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dimanche 4 septembre 2016

Russie : les baleines reprennent du poil de la bête



Il y a à peine dix ans subsistaient seulement 115 baleines grises occidentales dont l'aire d'alimentation se trouve près de l'île russe de Sakhaline au nord du Japon où l'on compte d'importantes activités pétrolières. Ces très grands cétacés (Esrichtiius robustus) faisaient face à de nombreux dangers dont les collisions avec des navires et les filets de pêche dans lesquels ils pouvaient se faire piéger. Cette situation avait conduit en 2003 les autorités à les placer sur la liste des espèces en danger extrême d'extinction.

Peu après, un accord a été conclu entre les groupes écologistes et le consortium pétrolier russe Sakhalin Energy au terme duquel ce dernier a accepté de payer pour la création d'un groupe indépendant de scientifiques, experts de la protection de l'environnement marin, pour le conseiller sur l'impact de ses activités offshore. Cette entente a permis de faire rebondir la population des baleines grises, leur nombre augmentant de 60 % depuis 2004 pour atteindre 174 aujourd'hui.

"Multiples bénéfices"

Si davantage de compagnies pétrolières suivaient cet exemple, la protection de plusieurs espèces s'en verrait nettement accrue, ont estimé samedi des experts à la conférence quadriennale de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui se tient du 1er au 10 septembre à Honolulu. "Ce que nous avons commencé à faire il y a douze ans en réponse au conflit croissant entre les défenseurs de l'environnement et l'industrie pétrolière et gazière pour protéger une population de baleines en danger, a résulté en de multiples bénéfices pour la conservation et l'industrie", a souligné Inger Andersen, directeur générale de l'UICN.

Ce partenariat a contribué à faire croître la population des baleines grises occidentales de 3 à 4 % par an, précise un rapport conjoint du Fonds mondial pour la nature (WWF) et du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Mais la survie de ces cétacés demeure fragile et l'accord de Sakhaline, appelé "Conseil consultatif de la baleine grise occidentale" sera prolongé de cinq ans jusqu'en 2021.

Selon des experts, Sakhalin Energy a suivi 90 % des recommandations du conseil, modifiant notamment la route de son pipeline pour éviter de perturber les zones où les baleines s'alimentent. Cet accord a aussi permis de faire des découvertes sur les migrations de ces cétacés. Ainsi un programme pour traquer leurs mouvements par satellite à l'aide de petites balises a permis de découvrir que ces baleines sont les mammifères qui font les plus longues migrations. Une d'elles a effectué un périple de 10 880 km entre l'île de Sakhaline et la péninsule mexicaine de la Basse Californie, un lieu de reproduction.

"Encourageant"

En 2015, les scientifiques ont dénombré 43 femelles en âge de se reproduire dans le groupe contre 27 dix ans avant, ce qui donne une chance à la survie de l'espèce. "L'accroissement annuel des baleines de Sakhaline est encourageant mais leur récupération sur le long terme dépendra d'un plus grand nombre de compagnies pétrolières se joignant à cet effort", juge Doug Nowacek, un experts des cétacés et membre du groupe consultatif. "Sakhalin Energy a montré qu'il est possible pour des compagnies de minimiser l'impact de leurs activités sans les affecter négativement", souligne-t-il.
Ce scientifique estime que "d'autres groupes pétroliers opérant à Sakhaline doivent prendre des mesures similaires face aux problèmes créés par les multiples impacts de cette industrie sur l'écosystème marin". Sakhalin Energy qui compte Gazprom, Shell, Mitsui et Mitsubishi comme actionnaires reste le seul consortium pétrolier et gazier engagé dans cet accord. Les autres compagnies pétrolières ayant des activités dans cette région sont Exxon Neftegas Limited (ENL) et Rosneft, selon l'UICN.

AFP