Un enfant présent dans le public avait subi de graves brûlures lors de la dernière mise à mort du Rababou.
© Vincent Murith-a
La nouvelle devrait faire plaisir à tous les amateurs du Carnaval des Bolzes: le Rababou partira en fumée le dimanche 15 février à Fribourg. Le préfet de la Sarine, Carl-Alex Ridoré a autorisé lundi la mise à mort du bonhomme hiver à la suite d’une réunion, vendredi dernier, avec les organisateurs du carnaval.
Pour mémoire, un enfant présent dans le public lors de la précédente édition avait subi de graves brûlures alors que le Rababou était en flammes. En collaboration avec la police locale de la ville, le comité d’organisation du carnaval a mis en place diverses mesures pour éviter un nouvel accident.
Une annonce vocale, quelques minutes avant la mise à mort du fameux bonhomme, aura lieu afin d’inciter les parents à surveiller leurs enfants («LL» du 17 janvier). Le Rababou sera en outre raccourci et le périmètre de sécurité élargi. Un équipage du Service des ambulanciers de la Sarine sera également à proximité du bonhomme.
Autant de mesures que le préfet de la Sarine juge «pertinentes». «Le concept de sécurité est satisfaisant. Les organisateurs ont toujours eu à cœur d’être précautionneux et ce sera encore le cas cette année», relève-t-il. Une décision qui soulage évidemment les organisateurs du grand raout. «Cela nous rassure énormément et nous ne pouvons que nous en réjouir», explique Alain Rappo.
Autre motif de soulagement pour le président du comité d’organisation: le Ministère public fribourgeois vient de procéder à une annonce de classement dans l’affaire de l’enfant blessé lors du dernier carnaval. Selon le procureur en charge du dossier, Jean-Luc Mooser, les organisateurs n’ont pas failli à leur devoir de diligence.
Reste que la procédure n’est pas terminée et aucune ordonnance de classement n’a été rendue pour l’instant. Le procureur général n’a pas encore donné son approbation et d’autres requêtes des parents peuvent intervenir. «Je vais me laisser le temps de la réflexion. Laisser tomber ou continuer. Dans tous les cas, je ne suis pas déçu car je ne cherchais pas des noises en déposant plainte. Les organisateurs ont augmenté la sécurité et ça va dans le bon sens. Peut-être pourra-t-on éviter que cela ne se reproduise à l’avenir même s’il y a une part de fatalité», conclut le papa de l’enfant.
Stéphanie Schroeter