Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 5 janvier 2017

Nancy Holten touche aux traditions helvétiques = passeport refusé


Bravo à la commune de Gipf-Oberfrick




Pour Mme Holten, les cloches sont dangereuses pour la santé de vaches. (Photo: Keystone/Regina Kuehne)


Les cloches sont-elles mauvaises pour la santé des vaches? La question remue le monde politico-agricole depuis quelques années. Une étude de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich l'avait laissé entendre, attisant le colère de certains parlementaires en 2014. L'an passé, des militants de la cause animale avaient même essayé de les faire interdire en Suisse orientale. Sans succès.


La végane (extrémiste de la cause animale) et Glockengegnerin Nancy Holten

Mais le combat continue. Nancy Holten, 42 ans, est Néerlandaise. Installée en Argovie depuis ses huit ans, elle réclame haut et fort la fin de cette tradition multiséculaire, qui, elle en est sûr, «porte atteinte au bien-être des animaux», écrit «24 Heures». La quadragénaire, qui n'a pas la langue dans sa poche, s'est aussi attaquée à la chasse, aux courses de porcelets et même aux cloches des églises.



Naturalisation refusée

Surnommée «l'anti-cloches» dans son village, selon le quotidien vaudois, Nancy Holten essaie depuis deux ans de devenir Suissesse. En vain. Bien intégrée, la Néerlandaise parle le dialecte, subvient à ses besoins et à ceux de sa famille et n'a ni poursuite, ni casier judiciaire. Mais ses idées dérangent.

En novembre dernier, 200 des 260 membres de l'assemblée communale de Gipf-Oberfrick ont refusé sa naturalisation. Un «non» encore plus marqué qu'en 2015, quand elle avait été huée par l'assemblée. «Je sais que je m’attaque à des traditions qui, dans une commune rurale, sont très importantes. Mais je revendique ma liberté de penser différemment et de l’exprimer. Mes convictions n’ont rien à voir avec mon intégration. Mes actions énervent beaucoup de monde, mais je ne veux pas me taire, ce n’est pas dans ma personnalité».

Conseil d'Etat saisi

Ce deuxième refus va contre l'avis de l'Exécutif de la commune et du Conseil d'Etat argovien. Ce dernier avait été saisi d'un recours après la première décision négative et avait enjoint l'assemblée à revoter. Il estimait que rien ne s'opposait formellement à cette naturalisation. Le dossier retourne au gouvernement cantonal, qui pourrait décider par lui-même de donner le passeport rouge à croix blanche à Nancy. Cette dernière attend avec impatience sa décision.

ATS