Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 31 octobre 2010

Pierre-Nicolas Chenaux (26.02.1740 - 05.05.1781)

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Pierre-Nicolas Chenaux (26 février 1740 à La Tour-de-Trême - 4-5 mai 1781 à Posieux est un homme politique suisse.

Révolutionnaire gruyérien, il est assassiné par l'un de ses proches. Sa condamnation est ensuite mise en scène par les autorités : il décapité et écartelé en le 5 mai 1781 après une tentative manquée de renverser le patriciat de la ville de Fribourg. Il est ensuite condamné à la damnatio memoriae prévue par la Caroline. Il a été réhabilité en 1843.

Le système politique fribourgeois, une oligarchie patricienne étouffant ses sujets par son paternalisme, se heurte, essentiellement au XVIIIe siècle, à deux courants d'idées contradictoires. L'un, venu de France et orienté vers l'avenir, propose le renversement du régime et de ses principes fondamentaux au profit de nouveaux droits telles la liberté et l'égalité. L'autre courant, plus fort que le premier, ne conteste pas le régime en lui-même mais ses abus et souhaite un retour aux franchises médiévales, idéalisant le passé féodal du canton. Les mouvements de contestation qui éclatent à Bellegarde en 1635-1636 ou en Gruyère durant la Guerre des Paysans se réclament de droits anciens mais sont rapidement maîtrisés.

Le soulèvement Chenaux

La tension monte à nouveau un siècle plus tard. Tout commence avec une série de mesures gouvernementales : suppression de certaines processions (1773) et de fêtes chômées (1780), fermeture du monastère de la Valsainte, en Gruyère (1778), dont les biens sont affectés au collège Saint-Michel, interdiction de la vaine pâture dans les sous-bois et limites à l'exploitation des forêts communales, décisions auxquelles s'ajoutent des rumeurs de nouvelles taxes sur le sel et le bétail. Modernes par certains côtés - protéger des forêts dont la surexploitation devient problématique pour leur renouvellement -, ces décisions sont mal comprises et froissent le particularisme et l'attachement de la population aux pratiques religieuses. La convergence de ce mécontentement diffus et des griefs personnels de Pierre-Nicolas Chenaux, fils d'un notable de La Tourne-de-Trême, va déboucher sur une nouvelle contestation. Chenaux sent bien l'état des esprits, et fomente un complot avec l'aide de Jean-Nicolas-André Castella (1739-1807), avocat et notaire à Gruyères, de Jean-Pierre Raccaud de Saint-Aubin, et d'autres. Leur plan prévoit l'entrée en ville de Fribourg le 3 mai 1781, jour de foire, et le renversement du gouvernement.

Mal préparée et dénoncée à Leurs Excellences dès la mi-avril, la tentative échoue sous les murs de Fribourg. L'annulation de la foire empêche l'entrée en ville et les quelques centaines de paysans (certains auteurs parlent de deux à trois mille) qui avaient suivi Chenaux sont mis en fuite par un détachement de dragons bernois venus au secours des autorités fribourgeoises. La répression est immédiate : peine de mort, galères, bannissement ou amendes punissent les meneurs dont certains parviennent à prendre la fuite alors que Pierre-Nicolas Chenaux est assassiné par un comparse. La situation ne se détend pas pour autant puisque dès les jours suivants, les Conseils doivent faire face à un élan de ferveur populaire favorable à Chenaux et à de nouvelles revendications formulées à l'intérieur même de la ville.

La contestation urbaine

Aux bourgeois communs qui se bornent à vouloir connaître leurs droits, les Conseils opposent une fin de non-recevoir et désamorcent la tension en admettant quelques nouvelles familles au sein des privilégiés. La réponse qui est faite aux nobles exigeant de leur côté l'égalité complète avec les patriciens paraît plus favorable. La demande est satisfaite en échange du renoncement aux titres de noblesse acquis à l'étranger et de la généralisation de la particule pour tous les privilégiés, usage qui est resté en vigueur jusqu'à nos jours.

Sanctionnées par la constitution adoptée en 1783, ces concessions mineures et essentiellement formelles ne changent rien aux fondements et aux pratiques du régime. Ce refus d'une ouverture aux aspirations de la ville et de la campagne crée un ressentiment durable et coupe les privilégiés au pouvoir d'un soutien qui pourrait s'avérer précieux en période de crise grave.




La statue de Pierre-Nicolas Chenaux à Bulle
Aucun portrait n’est resté de Pierre-Nicolas Chenaux sauf la description de son avis de recherche en 1781. La statue, érigée en 1933, a pour modèle un armailli gruérien de l’époque en l'honneur du "défenseur des libertés du peuple". Le personnage est représenté menaçant de son poing le château de Bulle, siège de la préfecture du district.


