La consommation de légumes frais et de légumes de garde a reculé de près de 1,5 kg pour s'établir à 83,5 kg par habitant, en 2016
Les Suisses ont mangé un peu moins de légumes en 2016. C'est la première fois depuis des années que la courbe s'inverse. Les maraîchers pointent du doigt les caprices de la météo.
La saison 2016 a commencé avec des légumes de très bonne qualité au printemps, parce qu'un mois d'avril estival a succédé à un hiver chaud, explique l'Union maraîchère suisse dans un communiqué jeudi. La vague de froid qui a suivi et les températures au-dessous de zéro pendant les nuits de mai ont cependant frappé de plein fouet certaines cultures, provoquant des pertes et des retards.
83,5 kg par habitant
Les quantités récoltées étaient aussi généralement très faibles en été, à cause des pluies et du mercure au plus bas pour la saison. «Les conditions humides ont donné du fil à retordre aux maraîchers dans toute la Suisse», écrivent ces derniers, de même que la brutale baisse des températures dès la fin septembre.
La consommation de légumes frais et de légumes de garde a ainsi reculé l'an dernier de près de 1,5 kg pour s'établir à 83,5 kg par habitant. Une évolution «regrettable», selon les maraîchers, surtout quand l'on sait que les Suisses ne mangent déjà pas assez de légumes. Ils pointent une étude très récente de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV).
Carottes et tomates
Pour 2017, les maraîchers espèrent un bon début de saison, «un temps stable et beau ainsi que de bons rendements, afin que la consommation de légumes par habitant progresse à nouveau».
Les Suisses ont à nouveau plébiscité les carottes et les tomates l'an dernier. Suivent les poivrons, la laitue iceberg, les concombres, les melons, les oignons et les courgettes, si l'on considère tant les quantités indigènes qu'importées. En ne comptant que des produits suisses, les carottes devancent les tomates rondes en grappe, les oignons, la laitue iceberg et les concombres.
Il faudra que les Suisses attendent mai pour acheter leur légume-fruit préféré tout frais dans les rayons des magasins ou sur les marchés. Les tomates feront aussi l'objet de promotions plus fréquentes dès le mois d'avril, selon le bulletin hebdomadaire des fruits et légumes de l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG).
ATS