Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 24 juin 2015

Les Italiens, Espagnols et Portugais qualifiés débarquent en Suisse


La Suisse, terre promise pour beaucoup d'Européens


Avec la crise de l'euro, les travailleurs issus des pays d'Europe du Sud ont formé en 2014 la majeure partie de l'immigration en Suisse. Les Allemands eux sont en recul. La Suisse romande et le Tessin, gros recruteurs de frontaliers, sont exposés au dumping salarial.

En 2014, l'immigration nette en provenance de l’UE/AELE était de 50'600 personnes. C'est 25% de moins que l'année précédente (68'000), selon le 11e rapport de l'Observatoire sur la libre circulation des personnes présenté mardi à la presse. Avec les ressortissants des Etats tiers, le solde migratoire total atteint 73'000, un niveau historiquement élevé.

Résultat de la crise dans l'Europe du Sud, le solde migratoire des Portugais, Italiens et Espagnols est passé de 13'500 à 22'300 entre 2008 et 2014. Les ressortissants d'Europe de l'Est ont quant à eux profité de l'ouverture progressive du marché du travail suisse, l'immigration nette de ces personnes croissant de 4600 à 10'500 sur la même période. A l'inverse, les Allemands ont reflué, de 29'000 à 6800.

Bien formés

Plus de 60% des nouvelles autorisations délivrées l'an dernier à des citoyens de l’UE/AELE étaient destinées à des personnes venues en Suisse pour y travailler. Comme déjà constaté les années précédentes, les nouveaux arrivants font état de qualifications nettement supérieures à celles de la population active suisse. Et ce constat vaut également pour les nouveaux arrivants du Sud, écrit le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Le marché du travail suisse a bien intégré ces immigrants européens. Pour preuve, le taux de chômage n'a guère évolué depuis l'entrée en vigueur de la libre circulation des personnes en 2002. Les salaires entre 2002 et 2014 ont augmenté de 0,7% en moyenne par an, une croissance nettement plus forte que dans les années 1990.


 Mais la pression migratoire a eu des répercussions négatives sur certains segments. Ainsi, la Région lémanique, le Tessin ou Zurich ont enregistré une croissance des salaires légèrement inférieure à la moyenne suisse. Ces régions ont fait l'objet d'une forte immigration et d'une croissance importante des frontaliers.

Arc lémanique et Tessin à surveiller

Les frontaliers et les travailleurs au bénéfice d'un permis de courte durée perçoivent, à compétences égales, des salaires inférieurs à ceux des Suisses, note le SECO. Et cet écart a tendance à augmenter depuis 2006, ce qui constitue un vrai danger de dumping salarial pour les régions à fort emploi de frontaliers comme le Tessin et les régions de frontière de Suisse romande.

D'où l'importance des mesures d’accompagnement ainsi que la nécessité de suivre attentivement l’évolution du marché du travail dans ces régions, relève le SECO. Ce d'autant plus que les écarts salariaux déjà marqués entre le Tessin et l’Italie iront en s’accentuant après la suppression du taux plancher de l'euro.

ATS