La Lune et la terre partageraient une source d’eau commune, des météorites primitives, selon les résultats de recherche de l’Université Brown (Etats-Unis).
La théorie dominante concernant la formation de la Lune veut qu’elle soit le résultat d’une collision de la Terre avec un objet géant, il y a environ 4,5 milliards d’années. Un morceau de débris de l’impact est alors devenu la Lune.
Cependant, les chercheurs ont supposé que la chaleur générée par ce processus aurait retiré toute l’eau de la Lune, la laissant complètement sèche. L’analyse de l’eau se trouvant sur et sous la surface de la Lune montre qu’elle a la même origine que celle trouvée sur Terre ce qui signifierait que le processus derrière la formation de la Lune n’est pas aussi simple qu’on le pensait.
Selon l’auteur principal de l’étude (lien plus bas), Alberto Saal, professeur agrégé de sciences géologiques à l’Université Brown :
L’explication la plus simple, pour ce que nous avons constaté, c’est qu’il y avait de l’eau sur la proto-Terre au moment de l’impact géant. Une partie de cette eau a survécu à l’impact, et c’est ce que nous voyons dans la Lune.
De précédentes recherches confirmèrent que le verre volcanique trouvé dans les échantillons prélevés lors des missions Apollo contenait de l’eau. D’autres estimaient que l’eau de la Lune aurait pu être amenée par le vent solaire. Le document de Saal cherchait à découvrir son origine en analysant la composition isotopique de l’hydrogène, en particulier en regardant la quantité de deutérium présent.
Les scientifiques ont constaté que le profil chimique de l’eau correspondait à celui des météorites (Chondrites carbonées) provenant de la ceinture d’astéroïdes à proximité de Jupiter. Le fait que l’eau de la Terre provienne en grande partie de ces types de météorites implique que les deux partagent une source d’eau commune.
L’impact n’a pas entrainé la disparition de l’eau et les chercheurs ne savent pas quel serait le processus.