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mercredi 30 août 2017

Des cochons heureux, c’est possible mais c’est plus cher




Après la récente affaire de maltraitance dans une porcherie vaudoise, on découvre qu’il existe aussi des cochons heureux en Suisse. Que ce soit aux champs ou sur l’Alpe. Mais leur viande est évidemment plus chère.

La Suisse dispose déjà d’une législation assez stricte en matière de protection et de respect des animaux (en interdisant par exemple l’élevage en batterie), mais on peut toujours faire mieux. Exemple d’un élevage, également dans le canton de Vaud, où les porcs vivent pratiquement en liberté, mais où la côtelette est à 28 francs le kilo, contre 15 pour l’entrée de gamme dans la grande distribution.



Autre exemple dans le canton d’Uri, avec le projet pilote 'Alp-Weideschwein', de l’organisation de protection des animaux de rente KAGfreiland. Vingt porcs venus de Croatie y ont été envoyés à l’alpage, où ils se nourrissent de la manière la plus naturelle possible sur les prairies, avec de l’herbe, des racines ou des insectes, et reçoivent juste du pain sec. Ce qui ne les empêche pas d’être en parfaite santé.

L’idée est de montrer qu’il est encore possible aujourd’hui de faire passer l’été à la montagne à des cochons, comme cela se faisait autrefois. Les éleveurs suisses y envoient chaque année plus de 600'000 vaches, veaux, bœufs, moutons et chèvres, mais les porcs y sont devenus rarissimes.
L’élevage porcin en Suisse, ce sont près de 1,5 million de têtes, un chiffre resté stable depuis le début du siècle. Ce qui a diminué de plus de moitié en revanche, c’est le nombre d’éleveurs, de 15'300 à 7000.

Les cochons qui paissent dans les Alpes ne sont pas seulement heureux: ils ont également des effets positifs sur les sols et les plantes. Telles sont les conclusions de l'expérience menée cet été sur l'alpage de Selez (UR) par l'organisation KAGFreiland.

En juin, l'organisation a envoyé 20 cochons de la race croate Turopolje en estivage dans la commune de Bürglen (UR) pour une durée de trois mois. Le bilan intermédiaire est positif, indique mardi KAGFreiland dans un communiqué.

Vu que les cochons ont mangé les racines des roses des Alpes, la propagation de ces plantes a pu être limitée de manière biologique comme espéré, souligne l'organisation.

Par ailleurs, l'étendue du terrain à disposition fait que les dommages au sol causés par ces animaux fouisseurs sont acceptables. Les conséquences finales sur le terrain ne pourront toutefois être déterminées qu'après l'estivage et au moyen de photographies aériennes.

Faible engraissement

Point négatif: lors du premier mois, les animaux n'ont pris qu'au maximum 130 grammes par jour. C'est un peu moins qu'espéré, reconnaît KAGFreiland. L'organisation attribue ce résultat à une nourriture maigre et aux nombreux déplacements des cochons.

Les porcs doivent en effet chercher eux-mêmes leur nourriture, à savoir de l'herbe et autres plantes, des racines, des baies, des insectes et des vers, sur les 3000 mètres carrés de prairie à disposition. Chaque animal reçoit en plus une ration quotidienne de 150 grammes de pain.

Après l'estivage, ils seront toutefois gavés afin d'atteindre le poids à l'abattage visé, soit entre 80 et 90 kilogrammes. Une fois abattus, ils seront examinés afin de déterminer les effets des conditions de vie proches de celles en liberté sur leur viande et leurs os.

Standards à relever

Les cochons ayant accès à une prairie, à une nourriture respectueuse de leurs besoins et à l'air libre sont rares, rappelle KAGFreiland. De nombreux cochons en Suisse ont des os endommagés et sont sujets au stress à cause d'un élevage sommaire.

L'organisation de protection des animaux profite de son projet d'estivage pour réitérer sa revendication concernant l'amélioration des standards d'élevage minimaux légaux. KAGFreiland décidera au printemps 2018 si et quand elle entend poursuivre son projet.



ATS