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vendredi 23 janvier 2015

La Suisse respire mieux après les annonces de la BCE


La BCE a sorti l'artillerie lourde jeudi pour soutenir son économie. 
La Suisse n'en sentira les effets bénéfiques qu'avec le temps. 



En Suisse, le programme de rachats massifs d'actifs annoncé jeudi par la Banque centrale européenne (BCE) aura pour effet de renforcer le franc à court terme. Pour les experts helvétiques, la zone euro donne néanmoins un signal favorable, qui devrait profiter à plus long terme à l'économie du pays et à ses exportations.

«C'est plutôt une bonne surprise par rapport aux attentes du marché», a déclaré jeudi à l'ats Angelo Ranaldo, professeur de finance et de risque systémique à l'Université de Saint-Gall. La BCE a annoncé des rachats d'actifs de 60 milliards d'euros par mois entre mars 2015 et jusqu'à la fin septembre 2016.

La pression sur le franc va s'alléger

Par «bonne surprise», M. Ranaldo entend l'offensive agressive de rachats de dettes, notamment souveraines, pour un volume nettement supérieur aux 600-650 milliards d'euros sur lesquels spéculaient les marchés jusqu'ici. L'expert prévoit une baisse des taux d'intérêt sur les obligations des Etats de l'union monétaire. Donc un euro affaibli par rapport au franc, du moins à court terme.

A plus long terme, ce scénario est le meilleur pour la Suisse, estime le Tessinois, qui figurait parmi les candidats latins au directoire de la Banque nationale suisse (BNS) pour succéder à Jean-Pierre Danthine. Car il signifie plus de demande pour les produits et services helvétiques mais aussi un système bancaire européen en meilleure forme. D'où une moindre pression sur la valeur refuge helvétique.

A double tranchant

«On va au-devant d'une période pénible pour l'économie suisse», nuance Andreas Höfert, chef économiste global d'UBS. Il avait déjà abaissé de 1,8% à 0,5% ses prévisions de croissance pour la Suisse cette année après l'abolition par la BNS du taux plancher jeudi dernier. Suite aux annonces de l'institut de Francfort, il maintient ce pronostic. L'inflation, elle, devrait tomber de 0,3% à -0,6% en 2015.

Les mesures annoncées par Mario Draghi sont à double tranchant, selon M. Höfert. Certes, elles raffermissent la devise helvétique. Mais à long terme, elles seront bénéfiques pour l'économie européenne, et donc aussi pour la Suisse.

La BNS ne s'exprime pas

«Il faudra être particulièrement attentif aux anticipations d'inflation, qui devraient encore baisser», souligne l'expert de l'établissement aux trois clés. D'ici à l'été, il n'exclut pas que M. Draghi étoffe davantage les volumes des rachats d'actifs.

Contactée, la BNS quant à elle ne s'exprime pas sur les décisions de la BCE. «De manière générale, elle s'abstient de commentaires des décisions d'autres banques centrales», a fait savoir Attilio Zanetti, responsable de l'analyse économique auprès de l'institut d'émission.

Interventions de la BNS pas exclues

Pour Nannette Hechler-Fayd'herbe, responsable de la stratégie d'investissement de Credit Suisse, les plans de la BCE mettent aussi le franc sous pression. Et vont probablement forcer la BNS à intervenir à court terme sur les marchés des devises. Credit Suisse table sur un cours euro/franc de 1,08 à 12 mois.

A long terme, Mme Hechler-Fayd'herbe attend à une légère dépréciation du franc. L'économie helvétique souffre de la surévaluation de sa devise et les perspectives se détériorent, ce qui entraînera une certaine correction, selon la spécialiste.

Gare à la balance commerciale

Certes, la Suisse profitera de toute amélioration dans la zone euro, mais pour l'heure, une telle embellie est contrecarrée par un franc trop fort. «Il faut s'attendre à ce que les exportations stagnent, voire reculent dans certains secteurs. Les importations quant à elles risquent d'augmenter, entraînant une détérioration de la balance commerciale suisse», signale l'experte.

Pour rappel, depuis l'abandon du taux minimum, le numéro deux bancaire helvétique escompte un taux de croissance de 0,8% au lieu de 1,6%. Il table sur une inflation négative de -1,3% contre zéro auparavant.



La BCF affiche un 21e exercice record

La Banque cantonale de Fribourg (BCF) a inscrit en 2014 un exercice record pour la 21ème année consécutive. [Keystone]

La banque a annoncé jeudi un bénéfice en hausse à 120,2 millions de francs, ce qui lui permet de viser le top 10 des établissements cantonaux.

La Banque cantonale de Fribourg (BCF) a inscrit en 2014 un exercice record pour la 21ème année consécutive. Son bénéfice net a progressé de 1,1% à 120,2 millions de francs. Les résultats ont doublé en une décennie, a souligné la direction jeudi.

C'est le cas aussi du bilan, qui se monte à 18,9 milliards (+7,2%). "Nous devrions entrer dans le top 10 des banques cantonales" à cet égard, en concurrence avec celle de Thurgovie, a indiqué Albert Michel, président du conseil d'administration. La BCF se place au deuxième rang romand derrière la Banque cantonale vaudoise.

61 millions reversés

Crédits et dépôts de la clientèle ont également doublé en dix ans. Les avances à la clientèle ont progressé de 0,8 à 16,1 milliards, avec un total de créances hypothécaires de 12,9 milliards (+5,8%). Les dépôts ont progressé de 1,7% à 11,8 milliards.

L'établissement versera aux collectivités publiques 61,8 millions de francs (+4,3 millions). Le canton recevra 53 millions, et 8,8 millions iront aux communes et paroisses.

ATS