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L'insurrection de Pierre-Nicolas Chenaux

Les souvenirs de l'histoire apprise à l'école se limitent parfois à des noms, à des dates. Mais quant à dire à quels événements ils sont rattachés, c'est parfois une autre histoire... Le nom de Raccaud est associé à celui de Castella. Précisons les souvenirs. Il s'agit des deux principaux lieutenants de Pierre-Nicolas Chenaux, celui dont la statue, à Bulle, est tournée vers Fribourg. Chenaux, statufié, tend le poing vers la capitale. Son soulèvement contre le gouvernement de Fribourg, fin avril et début mai 1781, tourna court. Mais les répercussions, en 1798, furent considérables lorsque fut instaurée la République helvétique.

Ce que l'on sait de Raccaud

L'abbé Fridolin Brülhart, dans Saint-Aubin, notice historique, édité en 1932, nous éclaire un peu. Le comte de Zurich, dans des notes trouvées aux archives de l'Etat, apporte lui aussi quelques informations. Notre révolutionnaire est né en 1748. Il est le neuvième et dernier enfant d'Albin Raccaud et de Marie Kolly. Grâce à son grand-oncle Charles-Boniface Raccaud, curé de Saint-Aubin, Jean-Pierre peut faire des études assez complètes. De ses relations ultérieures avec des prêtres, on peut supposer qu'il a suivi des cours de théologie. Ayant envie de voir du pays - comme son frère engagé dans le service militaire étranger - il obtient en 1770 un passeport pour continuer ses études en France. C'est là qu'il puise ses idées révolutionnaires. Des notes rédigées à son sujet, on retient qu'il était dépensier. Il liquide en effet la plupart de ses biens et emprunte à gauche et à droite. En 1774 - il est rentré au pays deux ans plus tôt - il épouse Marie-Anne Cuany, de Delley. Le 27 mars 1776, il achète une maison au Criblet, à Fribourg, grâce à la dot de sa femme. Il la revend quatre ans plus tard, à perte. Comment Raccaud occupait-il ses journées ? Il s'est associé un certain temps avec un marchand de vin. A part ça, mystère. Il dépense beaucoup et dilapide la dot de son épouse. On sait qu'il propage des idées révolutionnaires. C'est lui qui embrigade Henri Rossier, qui joua double jeu et assassina Chenaux. On le voit souvent en Gruyère. Il rencontre Pierre-Nicolas Chenaux qui donnera son nom à la révolte., Jean-Nicolas-André Castella qui est vraisemblablement le cerveau du soulèvement, et d'autres ennemis du pouvoir en place à Fribourg. Jean-Pierre Raccaud, dans les conciliabules pré-révolutionnaires, rend compte de l'état d'esprit des Broyards. Il assure que tout le monde, dans le bailliage de Montagny, se dit contre les ordonnances du gouvernement. Voici une description physique de Raccaud. D'une taille de 1 m 80, maigre, des cheveux noirs - soit tressés en cadenette soit portés dans une espèce de petite bourse -, des yeux tantôt décrits comme noirs, tantôt comme un peu bruns. Il parle aussi bien le français que le patois de Saint-Aubin.

Plantons maintenant le décor de ces années où notre Saint-Aubinois, avocat révolutionnaire et pamphlétaire, prêtait son concours à l'abordage de la citadelle aristocratique de Fribourg, en sa qualité de bras droit de Chenaux.

Le gouvernement sous l'Ancien Régime

Du XIIe au XVIe siècle, les bourgeois de Fribourg détiennent le pouvoir. La condition principale, pour être reconnu bourgeois, est de posséder une maison. Mais, au cours du XVIe siècle, quelques dizaines de familles - leur nombre a varié de 67 à 100 - réussissent peu à peu à accaparer toutes les charges publiques. Ces familles forment le patriciat - ou l'aristocratie - appelé aussi bourgeoisie secrète. Dès 1627, seuls peuvent être élus à une charge les membres de cette bourgeoisie privilégiée. La bourgeoisie dite commune n'a plus voix au chapitre ! Les patriciens monopolisent les pouvoirs politiques, économiques, culturels, sociaux. Une « Chambre secrète » de 28 membres représente une espèce de pouvoir suprême. Le Législatif et l'Exécutif sont à sa botte. Les patriciens envoient leurs délégués - les baillis - les représenter dans les dix-neuf bailliages que compte le canton. Jaloux de l'authentique noblesse, les patriciens - appelés Leurs Excellences dont l'abréviation est LL.EE. - ajoutent à leurs noms la particule de ou von. Ils s'anoblissent eux-mêmes. Le peuple est sous tutelle. Le clergé aussi puisque l'oligarchie patricienne contrôle la foi et les pratiques de chacun. Sous l'Ancien Régime, le pouvoir aristocratique se serait estimé infidèle à son devoir s'il n'avait offert ses services au clergé pour imposer « par la terreur et la discipline ce que les prêtres sont impuissants à faire prévaloir par la parole ».

