Vendredi, cela fera 30 ans que le cantique suisse «Sur nos monts, quand le soleil» a été officiellement déclaré hymne national.
C'est le 1er avril 1981 que l'hymne national suisse a été officialisé.
Lorsqu'il retentit, il provoque des sentiments et des émotions contrastées: émotion et fierté nationale chez les uns, rire ou énervement chez les autres.
Le cantique a pour l'heure survécu à toutes les tentatives de changement ou de modification. Pour le Conseil fédéral, il reste, malgré certains défauts, un hymne national populaire et digne de la Suisse.
Tout le monde n'est pas de cet avis: en 2004, la conseillère nationale Margret Kiener Nellen (PS/BE) avait déposé une motion demandant à ce que soit rédigé un nouvel hymne.
Selon elle, le cantique, composé en 1841, reflète une «pensée nationaliste», «l'emphase et le pathos du 19e siècle», «l'image patriarcale, nationale de Dieu». Devant le peu d'écho rencontré, la Bernoise a préféré retirer sa motion.
Tradition récente
En comparaison avec les autres pays, la tradition de l'hymne national est récente en Suisse puisqu'elle remonte à la fin du 19e siècle. L'autonomie des cantons et le manque de compétence de la Confédération pour imposer un unique texte a aussi joué un rôle.
Le chant patriotique «O Monts indépendants» était le plus souvent utilisé. Il s'accompagnait de la mélodie de l'hymne national anglais «God Save the King (Queen)», suscitant la confusion à plusieurs reprises. Cette version n'a été supplantée par l'actuelle qu'en 1961 sur décision du Conseil fédéral.
Par la suite, «Sur nos monts, quand le soleil» a été considéré comme l'hymne national provisoire. Son intronisation définitive n'a été confirmée qu'en 1981 après consultation des cantons.
ATS