Il y a un peu moins d'un an, cinq gymnasiens fribourgeois créaient un service pour ceux que cela gêne d'acheter des préservatifs. Aujourd'hui, ils veulent vendre leur entreprise.
Joël Poffet, au centre, et ses quatre acolytes ont reçu le prix Young Enterprise Switzerland en mars 2014. (photo: DR)
Dans le cadre de leur travail de maturité, cinq étudiants du Collège Sainte-Croix, à Fribourg, lançaient No Shame, en novembre dernier. L'idée était simple: faire livrer à domicile des préservatifs à ceux qui n'osent pas affronter le regard du caissier ou de la caissière.
Après moins d'un an, la petite entreprise est victime de son succès. Plus de 30'000 personnes ont visité le site, et les cinq Fribourgeois, qui font tourner la boîte sur leur temps libre, doivent se concentrer sur la fin de leur cursus. Conséquence: ils cherchent un repreneur. «Nous n'arrivons plus à tout gérer, confie Joël Poffet, un des fondateurs de No Shame. Mais nous avons maintenant des clients réguliers que nous aimerions continuer à servir. C'est pourquoi nous cherchons à vendre.» Que les habitués, une centaine selon le jeune homme, se rassurent toutefois: pas question de suspendre le service pour le moment.
Combien vaut No Shame? Joël Poffet ne peut le dire avec exactitude. Mais le montant de la vente devrait avoisiner quelques dizaines de milliers de francs. Surtout, les gymnasiens espèrent trouver un acquéreur suisse. A noter que le projet a été primé. Il a reçu le prix Young Enterprise Switzerland (YES) pour la région Mittelland, en mars dernier.