Christine Bussat,
fondatrice du mouvement Marche blanche,
appelle au rassemblement demain,
samedi 18 février, à Fribourg,
place Python de 15 à 16h.
Un rassemblement « Marche Blanche » aura lieu ce samedi 18 février 2017 à 15h00, Place Georges-Python à Fribourg. Ce rassemblement a pour objectif de renvoyer le père Joël Allaz à ses responsabilités et d’appeler ses victimes à se manifester.
Plus d’une centaine d’enfants ont fait les frais de ses viols répétés, d’une perversité hors normes. La nature insoutenable des témoignages qui ont été publiés doit avant tout servir à nous rappeler la réalité de la pédophilie. A cette réalité vient s’ajouter le fait que ces victimes se voient toujours refuser la sanction de la justice. Seule la France a prononcé une condamnation avec sursis. Cette aberration doit cesser !
Depuis l’initiative de la Marche Blanche en 2008, l’imprescriptibilité est inscrite dans la constitution fédérale. Mais, pour l’Eglise, et pour son fondateur, le mal ne connaît pas de prescription. Toutes les personnes ayant été abusées par ce prêtre avant 1995 peuvent encore être reconnues par la justice des hommes, pour autant qu’elles étaient âgées de moins de 12 ans au moment des faits.
Le réveil des gens d’Eglise, particulièrement du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, nous redonne confiance. Leur soutien actif sera probablement la clé d’une reconnaissance totale de la souffrance et de l’ignominie que représentent les abus sexuels commis par ceux qui sont censés protéger et transmettre la bienveillance.
Accusé de couvrir un prêtre abuseur, il s'en va
L'ancien chef des capucins, qui a eu connaissance des abus du prêtre pédophile sur Daniel Pittet, a démissionné de la Commission d'experts «Abus sexuels dans le contexte ecclésial».
L'information, révélée ce vendredi par «Le Matin» est confirmée par la Conférence des Evêques suisses (CES) sur son site en ligne. Le religieux a annoncé mercredi son retrait immédiat. Il avait été nommé il y a trois mois dans cette commission d'experts vouée à traiter les abus sexuels dans le contexte ecclésial et qui fait partie de la Conférence des évêques suisses (CES).
Dans une interview au «Matin» cette semaine, Charles Morerod, président de la CES, a admis que ses collègues et lui-même n'étaient «pas conscients de l'ampleur de l'implication de ce capucin dans la mauvaise gestion de l'affaire du prêtre pédophile» au moment de sa nomination.
«Négligence»
L'ancien Provincial de la congrégation, qui avait pris ses fonctions en 2001 et du même coup hérité du cas Daniel Pittet, a admis avoir fait preuve de négligence à l'époque. «On aurait dû creuser davantage au lieu de simplement le déplacer. J'aurais dû signaler le cas à la justice», a-t-il déclaré dans une interview au «Matin».
L'actuel Provincial des capucins Agostino del Pietro regrette aussi que ses prédécesseurs n'aient pas dénoncé le Père abuseur. «Mais dans les cercles d'Eglise, on pensait que les déplacements suffisaient à résoudre le problème», explique-t-il dans une interview du portail kath.ch.
Le Père del Pietro réfute que l'Eglise ait voulu couvrir le pédophile. «Ce n'est pas le terme exact pour l'époque, contrairement à aujourd'hui qui applique le principe de la tolérance zéro», selon lui. Pour le religieux, les capucins doivent amorcer une réflexion de fond, afin de discerner les erreurs commises et éviter qu'elles ne se reproduisent.
Pour acheter le livre, cliquez sur l'image
Egger Ph.