De Rechthalten (Dirlaret) & Sankt Ursen (St-Ours), Canton de Fribourg (en Nuitonie), Suisse
jeudi 29 novembre 2012
Le PIB de la Suisse grimpe de 0,6% au troisième trimestre 2012
L'économie suisse résiste à la morosité conjoncturelle ambiante. Après une légère contraction de l'activité économique au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,6% au troisième trimestre par rapport au précédent.
En glissement annuel, le PIB a progressé de 1,4%, a indiqué jeudi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). "Il s'agit d'une très belle surprise. Les chiffres sont positifs", souligne Janwillem Acket, économiste en chef de la banque Julius Baer.
La croissance de 0,6% au troisième trimestre fait suite à un recul de l'activité économique de 0,1% au trimestre précédent. Cette progression intervient alors que la zone euro vient de plonger à nouveau dans la récession.
"De prime abord, la croissance de la Suisse au troisième trimestre peut paraître surprenante. Mais si on regarde l'évolution depuis dix ans, on observe que l'économie suisse est un peu plus robuste que la moyenne des pays européens depuis un certain temps", relève Bruno Parnisari, chef du secteur conjoncture du SECO.
Signes de ralentissement
La Suisse a pu s'appuyer au troisième trimestre sur les deux piliers que sont la demande intérieure et le commerce extérieur. Les dépenses des ménages (+0,1%) et du secteur public (+1,7%), ainsi que les exportations de marchandises (+2,3%) ont contribué favorablement à la croissance. Les services (-1,4%) et les investissements (-0,5%), en revanche, accusent un repli.
Malgré la pression exercée par le franc fort, les exportations ont été plus vigoureuses, note Bruno Parnisari. La pharma-chimie, première branche exportatrice, joue un rôle important dans cette évolution, car elle semble moins dépendante de la conjoncture mondiale que d'autres secteurs, ajoute-t-il.
L'hiver et le premier semestre 2013 s'annoncent difficiles avec notamment la menace du mur budgétaire aux Etats-Unis. L'économie suisse devrait toutefois échapper à une récession, estime M. Acket. François Savary abonde dans ce sens.