Les premières cigarettes anti-incendie, une norme qui doit se généraliser en Europe à la mi-novembre, commencent à être livrées chez les revendeurs de tabac en France.
Pour ces cigarettes, baptisées LIP («lower ignition propensity»: propension à la combustion réduite), seul le papier change.
Chaque cigarette comporte désormais sur sa longueur deux ou trois anneaux où le papier dispose de moins de micro-performations. Lorsque la combustion arrive à ces anneaux, le tabac est moins oxygéné, ce qui facilite l'extinction de la cigarette si le consommateur ne fume pas activement.
Ces anneaux permettent d'«arrêter la combustion», agissent comme «des barrières», explique Imperial Tobacco (qui fabrique notamment les marques française Gauloises, mais aussi espagnole Fortuna ou internationale JPS).
Ces cigarettes répondent à une norme voulue par la Commission européenne soucieuse de voir les cigarettes dotées d’un dispositif novateur qui limiterait les incendies accidentels.
Le goût des cigarettes et leur texture ne changent pas, assurent les fabricants joints par l'AFP. Le papier à rouler n'est pas concerné.
Pourtant en France, la Confédération des buralistes assure avoir eu des remarques de consommateurs qui «s'en rendent compte et posent des questions». Certains jugeant leur cigarette habituelle «différente».
Les fabricants ont jusqu'au 17 novembre pour modifier toutes les cigarettes qu'ils livrent.
Certains comme Imperial Tobacco France ont déjà commencé à fournir exclusivement des LIP aux buralistes afin qu'ils puissent avoir épuisé leur stock de cigarettes ordinaires le 17 novembre.
AFP