Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 12 septembre 2012

Bradley Birkenfeld, un héro douteux, honni en Suisse


Bradley Birkenfeld, 
un héro douteux



Bradley Birkenfeld est un banquier américain qui travaillait pour l'UBS, une grande banque suisse. Il a été écroué par la justice américaine pour aide active à l'évasion fiscale pour des contribuables américains. Le cas s'est penché principalement sur un des ses clients, le dénommé Igor Olenicoff, double national russe-américain et doté d'une fortune avoisinant USD 2.6 milliards. Birkenfeld dissumulait cette fortune en la jonglant dans des structures de sociétés fictives dans plusieurs banques suisses et au Liechtenstein.

Ayant été soupçonné et suivi pendant plusieurs mois par la justice américaine, Birkenfeld a senti son arrestation imminente est s'est "rendu" au fisc. Tout en offrant une certaine coopération, il retenait au début la vérité totale, car il a tenté de s'octroyer un statut de lanceur d'alerte auprès de l'Internal Revenue Service (IRS), revendiquant par la même sa "prime" de plusieurs millions sur les impôts prelevés, mais ceci lui a été refusé, suite à quoi il a tout dévoilé.

Birkenfeld a été traduit en justice et incarcéré aux États-Unis, et son activité est un des éléments qui ont modifié le comportement des banques suisses à l'égard de clients dit "off-shore", et il est le premier citoyen américain travaillant en Suisse mis sous les verrous dans ce cas de fraude fiscale.


Les millions attribués par les Etats-Unis au dénonciateur d'UBS Bradley Birkenfeld scandalisent les quotidiens suisses, qui y voient un nouveau signal d'alarme pour le secteur financier. A Lausanne, la nomination de Grégoire Junod à la tête de la police est saluée. Autre raison de se réjouir: la victoire 2-0 de la Suisse contre l'Albanie, qui propulse la Nati seule en tête de son groupe pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2014 au Brésil.


Bradley Birkenfeld, un héroïsme douteux

Les 104 millions de dollars versés à Bradley Birkenfeld par les autorités fiscales américaines pour avoir fourni des informations sur des clients d'UBS sonnent comme une défaite pour la place financière suisse, écrit Le Temps. La position déjà très inconfortable des onze banques qui tentent à leur tour de sortir des griffes de la justice et du fisc américain en sort affaiblie. Pour le Blick, Bradley Birkenfeld, banquier moyennement doué, obtient aujourd'hui un bonus qu'aucune banque ne peut offrir. La Neue Luzerner Zeitung parle d'héroïsme douteux, la Neue Zurcher Zeitung de méthodes absurdes.

Le conseiller socialiste vaudois Jean-Christophe Schwaab doute que Bradley Birkenfeld soit un véritable «whistleblower». Même si l'ex-employé d'UBS a «fait oeuvre de salut public en dénonçant des fraudeurs au fisc», on est selon lui «en face à une personne qui ne cherche pas à protéger l’intérêt général mais qui cherche à s’enrichir».


Un lanceur d'alerte «est motivé par l'intérêt général», selon Jean-Christophe Schwaab qui s'est exprimé mercredi sur les ondes de la RTS. Il agit «de bonne foi», pour des motifs altruistes, sans chercher autre chose qu'à se protéger, a-t-il ajouté en substance.

A l'inverse, «il semble au final que Bradley Birkenfeld visait d’abord une forte récompense, et cela reste très choquant», a renchéri le président romand de l'Association suisse des employés de banque (ASEB).


Egger Ph.