Je sais, l’heure n’est pas à l’ironie mais à la tristesse et au recueillement.
Oui, mais voilà, bougies et marches blanches ne feront jamais reculer le terrorisme. Croire cela, c’est stupidement croire qu’un individu prêt à écraser des enfants avec un camion pense et ressent comme nous.
Non, il ne pense pas, il ne ressent pas le monde comme nous. Il est différent.
Non, il faut ouvrir les yeux et, pour certains, réaliser qu’ils se sont trompés toute leur vie, que le pays des Bisounours n’est qu’un joli rêve pour endormir les enfants. Non, ce n’est pas un déséquilibré, ni un isolé, ni un illuminé, ni une exception ; c’est un ennemi infiltré, tout simplement.
Alors, et malgré les circonstances dramatiques, vous me permettrez de penser, ironiquement, à tous nos maîtres à penser du Vivrensemble.
L’un s’apprêtait à faire les bagages pour passer quelques semaines bien méritées dans sa villa du Luberon. L’autre pensait à téléphoner au gardien pour qu’il prépare la piscine. Ceux-là avaient déjà pris les billets pour leur riad à Marrakech. Celui-là respirait déjà l’ombre parfumée de sa propriété de Tanger.
Patatras ! Il faut reprendre du service, retremper la plume, rouvrir l’agenda des émissions de télé et des interviews.
Les padamalgamistes doivent se remettre au boulot ! Tout de suite ! La cause du bien n’attend pas ! Il faut vite reprendre les cerveaux en main ! Vite ! Des fois que la ménagère réfléchirait, toute seule, en mettant la table du soir, à la situation future de ses enfants.
Non, ils ne peuvent pas laisser les faits parler tout seuls et laisser les évidences en évidence.
Vite, au boulot, les padamalgamistes !
Egger Ph.