Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

vendredi 2 décembre 2016

On crucifie la langue française



«Novembre 2016: largement appuyé par le Gouvernement suisse, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) lance sa campagne de prévention «Love Life» flanquée d’un texte: «Les partenaires sexuels changent, le safer sex reste» (LL des 12 et 19 novembre)!

On ne peut que saluer la mise en œuvre de cette action, même si la formulation qu’elle propose au public apparaît médiocre, creuse, bien laborieuse. Sans exigence. Et pas incitative pour un sou.

Sans doute un de ces textes machins traduits de l’allemand avec une consternante lourdeur dont les publicitaires paresseux et aux neurones en sévère déflation nous abreuvent via spots TV, annonces-presse voire – en version anglo-saxonne – via des pancartes annonçant des «Sale» de 30 à 60%! Ou des «See You» que l’on découvre à tous les coins de rue. En l’occurrence, un (gros) zeste de talent et d’imagination eût été apprécié…

Et puis il y a «Love Life». Ah oui, les mêmes publicitaires pensent que si c’est en anglais, ça sera «plus mieux», n’est-ce pas? Pourtant, «J’aime la vie…» ou «La vie, je l’aime…» auraient véhiculé infiniment plus de sens, de chair, d’émotion. Infiniment plus d’efficacité aussi que le triste et hermétique «Love Life» jeté sur l’affiche, comme par hasard.

La langue française est simplement belle. D’une somptueuse richesse. Pleine de ressources, de couleurs, de nuances, d’images. Quand cessera-t-on de la crucifier?


ODILE JAEGER LANORE
MEMBRE DE L’ASSOCIATION
DÉFENSE DU FRANÇAIS