Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

vendredi 30 novembre 2012

Les Suisses diraient nettement non à l'EEE


Un sondage révèle que la voie bilatérale reste la voie royale pour les Suisses en matière de politique européenne.

Une nette majorité de 62% est d'avis que la solution choisie en l'an 2000 et plusieurs fois confirmée lors de votations est la meilleure, selon un sondage SSR.

Le «non» à l'Espace économique européen (EEE) du 6 décembre 1992 est actuellement une bonne décision pour 54% des sondés; 23% estiment le contraire, selon l'enquête réalisée par GfS Bern entre le 16 et le 23 novembre auprès de 1206 personnes en âge de voter dans les trois régions linguistiques. La marge d'erreur est de /- 2,9%.

Pas d'extrêmes

Pour l'avenir, les solutions extrêmes n'ont pas la cote: 6% des sondés ont foi en une adhésion à l'Union européenne (UE) et à peine plus, 10%, prônent la voie solitaire de l'«Alleingang». Une adhésion à l'EEE n'est prioritaire que pour 11% des personnes interrogées.

L'enquête montre que les Suisses continuent de soutenir le non à l'EEE et la voie bilatérale. Le refus de justesse d'il y a vingt ans (50,3%) est nettement plus marqué aujourd'hui. Cela est dû au revirement des électeurs du PLR et du PDC qui ont basculé dans le camp du non.

La base du PLR, dont 38% s'étaient prononcés contre l'EEE en 1992, dit aujourd'hui non à 52%. Cette proportion est respectivement de 47% et 51% chez les électeurs du PDC. Chez le PS, la distance envers l'EEE s'est nettement agrandie: 41% des électeurs du parti estiment aujourd'hui que le non était juste, contre 31% à l'époque.

Revirement romand

Un revirement d'opinion s'est opéré en Suisse romande. Alors qu'une véritable barrière des röstis était apparue il y a 20 ans -tous les cantons romands avaient dit oui-, 62% des Romands pensent désormais que le refus était une sage décision. Outre-Sarine, 52% jugent après coup que le non était une bonne chose, au Tessin 58%.

La controverse interne la plus importante dans les bilatérales concerne la libre circulation des personnes. D'après le sondage, une majorité de 60% la défend toujours. Mais les partisans se répartissent de plus en plus en deux camps: l'un est bourgeois et soutient la libre circulation pour des raisons économiques; l'autre est interpartis et commence à faire valoir les effets de l'immigration sur l'infrastructure et le paysage.

Le bloc des 40% d'adversaires de la libre circulation reste stable. Il est surtout porté par les électeurs UDC, qui sont 87% à la rejeter. Les arguments avancés par les sondés confirment l'ambivalence des opinions: 71% sont convaincus que la main-d'oeuvre étrangère contribue à la prospérité de la Suisse.

L'approbation tombe toutefois à 55% lorsqu'on demande si la libre circulation a fait ses preuves de manière générale, mais 34% ne sont pas de cet avis. Et 82% demandent une meilleure protection contre le dumping salarial. 62% pensent que l'immigration a provoqué une hausse des loyers et des prix du terrain. Enfin, 59% craignent une surpopulation.

Reprise du droit communautaire

Un nouveau fossé se dessine quand il est question des relations futures avec l'UE. Celle-ci demande à Berne de reprendre le droit communautaire. A la question de savoir si la Suisse doit obtempérer afin de garder l'accès au marché de l'UE, partisans et adversaires se partagent en deux camps égaux: 43% estiment que les avantages priment sur la perte de souveraineté, 41% ne l'acceptent pas.

Les électeurs du PS sont pour à 61%, de même que ceux des Verts, du PDC et du PLR avec 55%. La base de l'UDC y est fermement opposée avec 67%. Dans le groupe important qui ne se rattache à aucun parti mais traditionnellement plutôt eurosceptique, les opinions ne sont pas encore faites.