Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 14 avril 2015

Personne remarquable : Monsieur Ramadan Ziberi


Un Albanais a risqué sa vie pour sauver une femme qui tentait de mettre fin à ses jours. Les habitants de son quartier le considèrent désormais comme un héros.

La femme a d'abord chuté sur le store du magasin, au rez-de-chaussée, et a fini directement dans les bras de Ramadan Ziberi. (photo: jd)


Une scène dramatique s'est jouée dans la nuit de dimanche à lundi en plein centre-ville de Bâle. Une jeune femme, assise sur le rebord de sa fenêtre, a commencé à crier des phrases «incompréhensibles et désespérées», rapportent plusieurs témoins. L'un d'entre eux, Ramadan Ziberi, était assis sur la terrasse d'un bar juste en face au moment des faits. «Lorsque j'ai entendu ses cris, je me suis immédiatement levé pour aller voir ce qui se passait», raconte l'Albanais de 36 ans, domicilié à Bâle.

Sans vraiment savoir comment gérer la situation, le trentenaire s'est mis à engager la conversation avec elle: «J'ai essayé de lui parler, un peu en français, un peu en Italien, dans l'espoir qu'elle me comprenne.» Mais la femme, qui travaille probablement dans le milieu de la prostitution, selon des informations de nos collègues alémaniques de «20 Minuten», ne s'est pas calmée. Pour finir, elle s'est jetée dans le vide depuis le deuxième étage. Contacté, le Ministère public bâlois confirme qu'il s'agissait d'une tentative de suicide sans donner davantage de détails.

«Lorsqu'elle a sauté, j'ai instinctivement ouvert mes bras», raconte Ramadan Ziberi. Selon lui, la femme a d'abord chuté sur le store du magasin, au rez-de-chaussée, et a fini directement dans ses bras. «Elle est tombée d'environ huit mètres. Moi, je suis tombé sur mes fesses.» Rapidement sur place, la police, les pompiers et les secouristes ont pris en charge la suicidaire. Ramadan Ziberi, lui, a de la peine à digérer ce qui s'est passé: «Quand je suis rentré chez moi, je n'ai pas réussi à dormir. J'avais mal au dos et je sentais toujours des poussées d'adrénaline. Je n'ai pas arrêté de me repasser la scène.»

Les habitants du quartier lui lancent désormais des regards reconnaissants et lui tapent sur l'épaule lorsqu'ils le croisent dans la rue. Et sa petite fille de 10 ans le considère comme un héros. «Elle m'a demandé si j'avais déjà signé des autographes», rigole Ramadan Ziberi.