Bayer, comme son rival allemand BASF,
lorgne sur la fime Monsanto et pourrait débourser 35 milliards d'euros pour se l'offrir.
(Montage LP)
Ce n'est pas un record mais ça n'en est pas loin. Le groupe Bayer pourrait racheter le géant Monsanto pour 40 milliards de dollars (un peu plus de 35 milliards d'euros).
C'est en tout cas, selon l'agence Bloomberg hier soir et le Financial times de ce vendredi, le prix proposé par Bayer pour ce grand mariage.
Mercredi, le site d'informations financières Street Insider avait fait état de l'intérêt de BASF pour le groupe américain spécialisé dans les biotechnologies agricoles. Dans cette rivalité entre les deux géants allemands de la chimie, Bayer serait donc prêt à vendre des actifs pour emporter Monsanto. Au mois de mars, selon l'agence Reuters, la rumeur disait pourtant que Monsanto réfléchissait à l'acquisition de la branche agrochimie de Bayer, pour un peu plus de 30 milliards de dollars.
Un secteur de la chimie en pleine recomposition
A défaut de commentaire des intéressés, le titre du géant de la semence et des produits phytosanitaires a bondi jeudi à Wall Street, jusqu'à 100,85 dollars l'action.
Bayer est le n°2 mondial de l'agrochimie avec 18% du marché, juste derrière le groupe sino-suisse Syngenta (19%). Monsanto est le leader des semences avec 26% du marché, devant l'Américain DuPont (21%).
Le secteur de la chimie est depuis quelques mois en pleine recomposition. Fin 2015, DuPont et l'autre groupe américain Dow Chemical ont fusionné pour 130 milliards des dollars. En février dernier, c'est le chinois ChemChina qui s'est offert Syngenta, pour 43 milliards, à la barbe de Monsanto.
Monsanto va licencier en France
La baisse des cours mondiaux des denrées agricoles et le désaveu dans de nombreux pays de son herbicide « Roundup » et de son maïs OGM ont obligé Monsanto à lancer un plan d'économies drastiques. La firme a annoncé mercredi, dans un communiqué, la suppression, en France, de 81 postes (sur 600), la modification de 10 autres postes et la fermeture de ses sites de recherche et développement de Nérac (Lot-et-Garonne) et Andard (Maine-et-Loire) «dans les mois qui viennent » par «souci de rationalisation et de regroupement de nos activités de recherche ».
A l'échelle mondiale de ses 20 000 employés, le groupe prévoit de supprimer 16% de ses effectifs d'ici à 2018.