Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

samedi 4 avril 2015

Naufragé, un Américain retrouvé après 66 jours seul en mer





Un marin de 36 ans, porté disparu en mer depuis plus de deux mois, a été miraculeusement sauvé jeudi par un bateau au large des États-Unis.

Louis Jordan est un miraculé. Cet Américain de 36 ans était porté disparu depuis le 29 janvier. Il a finalement été sauvé jeudi au large des côtes de Caroline du Sud aux États-Unis. La marin avait largué les amarres le 23 janvier depuis le port de Conway. Il a été retrouvé assis sur la coque renversée de son voilier.

C'est un porte-conteneurs allemand, le Houston Express, croisant à plus de 300 kilomètres au large qui, après avoir aperçu son voilier en détresse, lui a porté secours. L'homme a été évacué par un hélicoptère des garde-côtes américains avant d'être pris en charge des médecins. Il ne souffrirait que d'une blessure à l'épaule et a pu rejoindre les portes de l'hôpital par ses propres moyens. Louis Jordan a d'ores et déjà pu rassurer ses proches qu'il a eu au téléphone. Son père croyait bien avoir perdu un fils. «Content d'entendre ta voix», réagit Frank Jordan, ému par le coup de fil qu'il n''inattendait plus. «Nous avons prié et prié encore. Nous espérions que tu sois vivant. Et c'est la seule chose qui compte», lui répond son père quand Louis Jordan lui explique qu'il n'a pas pu ramener seul son bateau.

Surpris par une tempête

Le marin a depuis pu décrire plus en détail sa mésaventure. Dans une interview sur la chaîne NBC News, Louis Jordan raconte s'être dirigé vers le Gulf Stream en quête de poisson. «J'avais dans l'intention d'attraper quelques grosses prises», explique l'intéressé. «En chemin, mon bateau a chaviré. J'étais en fait en train de dormir quand tout est arrivé. Le bateau entier s'est retourné, et je me suis retrouvé dans les airs.» Dans l'aventure, Louis Jordan se blesse une épaule contre une paroi de la cabine. Le mât du voilier s'est également brisé dans la tempête. Et le système de communication ne fonctionne plus. Pour survivre, le marin doit alors rationner ses vivres. Quand la nourriture vient à manquer, il se met à pêcher. Tant bien que mal, il parvient aussi à récolter un peu d'eau de pluie. Louis Jordan explique aussi avoir beaucoup prié.

Sans nouvelles de lui, six jours après son départ, c'est son père qui donnera finalement l'alerte. Tous les ports entre le New Jersey et Miami avaient été prévenus de la disparition pour savoir si le bateau leur avait été signalé. Les recherches en mer, lancées le 8 février, n'ont rien donné. Fautes de résultat, elles ont été abandonnées au bout de dix jours. L'intéressé se décrit lui-même comme marin inexpérimenté. D'après le responsable de la marina, où le navire était stationné, ce voyage devait être sa première sortie en mer. «Il est capable de naviguer sur les canaux de l'Intercoastal Waterway, mais il n'avait pas l'expérience nécessaire pour aller en haute mer», explique Jeff Weeks sollicité par l'AP. Le travail des secours n'était d'ailleurs pas facilité car, selon les garde-côtes, le marin n'avait fourni aucun plan de route à son départ.

En janvier 2014, Jose Salvador Alvarenga, un pêcheur originaire du Salvador, parti du Mexique, avait été retrouvé dans le Pacifique sud après 13 mois perdu en mer. En tout, Louis Jordan aura, lui, passé 66 jours à dériver dans l'océan Atlantique. «Cela m'a paru beaucoup plus long», estime tout de même l'intéressé.

Roland Gauron