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L'apport quotidien de la population suisse dépasse largement la quantité maximale recommandée par l'Organisation mondiale de la santé. (photo: Keystone)
L'OFSP a mandaté le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne pour réaliser une étude nationale. Près de 1500 personnes se sont soumises à des examens pour déterminer leur consommation de sel et détecter une éventuelle hypertension.
9,1 gr de sel par jour
Les résultats montrent que l'apport quotidien de la population suisse dépasse largement la quantité maximale recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), fixée à 5 grammes par personne et par jour. En Suisse, une personne ingère ainsi en moyenne 9,1 grammes de sel par jour, les hommes en absorbant dans l'ensemble une plus grande quantité (10,6 g) que les femmes (7,8 g). Il apparaît également que 25,6% des personnes examinées souffrent d'hypertension. Les hommes sont davantage touchés (32,3 que les femmes (19,1%).
Dans le cadre de sa «Stratégie sel», l'objectif de l'OFSP est de faire baisser entre 2008 et 2012 la consommation de sel de 4% par an et d'atteindre une moyenne de 8 grammes par jour et par personne. A plus long terme, il s'agit d'atteindre les 5 grammes par jour recommandés par l'OMS.
Recommandations émises
Il apparaît qu'il est possible de réduire la teneur en sel de certains produits des catégories pain et pâtisseries, fromages et produits fromagers, produits carnés et plats cuisinés sans mettre en péril la sécurité alimentaire ni altérer la saveur des mets. Tous les produits à teneur réduite en sel testés ont été acceptés par les consommateurs; pour certains, la variante à teneur plus faible en sel a même été préférée. Par conséquent, des valeurs cibles applicables à court terme ont été fixées, et des recommandations visant à réduire la teneur en sel ont été émises pour 11 groupes de produits.
En matière de restauration collective, cinq mesures sont destinées à réduire durablement l'apport en sel: créer une base de données recensant la teneur en sel des produits, élaborer des recettes de plats moins salés, équilibrés et savoureux, optimiser la taille des portions en self-service et proposer des variantes à base de condiments. L'organisation de stages sur le terrain, notamment pendant la formation des jeunes cuisiniers, viendra compléter ces actions.
AP
