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lundi 30 mai 2016

Asile: l'extrême gauche publie la liste noire de leurs cibles


Un site de l'ultra-gauche appelle à pourrir la vie de personnes et d’institutions plus ou moins liées aux expulsions de migrants. Une plainte a été déposée à Berne.

Un directeur de prison, un responsable de l’accueil des migrants, l’Armée du salut ou encore un responsable d’aéroport: sur 22 pages, les noms et adresses – avec parfois leur numéro de téléphone privé – de dizaines de personnes ou de services cantonaux sont jetés en pâture sur le net.

L’objectif est de «perturber l’Etat et les entreprises qui collaborent à la machine à expulser», rapporte le «SonntagsZeitung». L’appel enjoint de déranger les collaborateurs dans leur travail et va jusqu’à suggérer de barbouiller de peinture les domiciles des cibles proposées, traités de «collabos du racisme d’Etat».

Ce programme musclé a été publié début mai sur divers forums d’extrême-gauche et d’anarchistes. Un des sites qui en fait la promotion est l’un de ceux qui avaient appelé à la manifestation sauvage du 19 décembre dernier à Genève et qui avait occasionné de gros dégâts dans la ville.

Cité dans cette liste noire, un cadre genevois de Cointrin témoigne: «Le fait que l’intitulé de mon poste figure sur cette liste tel que sur le site de l’aéroport, à la lettre près, et que mon numéro de téléphone soit suivi de l’astérisque présent dans l’annuaire prouve que la démarche, simple copier-coller, est peu approfondie, relève X. W. Cela ne m’inquiète pas.» De son côté, Bertrand Stämpfli, porte-parole de l’aéroport, juge le procédé «choquant et pour le moins inélégant.» Toutefois, ni l’entreprise ni son employé ne songent à donner de suites judiciaires.

Catherine Martin a été cheffe du Service pénitentiaire vaudois, avant de devoir quitter son poste en 2010, après l'enquête sur le décès du détenu Skander Vogt au pénitentier de Bochuz.

Désormais responsable de l'Etablissement vaudois pour l'accueil des migrants (EVAM), elle a déclaré dimanche être au courant de l'existence de cet appel à la violence sur internet. «Mais je ne savais pas que je figurais avec mon adresse privée sur cette liste", déclare-t-elle. Catherine Martin ne souhaite pas agir pour l'heure à titre personnel. «J'en discuterai lundi avec mes collègues et les autorités; celles-ci décideront quelle suite donner ou pas à cela.»

Quant au chef vaudois du SPOP (Service de la population), Steve Maucci, il nous a expliqué dimanche soir être au courant de tout cela depuis une dizaine de jours déjà. «Je n'ai pas déposé de plainte pour l'instant, mais la police a été avertie, vis-à-vis de ma femme et de mes enfants.» Steve Maucci rappelle que la façade du SPOP à Lausanne a déjà subi par le passé des jets de peintures et autres inscriptions, raison pour laquelle les agents de sécurité sont alertés à ce sujet.

Plainte bernoise 

Toute les régions du pays sont visés par cet appel. Outre les particuliers, des services municipaux, cantonaux ou fédéraux sont concernés. En réaction, Reto Nause, responsable de la sécurité de la Ville de Berne, a déposé plainte pour menace. L'élu veut ainsi s'assurer que des recherches seront entreprises et que les responsables seront traduits en justice. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des inconnus ont souillé le bâtiment du service des migrations bernois avec de la peinture.

ATS