Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

vendredi 15 février 2013

Les petits Helvètes présentaient un haut degré d'alphabétisation à la fin du 18e siècle par rapport à leurs voisins d'Europe


Quasi tous les enfants fréquentaient alors l'école, selon les recherches du Fonds national suisse (FNS) dont un programme sur six ans s'est penché sur une enquête menée en 1799 par le ministre de l'éducation de la République helvétique d'alors, Philipp Albert Stapfer. Quelque 2500 écoles des 19 cantons de l'époque avaient été contactées.

Tous les enseignants de ces établissements des degrés primaires ont reçu un questionnaire standard du ministre de l'époque. On leur posait des questions sur la situation et le rayonnement de leur école, la taille des classes ainsi que les conditions d'enseignement, personnelles et salariales.

Peu de maîtresses

Au total, 2410 réponses écrites de régents ont été retournées, dont 6% de maîtresses. Sur la base de l'étude des réponses de la moitié des cantons, les chercheurs du FNS peuvent déjà affirmer que la Suisse disposait au XVIIIe siècle d'un système d'école publique «solide et couvrant bien le territoire», écrit Fritz Osterwalder, spécialiste des sciences pédagogiques, dans le magazine «Horizons» du FNS.

L'école obligatoire était déjà une réalité en de nombreux endroits de Suisse. Avec certes quelques entorses, notamment en été quand les gamins de la campagne devaient souvent aider à la ferme. Mais très peu d'enfants n'ont jamais mis les pieds à l'école, affirme M.Osterwalder.

Réciter l'alphabet, lire le catéchisme et chanter des psaumes constituait le menu quotidien des élèves. Mais on leur enseignait aussi l'écriture et le calcul.

Préjugés battus en brèche

Les chercheurs n'ont trouvé aucun indice confirmant certaines thèses selon lesquelles les régions réformées auraient été plus érudites, ou donnant crédit aux préjugés imaginant les protestants appliqués et les catholiques fainéants. Au contraire, écrit le FNS: les premières formation de maîtres, ébauches des actuelles «hautes écoles pédagogiques», ont été réalisées dans les cantons catholiques de Lucerne et Soleure.

De plus, les périodes scolaires duraient plus longtemps en Suisse centrale qu'à Berne. Le programme du FNS prévoit de traduire les réponses à l'enquête d'un allemand d'époque à la langue moderne, de les interpréter et de les entrer dans une banque de données.

A la fin du XVIIIe siècle, toute la Suisse romande ne faisait pas encore partie de la République helvétique. Tel était notamment le cas des cantons de Neuchâtel et du Jura actuels.