Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 20 septembre 2012

«Un paysan gagne 3625 francs par mois, sans 13e salaire»


Les revenus agricoles ont nettement augmenté l'an dernier. Une exploitation a gagné en moyenne 59'500 francs, soit 7,8% de plus qu'en 2010. Toutefois, même si les revenus agricoles se sont améliorés, le métier de paysans n'est toujours pas un "job de rêve" rappelle l'Union suisse des paysans.

Hausse des revenus agricoles en 2011 (Agroscope)

L'écart s'est toutefois accru entre les régions de plaine et de montagne. Alors que les premiers voyaient leur revenu bondir de près de 15%, les paysans de montagne ont dû se contenter d'une amélioration de 3,6%, a annoncé jeudi la station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon.

Grâce à une bonne année de culture et un relèvement des prix des céréales, le revenu brut de la production végétale a progressé en moyenne de 4000 francs (+ 11,5 %) pour atteindre environ 39'000 francs. Les éleveurs ont touché seulement 2000 francs de plus (+ 1,8 %).

Le marché du bétail bovin ayant évolué positivement, l'engraissement de gros bétail a rapporté 14,2%. La production avicole a aussi dégagé 5,9% de plus de revenus grâce aux bonnes conditions de vente.

Production de porc en progression

Les producteurs de porc ont en revanche gagné près de 2 % de moins à cause d'une surproduction de porcelets et une offre très importante de porcs de boucherie. Le revenu brut du lait est resté quasi-inchangé (+0,3%), faute de variation du prix du lait et de la production par exploitation.

Les paiements directs ont quant à eux augmenté de 990 francs (+1,7%). Cette revalorisation est uniquement due à la croissance des exploitations en surface et à l'extension des cultures de betteraves sucrières et de colza.

Les activités para-agricoles, notamment la vente directe, ont enregistré une nette hausse de 2700 francs (+ 13,5%). Ce chiffre confirme la tendance des années précédentes.

Certains coûts en hausse

Les coûts réels ont crû d'environ 5400 francs (+ 2,7 %) pour s'inscrire à 200'400 francs par exploitation. Le matériel pour la la production végétale n'a pas coûté plus cher, mais celui de l'élevage a progressé de 710 francs (+ 1,3 %), notamment à cause du renchérissement des concentrés. Carburants, réparation et amortissements des machines et les bâtiments ont aussi renchéri.

Grâce à la baisse du taux d'intérêt pour les capitaux empruntés, les coûts pour les intérêts de la dette étaient inférieurs à ceux de 2010.

Paysan, pas un job de rêve

Même si les revenus agricoles se sont améliorés, le métier de paysans n'est toujours pas un "job de rêve", du moins en ce qui concerne l'aspect financier. Selon l'Union suisse des paysans (USP), un revenu annuel de 43'000 francs ne représente que 3625 francs par mois, sans 13e salaire, pour des semaines de 60 heures en moyenne.

L'USP se réjouit de l'amélioration des revenus agricoles tout en notant que les paysans de montagne ne sont pas logés à la même enseigne. Le métier de paysan, en dehors des bonnes années et malgré les paiements directs, reste soumis aux aléas de la météo et aux incertitudes du marché. On le voit bien en observant le marché de la viande de porc et du lait qui pâtissent depuis un certain temps du déséquilibre entre l'offre et la demande.

Les chiffres révélés jeudi montrent que la vente directe du producteur au consommateur est une source de revenu importante et devrait le rester dans le futur. L'USP s'est engagée au cours des débats actuels sur la politique agricole 2014-17 devant le Parlement, afin que l'aspect production ne soit pas oublié. Il faut que la politique agricole soutienne et reconnaisse les activités para-agricoles comme la vente directe.