On se presse de toute l’Europe pour venir concourir sur les bords de la Sarine: 56% des participants sont étrangers.
© Vincent Murith/La Liberté
En dix ans, l’Exposition canine internationale de Fribourg est devenue le rendez-vous incontournable des éleveurs et propriétaires de chiens de race qui participent aux concours de beauté en Europe.
Ce week-end l’a une nouvelle fois confirmé: quelque 3000 chiens ont rallié Forum Fribourg pour se disputer une vingtaine de titres, décernés par catégorie, par âge ou pour décrocher celui de plus beau chien de l’exposition.
Pour cette dixième édition, 213 races étaient représentées. Quant aux détenteurs de ces magnifiques toutous, ils étaient environ 1200, indique Laurent Pichard, président de la Société vaudoise de cynologie, organisatrice de la manifestation. «Les participants viennent pour 56% de l’étranger», constate-t-il. Si la plupart des concurrents viennent de Suisse (dont une quinzaine de Fribourgeois), de France et d’Italie, on dénombrait aussi des détenteurs espagnols, tchèques, slovènes voire russes.
Avec celles de Genève et Saint-Gall, l’exposition canine internationale de Fribourg est l’une des trois organisées chaque année en Suisse et c’est la plus prisée, assure son président d’organisation. «Le gros avantage ici, c’est la facilité d’accès. Nous remplissons tous les hôtels!», fait remarquer Laurent Pichard.
Si la manifestation attire nombre de concurrents, elle a aussi du succès auprès du public. Samedi et hier, environ 6000 entrées payantes ont été encaissées. «Tant du côté des participants que du côté des visiteurs, on est dans la moyenne de ces dernières années. Nous avons atteint notre vitesse de croisière», remarque le président.
Pour le visiteur profane, un concours de beauté canine, c’est la découverte d’un monde, avec ses règles, ses rituels, son ambiance, ses attitudes, son business. Déambuler entre les 31rings de concours, c’est voir des spécimens de chiens magnifiques, bien éduqués (on entend peu d’aboiements), des races et des looks insoupçonnés. C’est observer des relations homme-animal passionnelles, parfois même fusionnelles. C’est sentir la tension des participants, c’est apprendre que ce milieu a ses stars, ses photographes spécialisés. L’organisation a même prévu des WC pour chiens! Et ce vendeur... des hot dogs.
Claude-Alain Gaillet