Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 24 mai 2012

Josef Deiss radié de la confrérie du Gruyère


La position de l'ancien conseiller fédéral Joseph Deiss dans l'affaire du gruyère américain d'Emmi a choqué les membres de la Confrérie du Gruyère. Il l'ont radié de leurs rangs.

Joseph Deiss avait été intronisé compagnon d'honneur de la Confrérie du Gruyère en 1991. (photo: Keystone)


«Nous sommes un peu déçus d'en être arrivés là, mais nous avons trouvé sa position totalement inadaptée», a dit jeudi à l'ats Philippe Bardet, lieutenant-gouverneur de la Confrérie et directeur de l'Interprofession du Gruyère, confirmant ainsi une information de «La Gruyère».

La Confrérie a «bien réfléchi» sur le point de savoir si elle ne devait pas intervenir dans le débat et mener une «action plus pointue», a expliqué à l'ats le gouverneur de la Confrérie et préfet du district fribourgeois de la Veveyse Michel Chevalley.

Pas envie de l'avoir à table


Selon ce dernier, ses compagnons sont arrivés à la conclusion qu'il fallait laisser les questions de spécialistes aux spécialistes. «Nous ne souhaitions simplement plus le voir à notre table».

L'ex-conseiller fédéral avait été intronisé compagnon d'honneur alors qu'il était président du Grand Conseil fribourgeois en 1991. Peu après son départ du Conseil fédéral en 2006, il avait rejoint le conseil d'administration du groupe lucernois Emmi.

Lorsque ce dernier a récemment annoncé sa volonté de construire une nouvelle fromagerie pour produire du grand-cru gruyère aux Etats- Unis, il ne s'est pas distancé. Lorsqu'Emmi a fait marche arrière après le tollé provoqué, il n'a pas non plus exprimé de regrets, explique en substance M. Bardet.

Sentiment de trahison


Ce dernier souligne toutefois que la Confrérie n'a pas cherché la publicité autour de cette décision notifiée par lettre. Selon lui, être compagnon, même à titre honorifique, est un «honneur et un engagement personnel». Ce n'est pas «une vitrine médiatique». «Une mise à l'index d'une personnalité n'est pas ma tasse de thé», a dit tout de go le lieutenant-gouverneur de la Confrérie.

Mais «personne ne comprenait son attitude». «Nous nous sommes sentis trahis». D'autant plus que comme conseiller fédéral, il a été impliqué dans les négociations de l'OMC dans lesquelles la Suisse avait demandé pour les denrées alimentaires la même protection que pour les vins et les spiritueux, a encore expliqué M. Bardet.

ATS