Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 6 avril 2016

Comment construire l’ignorance de nos enfants…




Charlemagne, Napoléon, Churchill, Jules César, l’homme de Neandertal… Chaque élève de cette classe de 5e primaire, a pu choisir le sujet de son exposé. Jules César? Non, pas Jules César car le programme ne prévoit pas d’étudier l’Antiquité, le programme fait un saut de la Préhistoire vers le Moyen Âge et, non, il ne s’agit pas d’élèves en fin du secondaire… Tanguy et ses copains ont 10 – 11 ans, sont en 5e primaire et doivent « construire » leur connaissance de l’histoire.

Tanguy a choisi Charlemagne et a eu la bonne idée de soumettre le résultat de son très long travail sur internet à sa marraine. Horreur! Des phrases sans queue ni tête, des mots que le gamin ne comprend pas et ne peut expliquer.. Quant à situer Charlemagne dans le temps et dans l’espace… Pas besoin de savoir puisque TOUT est dans l’exposé construit par Tanguy! Il a recopié des sections du texte Wikipedia…

Le « constructivisme » promu par l’Enseignement aujourd’hui, ce n’est plus « ‘associer des informations » mais c’est « redécouvrir toutes les connaissances ». Cette méthode scientifique
de construction de l’ignorance, n’est pas au goût de marraine. Elle a patiemment raconté Charlemagne à Tanguy, l’a situé dans l’histoire de l’Europe, a montré le rôle qu’il y a joué… Tanguy a été ravi de pouvoir écouter de belles histoires. Il a compris, a raconté en classe et a été applaudi par ses condisciples.

Grâce à une marraine enseignante enthousiaste, Tanguy et ses copains connaissent un homme important de notre civilisation, mais j’ose demander d’où vient cette nouvelle « science » qui veut que des enfants « construisent » leur savoir eux-mêmes?

Tout Wikipédia ne remplacera jamais l’enseignant qui raconte une histoire, qui explique un phénomène, qui sait se mettre au niveau de son public, qui répond aux questions, qui donne des BASES à la construction d’un savoir. Les BASES acquises, les élèves peuvent construire un savoir durable en faisant par exemple un résumé, un exposé, une conclusion, une application…

Non, on ne construit pas une maison sans fondations!

Mia Vossen