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mercredi 14 septembre 2016

Deux tiers des victimes maltraitées sont de sexe féminin


Le nombre d'enfants victimes de violences qui sont pris en charge par le centre LAVI fribourgeois s'est stabilisé ces dernières années. Les filles restent les plus concernées. Le canton compte maintenir ses efforts en matière de prévention.

Les filles représentent les deux tiers des 4577 jeunes pris en charge depuis 20 ans, a indiqué mercredi en conférence de presse Stéphane Quéru, chef du service de l'enfance et de la jeunesse.

Jusqu'à l'âge de dix ans, le rapport entre les genres est à peu près semblable, puis la proportion de filles augmente nettement. Elles sont principalement victimes d'infractions contre l'intégrité sexuelle.

Le nombre global d'infractions sexuelles contre des jeunes n'a d'ailleurs pas diminué en valeur absolue. Si leur proportion est passée de plus de 80% à un peu moins de 50% en deux décennies, c'est parce que d'autres infractions ont augmenté, comme les lésions corporelles ou le harcèlement scolaire.

300 cas par an

La loi fédérale sur l'aide aux victimes d'infractions (LAVI) prévoit depuis 1993 un soutien pour les personnes qui ont subi une atteinte à leur intégrité corporelle, sexuelle ou psychique.

Les centres LAVI offrent une aide médicale, psychologique, sociale, matérielle et juridique. Côté fribourgeois, les consultations pour les enfants sont rattachées depuis vingt ans au service de l'enfance et de la jeunesse. L'Etat a saisi l'occasion de faire le point.

En 1997, le centre a traité une septantaine de cas. Puis ses prestations ont eu une visibilité accrue. Le nombre de situations a passé le cap des 300 pour la première fois en 2004. En 2015, le centre a suivi 284 jeunes dont 153 nouveaux cas. Le nombre de prises en charge s'est stabilisé depuis quelques années entre 250 et 300.

Auteurs mineurs

Le canton reste toutefois déterminé à poursuivre la prévention et la collaboration entre les professionnels actifs dans ce domaine. L'un des enjeux consiste à éviter que les jeunes auteurs de violences continuent à reproduire, à l'âge adulte, ces comportements néfastes.

Dans l'imagerie traditionnelle, ce sont des adultes qui font du mal aux enfants, note Stéphane Quéru. Mais bon nombre d'infractions sont commises par des mineurs: plus de 30% des cas traités en 2015, avec une tendance à la hausse sur les deux dernières décennies. D'où l'importance de continuer le travail d'éducation.

Plusieurs outils de prévention ont été élaborés ou actualisés. Une carte LAVI avec les coordonnées du centre sera largement distribuée aux enfants pour leur faire connaître ce service d'écoute et de conseil. Et les personnes en contact avec des mineurs disposent d'un Protocole de dépistage et d'orientation concernant la maltraitance.

ATS