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jeudi 28 avril 2016

Algues marines ou éoliennes?


Bonne nouvelle en matière de production énergétique: les recherches menées en mer du Nord et dans plusieurs universités (dont celle de Liège) pour la production de biocarburants au départ d’algues progressent à grands pas.



La production d’algues requiert de grandes quantités de CO2 qu’elle « fixe » (photosynthèse) et évite de consacrer de grandes surfaces de terre agricole et d’énormes quantités d’eau potable à produire des plantes pour ensuite en produire du biocarburant. Plutôt que de produire des bio-carburants, les terres agricoles peuvent être maintenues dans la culture alimentaire et on évite également la déforestation en Amérique du Sud, Afrique et Asie.

Voir par exemple les études ValBiom – Valorisation de la biomasse 

Les projets-pilotes en matière de culture d’algues marines à croissance très rapide en mer du Nord progressent très bien. D’ici 2020 (c’est demain!), des fermes de culture d’algues seront en mesure de produire autant d’énergie durable que les éoliennes, selon le centre néerlandais de recherche sur l’énergie.

Cette énergie peut être du carburant brûlé dans les moteurs (transport), mais aussi de l’électricité si le biocarburant (solide, gaz ou liquide selon le type de production) est brûlé pour faire tourner des centrales thermiques.

Dans une deuxième étape, c’est un espoir plus crédible que l’énergie intermittente livrée par des éoliennes géantes installées sur les fonds sableux de la mer du Nord: risques de déstabilisation des mâts d’éoliennes, vieillissement rapide des turbines dans l’environnement marin, maintenance complexe, coût prohibitif des champs d’éoliennes et du stockage électrique sur des « atolls » en creux (la Belgique a heureusement renoncé à ce projet d’atoll incroyablement coûteux).

Les expériences conduites en Norvège, en Écosse et en Irlande montrent que les algues à croissance ultra-rapide, peuvent être cultivées et récoltées simplement et efficacement, ce qui ouvre la voie à la production à grande échelle de cette matière, déclare le centre néerlandais de recherche sur l’énergie (ECN). Les techniques utilisées se révèlent efficaces, mais il y a encore un long chemin à parcourir pour passer de l’unité de test à la production industrielle.

Rien de surprenant: passer du biodigesteur expérimental à une centrale de production, c’est la difficulté principale de l’industrialisation d’un process. C’est confirmé par André Faaij, chercheur à l’Université de Groningue, au nord des Pays-Bas. Le chercheur a évoqué deux écueils: les problèmes liés à l’alimentation des algues et le contrôle des maladies dans la production de masse.



Le projet BIOFAT (Biofuel from algae technologies), est financé par l’UE et qui achève sa phase de recherche en ce mois d’avril. La faisabilité est confirmée. Les projets-pilotes de démonstration en Italie et au Portugal (1 ha) sont là pour le prouver. Un projet de 10 ha est en cours d’installation. Premières étapes pour BIOFAT: la sélection des souches, la culture et la production, l’extraction des huiles, la production de biocarburant et le test dans les transports.

Le projet date de 2011: un consortium de neuf acteurs européens avait signé un partenariat autour du projet BIOFAT. Le consortium est composé d’acteurs académiques et d’industriels provenant de neuf pays de l’Union européenne. L’Université de Florence (Italie) et AlgoSource Technologies, groupe français d’ingénierie et de conseil dans le domaine des microalgues, sont également de la partie. BIOFAT est coordonné par Abengoa Bioenergia Nuevas Tecnologias, une filiale du producteur espagnol de biocarburant Abengoa Bioenergy. Le projet devrait permettre la production d’environ 900 tonnes d’algues par an.