Pour le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet, ce maillot de bain à capuche cachant le corps de la femme «va à l'encontre de la cohésion sociale et de l'intégration».
Aux yeux du conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet, responsable de la sécurité dans le canton de Genève, on ne pourrait pas invoquer le principe de la laïcité pour interdire le burkini dans les piscines. En revanche, la laïcité pourra être mise en avant afin d'éviter l'aménagement d'espaces et d'heures «réservés aux porteuses de burkini», a relevé le magistrat dans une interview à la Tribune de Genève publiée samedi.
Concernant la burqua, M.Maudet veut une législation qui tienne compte des situations locales spécifiques. «Une interdiction générale et sans nuances dans tout le pays serait inopérante». Genève aimerait par exemple pouvoir limiter ou interdire le port du voile intégral lorsqu'il y a une atteinte à l'ordre public ou à la sécurité.
La question du port du voile intégral par des femmes qui résident au bout du lac ne doit pas être traitée de la même façon et appelle des réponses différentes de celles qui seront données «lorsqu'il s'agit de personnes de passage à Genève, souvent des touristes arpentant les boutiques de luxe».
ATS