Le soulèvement de Pierre-Nicolas Chenaux

Les documents abondent sur « la révolution » patronnée par Pierre-Nicolas Chenaux, de La Tour-de-Trême. Quelques-uns des faits relatés ci-après proviennent d'un texte quasiment inconnu, une pièce de théâtre inédite signée d'un Broyard originaire de Murist, Emile Bise.

(Celui-ci occupa à Fribourg diverses fonctions importantes. Citons - entre autres - celle d'avocat, de professeur de droit, de premier recteur de l'Université nouvellement créée en 1889 et, plus tard, celle de rédacteur en chef de La Liberté.) En comparant à d'autres sources le contenu de Pierre-Nicolas Chenaux, pièce populaire dramatique en cinq actes d'Emile Bise, on peut s'assurer du sérieux de sa documentation.

L'un des prétextes du soulèvement de Chenaux doit être mis en rapport avec la pratique religieuse, chevillée à la mentalité du peuple fribourgeois. Or, LL.EE. avaient supprimé des fêtes, des processions, et ramené quelques solennités à de plus justes proportions. Pâques, la Pentecôte, Noël étaient en effet suivis de trois ou quatre jours chômés et prétextaient des libations... peu catholiques. En plus, le gouvernement aristocratique avait fermé en 1778 le couvent de la Valsainte auquel le peuple était très attaché. Autres motifs de la rébellion, l'augmentation du prix du sel et des taxes sur le bétail, le prélèvement de nouveaux impôts et de la dîme sur les pommes de terre, et j'en passe... Bref, le peuple en a marre. Emile Bise fait dire à l'avocat Castella : « Le peuple a maintenant d'autres idées que jadis. Il raisonne, il a pris conscience de sa force et de ses droits. Il veut avoir dorénavant son mot à dire dans la direction des affaires publiques. »

Le complot contre le gouvernement de Fribourg se trame en Gruyère, à Bulle, à l'Hôtel de l'Epée Couronnée le 29 avril 1781, devenu aujourd'hui l'Hôtel du Cheval Blanc, où Raccaud rejoint ses amis.

Décision est prise d'entrer à Fribourg d'abord la Saint-Jean (24 juin), puis le 3 mai 1781, jour de foire, afin de renverser LL.EE. Mais, les patriciens ont vent de la révolte qui se trame. A la nouvelle que, le 1er mai, Fribourg a mis sa tête à prix, Chenaux, loin de fuir, prend l'initiative, mobilise la population et, dès le 2 mai, gagne la capitale. Les portes de la ville se ferment. Le 4 mai, le Vaudois Benjamin Louis Monod de Froideville, ancien officier au service de Prusse, obtient sans coup férir la reddition de quelques centaines d'hommes. Un détachement de dragons bernois, appelé en renfort, disperse deux à trois mille paysans en rébellion.

Dans la nuit du 4 au 5 mai, Chenaux est tué dans un duel par l’un des insurgés, appâté par la forte récompense promise à qui le livrerait. Henri Rossier, le traître d'Ecuvillens, le transperce d'un coup de baïonnette. Le cadavre, transporté à fribourg, est livré au bourreau. Celui-ci, ivre, donne plusieurs coups de hache pour couper la tête de Chenaux et il fait de même pour partager en quatre son cadavre encore habillé. La tête est exposée au bout d'une pique sur la tour de la porte de Romont. La révolte fut sévèrement réprimée : les peines de prison, les condamnations aux galères, les bannissements et les amendes furent le lot d’un grand nombre des insurgés. Les sujets se virent cependant accorder un délai de trois jours pour formuler leurs griefs ; si quelques diminutions de corvées et d’impôts furent décidées, la majorité des récriminations ne furent pas entendues par les patriciens fribourgeois.

Dans Le Tocsin fribourgeois, pamphlet signé Raccaud, Castella et Guisolan, on peut lire qu'une bande de Secrets, avec un certain nombre de femmes de leur digne espèce, ont eu la cruauté, ou plutôt la bassesse, d'aller danser devant la porte de Romont. Le bourreau attacha à la potence deux têtes en fer blanc, censées représenter les avocats Raccaud et Castella, condamnés à mort par contumace. Ils avaient réussi à prendre la fuite. Une année après la tentative de Chenaux, ce fut au tour de la bourgeoisie urbaine de marquer son mécontentement.

