Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 22 février 2015

Timbuktu, la beauté triomphe aux César


Une moisson de césar pour Abderrahmane Sissako et son équipe de Timbuktu


Avec sept récompenses sur huit nominations, le chef d'œuvre d'Abderrahmane Sissako sur la terreur djihadiste au Mali a été sacré par l'Académie du cinéma français. 

Après ses ch'tites blagues liminaires sur les salaires des acteurs, Dany Boon, président de cette édition anniversaire a placé d'emblée la cérémonie sous le signe de la tolérance. «Le monde a besoin qu'on lui raconte de belles histoires pour croire en lui, en son humanité», a déclaré l'humoriste. Il annonçait sans le savoir le grand triomphe d'Abderrahmane Sissako. Le cinéaste mauritanien est en effet reparti avec six césars dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Timbuktu, chronique d'un village malien tombé sous le joug des islamistes est bien le beau vainqueur de la soirée. Le film d'Abderrahmane Sissako, reparti bredouille de Cannes mais très apprécié par les festivaliers, ne doit pas son succès aux attentats des 7, 8 et 9 janvier derniers. Sorti en salles le 10 décembre, il avait déjà attiré un large public avant les attaques terroristes. Il est indéniable que ce contexte lui donne une dimension et une force supplémentaires. Dans Timbuktu, néanmoins, Sissako rappelle que la violence des djihadistes s'exercent d'abord contre les musulmans eux-mêmes. Il a pris le risque de regarder la terreur en face. Risque qu'il a métabolisé en chef-d'œuvre. Citant L'Idiot de Dostoïevski, le cinéaste pense en effet que la beauté peur sauver le monde. «La beauté est souvent considérée comme quelque chose de superficiel, de décoratif. La beauté, c'est la distance nécessaire quand on évoque la violence», nous confiait le réalisateur. Comme Guillaume Gallienne l'an dernier pour Les Garçons et Guillaume, à table!, il n'a pas eu assez de bras pour emporter tous ses césars.



Egger Ph.