L'Association des petits paysans (VKMB) exige l'introduction d'une limite supérieure de 150'000 francs de paiements directs par exploitation agricole. Sans ce plafond, l'agriculture suisse «ne pourra plus remplir son mandat constitutionnel».
Le nombre d'exploitations qui reçoivent plus de 150'000 francs de paiements directs augmente outre mesure, dénonce l'association dans un communiqué diffusé mardi. Ainsi, 10% des plus grandes entreprises agricoles reçoivent près de 25% de l'ensemble des paiements directs, ajoute VKMB.
Ces chiffres interpellent les petits paysans, car le nouveau système des paiements directs «incite à exploiter coûte que coûte davantage de surface».
Cette politique provoque «une concentration toujours plus forte des paiements directs sur un petit nombre de très grandes exploitations». Elle menace également la sécurité de l'approvisionnement, le bien-être des animaux et la protection des ressources, considèrent les petits paysans.
Clef de répartition
VKMB souhaite que le Conseil fédéral réintroduise le plus vite possible, via des ordonnances, des limitations efficaces des paiements directs.
Actuellement, une contribution de 900 francs par hectare est versée jusqu'à 60 hectares. L'association propose de revoir la clef de répartition.
Elle propose un paiement de 1350 francs pour chacun des 10 premiers hectares, 810 francs pour chacun des 10 suivants et à chaque fois 270 francs entre le 21e et le 30e hectare. La Confédération ne paierait aucune contribution de base au-delà du 30e hectare.
Près de deux tiers des agriculteurs bénéficieraient de paiements directs augmentés avec ce modèle, estiment les petits paysans.
ATS