Pluie de condamnations après cette révolution avortée. Peine de mort, galères (à Brest), bannissement du territoire helvétique, exil aux îles françaises, sonnettes (maison de force), etc. Nicolas Chenaux, auquel le peuple voua un culte - des litanies étaient chantées en son honneur - fut réhabilité par le Grand Conseil le 4 juillet 1848. On peut parler de véritable culte pour le meneur de la révolte, le peuple fribourgeois, malgré les anathèmes de l’évêque, se rendait en un véritable pèlerinage sur le tombeau de son martyr de la liberté pour y invoquer "saint Nicolas Chenaux, martyr de la liberté". Sur le plan politique, les autorités fribourgeoises, sur conseil de Berne, Lucerne et Soleure, optent pour l'apaisement. Les "paroisses et communautés" sont invitées à exprimer par écrit leurs "respectueuses représentations". De celles qui émanent de la campagne, aucune ne conteste l'institution même du patriciat, mais plusieurs sollicitent des allègements fiscaux ainsi que le rétablissement des fêtes religieuses et processions récemment supprimées. En revanche, la bourgeoisie commune de la capitale, par d'habiles et insistantes démarches, fait savoir qu'elle aspire à une meilleure répartition du pouvoir avec la bourgeoisie privilégiée. Le conflit s'exacerbe; il s'achève en 1783 par l'exil forcé de ses principaux représentants.

Les insurgés bannis et ceux qui avaient fuis continuèrent de nourrir des ambitions de changements. Réunis en France sous la direction de l’avocat André-Nicolas Castella, ils rédigèrent de nombreux pamphlets. La Révolution française allait leur permettre de revenir à Fribourg.

Jean-Pierre Raccaud après le soulèvement

La « Révolution » avortée, Jean-Pierre Raccaud se cache à Carouge (Genève) et à Evian. Il se fait appeler le Chevalier, ou M. le comte. Il vit en semi-clandestinité et écrit des pamphlets. Au Tocsin fribourgeois, dont il a déjà été question, ajoutons le Réveil patriotique. Ce sont de violentes diatribes contre les aristocrates.

On sait aussi qu'il laisse à Saint-Aubin sa femme et ses quatre enfants dans la misère. Le 30 juin 1783, son épouse lui écrit une lettre pathétique. En voici un court extrait : Où est-il donc ce sort heureux que vous vouliez me faire ? Je vous ai toujours vu sensible pour les malheureux ; ce serait-il donc pour moi seule que vous êtes insensible ?

En 1790, on retrouve Raccaud à Paris, avec Castella. Il est l'un des fondateurs du Club helvétique, appelé aussi Société des Patriotes suisses. Le Club réunit des bannis des cantons confédérés. Les libelles qu'il propage contre les gouvernements aristocratiques, la propagande menée dans les troupes helvétiques au service de la France ne furent pas étrangers au bouleversement que connut la Suisse en 1798... et à l'assombrissement de l'étoile patricienne.

L'avocat Castella, de retour au pays en 1798, au temps de la République helvétique, fut sous-préfet de Gruyères, puis greffier du tribunal de la Gruyère. Quant à Raccaut, on ne sait ce qu'il devint.

Peut-on voir dans la Révolution Chenaux une filiation avec les idées nouvelles des Lumières ? Chenaux, dans la Gruyère opulente de l'époque, se voue aux affaires (immobilier, tannerie, fromage, grains, mines, élevage muletier), mais sans succès. Déçu également dans ses ambitions militaires (on lui préfère un patricien pour le grade de major), il réussit mieux en politique. Son franc-parler et ses virulentes critiques envers le régime patricien lui aliènent certes des sympathies, mais lui assurent une indéniable popularité, qu'accentue sa belle prestance. Acculé à la faillite en 1780, il choisit la fuite en avant en tentant de renverser le gouvernement. Les motivations de Chenaux n’ont pas grand-chose à voir avec les idées nouvelles véhiculées par les Lumières européennes. Ce sont avant tout ses intérêts personnels que Chenaux défend. Peut-être n’était-ce pas le cas de tout ses compagnons de révolte ; on peut en tous les cas se demander si les belles promesses qu’il avait tenu au peuple fribourgeois auraient été appliqué ou si elles seraient venues après les intérêts des bourgeois déçus du pouvoir en place d’une part, et les intérêts tout personnels de Chenaux d’autre part.

Ouvrages de références : Le Tocsin fribourgeois, de Raccaud, Castella et Guisolan, Fribourg, 1850 ; Archives de la Société d'histoire du canton de Fribourg, volumes IV et VI ; Histoire du canton de Fribourg, du Dr Berchtold, Fribourg 1852, tome III ; Histoire du canton de Fribourg, de Gaston Castella, Fribourg 1922 ; Fribourg, un canton, une histoire, de Michel Charrière, Fribourg 1991 ; Saint-Aubin, de Fridolin Brülhart, Estavayer 1932 ; Pierre Nicolas Chenaux, pièce populaire inédite, de Emile Bise, non daté.

Egger Ph.