Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 7 mai 2015

Sauvetage des émigrés naufragés : et après, qu’est-ce qu’on en fait ?



Après les 1.200 noyés du mois d’avril, les dirigeants européens ont décidé de renforcer « leur présence en mer ». Budget Triton triplé, patrouilleurs à la mer, sauveteurs en action et… multiplication des rafiots sur la mer calmée : « Rome estime que 200.000 migrants pourraient ainsi arriver sur son sol cette année, soit 30.000 de plus que l’an dernier », nous dit-on. Et si le temps est clément et la brise favorable, on peut sans doute en rajouter ± 50.000 à la louche.

Et après, qu’est-ce qu’on fait ? Après s’être gargarisé de ces sauvetages XXL, que fait-on de tous ces pauvres hères ?

Dans la dernière livraison du Point, Pierre-Antoine Delhommais, anciennement chef adjoint du département économique au journal Le Monde, a intitulé sa chronique « Les migrants remettront l’Europe à flot ». Il trouve qu’ils ne sont pas assez nombreux et que, sans leurs bras pleins de sève juvénile et de mâle vigueur, nous tous, Européens décatis et bientôt grabataires, allons périr écrabouillés sous nos déambulateurs. Monsieur Delhommais rêve au temps béni des boat people, voudrait voir nos intellectuels prendre la tête d’une grande opération comme le firent Kouchner et Montand avec « Un bateau pour le Vietnam ».

« Quarante ans plus tard, la tragédie des boat people en Méditerranée (20.000 morts depuis 2000) ne semble guère émouvoir nos philosophes, pourtant capables de s’enthousiasmer pour défendre la cause animale ou l’identité française », écrit-il. Je me permettrai de lui rappeler qu’on a déjà donné : « Un avion pour la Libye », par exemple, sous le haut patronage de Bernard-Henri Lévy…

« La défense des droits de l’homme n’est pas incompatible avec le combat pour la croissance. Un réfugié ne reste pas réfugié toute sa vie et, à condition qu’on lui donne les moyens de s’intégrer, il a tôt fait d’entrer sur le marché du travail, de produire, de consommer, bref de faire croître le PIB », écrit M. Delhommais. On se permettra là encore, et sans racisme aucun, de lui faire remarquer que l’intégration des uns s’est faite sans heurts quand celle des autres est plus que problématique ; que le confucianisme ou le shintoïsme, à ce jour, n’ont pas posé de problèmes et qu’on n’a jamais vu – du moins pas que je sache – des moines en robe safran réclamer des menus spécifiques à la cantine. Encore moins poser des bombes. Fut une époque où certains, gens discrets, s’immolaient par le feu, mais ils n’ont jamais fait griller les autres.

« Seule l’immigration permet à sa population de continuer à progresser légèrement et surtout de lutter contre la menace économique gigantesque que représente son vieillissement », conclut M. Delhommais.

Marie Delarue