons y seront tolérés. De quoi soulager le quartier du Bourg qui voit défiler quotidiennement environ 26 000 véhicules. Selon les chiffres fournis par la ville, près de 90% de ce trafic est lié au pont de Zaehringen. C'est principalement la question du pont de Zaehringen qui fait réagir la section fribourgeoise de l'ATE. Celle-ci tient toutefois à féliciter la commune pour «la qualité des mesures mises à l'enquête». C'est donc de manière «constructive» que l'ATE fait opposition en exigeant quelques compléments. «Nous demandons des garanties afin qu'aucune dérogation ne soit accordée pour le franchissement du pont, excepté les bus des transports publics, le petit train touristique, les cycles et les véhicules d'urgence. Que les cyclomoteurs y soient interdits et qu'il n'y ait pas de franchissement possible pour les véhicules qui utiliseraient ce pont comme parking», explique Pierre-Olivier Nobs, secrétaire politique de l'association qui combat vigoureusement la création d'une trentaine de places de parc sur ledit pont («LL» du 7 octobre).
Une zone de rencontre
Outre la fermeture du pont de Zaehringen, diverses mesures de génie civil sont également prévues sur certains axes. C'est le cas, notamment, dans le quartier du Jura près de l'avenue Général-Guisan. Dans cette zone, la route Ste-Agnès devrait être surélevée afin de dissuader le trafic de transit. «Le carrefour de Ste-Thérèse sera également modifié avec l'installation d'une présélection supplémentaire pour les véhicules venant de l'avenue Général-Guisan et qui veulent tourner à droite», précise Fabien Noël. Au menu également: divers marquages à la rue de Morat ainsi que la création d'une zone de rencontre allant du restaurant Le Mondial au haut du Varis. La vitesse y sera limitée à 20 km/h et les piétons seront prioritaires. Une idée qui réjouit l'ATE qui demande toutefois que le haut du Varis soit inclus dans cette zone de rencontre à partir du passage piéton situé dans le dernier tiers de cette rue.
Eviter le trafic de transit
Du côté de la Vieille-Ville, rien à signaler ou si peu étant donné que des mesures ont déjà été réalisées dans le cadre de la mise en sens unique de l'avenue de la Gare. Seuls des réaménagements des bords de la rue de la Neuveville sont au programme, toujours dans le but d'éviter le trafic de transit. L'ATE souhaite aller plus loin en interdisant, entre autres, la remontée de la Grand-Fontaine depuis le bas de la Route-Neuve et vice versa. Du côté de l'association des Intérêts de l'Auge, on approuve ces mesures «pour autant qu'elles garantissent d'éviter une augmentation de trafic de transit par le quartier de l'Auge». L'association demande donc la mise en service de mesures supplémentaires comme une borne rétractable devant le pont du Milieu «ou à un autre endroit», explique-t-elle dans son opposition.«Théoriquement, les mesures d'accompagnement liées au pont de la Poya devraient être réalisées en 2013-2014 soit quelques mois avant l'ouverture du pont. Des comptages seront effectués avant et après afin de déterminer si les mesures sont adéquates», indique Fabien Noël. Reste encore à organiser une séance de conciliation entre les opposants et la commune afin de trouver un accord. Rencontre qui devrait avoir lieu avant la fin de l'année selon Philippe Dreyer, ingénieur de ville. Puis, ce sera au Conseil communal d'adopter les mesures d'accompagnement avant de les transmettre à la Direction de l'aménagement, de l'environnement et des constructions qui leur donnera ou non son feu vert.
Du côté de la Vieille-Ville, rien à signaler ou si peu étant donné que des mesures ont déjà été réalisées dans le cadre de la mise en sens unique de l'avenue de la Gare. Seuls des réaménagements des bords de la rue de la Neuveville sont au programme, toujours dans le but d'éviter le trafic de transit. L'ATE souhaite aller plus loin en interdisant, entre autres, la remontée de la Grand-Fontaine depuis le bas de la Route-Neuve et vice versa. Du côté de l'association des Intérêts de l'Auge, on approuve ces mesures «pour autant qu'elles garantissent d'éviter une augmentation de trafic de transit par le quartier de l'Auge». L'association demande donc la mise en service de mesures supplémentaires comme une borne rétractable devant le pont du Milieu «ou à un autre endroit», explique-t-elle dans son opposition.«Théoriquement, les mesures d'accompagnement liées au pont de la Poya devraient être réalisées en 2013-2014 soit quelques mois avant l'ouverture du pont. Des comptages seront effectués avant et après afin de déterminer si les mesures sont adéquates», indique Fabien Noël. Reste encore à organiser une séance de conciliation entre les opposants et la commune afin de trouver un accord. Rencontre qui devrait avoir lieu avant la fin de l'année selon Philippe Dreyer, ingénieur de ville. Puis, ce sera au Conseil communal d'adopter les mesures d'accompagnement avant de les transmettre à la Direction de l'aménagement, de l'environnement et des constructions qui leur donnera ou non son feu vert.
Stéphanie SCHROETER