Les retraités ne parviennent pas à conserver le même niveau de vie qu'ils avaient durant leur vie active. Plus de la moitié met en cause la faiblesse des rentes AVS et LPP, comme ils l'ont expliqué dans un sondage publié mardi par Comparis.
Un Suisse sur deux manque également de ressources pour se constituer un 3e pilier. «Plus le revenu du ménage est bas, plus la prévoyance privée passe au second plan», explique Dominik Weber, porte-parole pour les thèmes financiers chez Comparis.
Les faibles revenus désavantagés
Près de trois quarts des 1590 personnes interrogées qui disposent d'un revenu de moins de 4000 francs doivent faire l'impasse sur une prévoyance privée.
«Les familles ayant un faible revenu ont souvent des problèmes plus urgents que celui de la prévoyance vieillesse. Or, ce sont justement ces personnes qui devraient se demander suffisamment tôt comment mettre de l'argent de côté pour la retraite, en dépit de leurs faibles ressources», s'alarme Dominik Weber.
Des Suisses pessimistes
Les chiffres soulignent qu'un troisième pilier permet de maintenir son niveau de vie une fois à la retraite. Comme l'explique Marc Parmentier, expert Finances chez Comparis, «l'expérience montre qu'un retraité a besoin d'environ 70% à 80% du revenu de son activité lucrative afin de pouvoir maintenir son niveau de vie habituel.»
Le sondage montre également au lendemain du «non» au projet de réforme de la prévoyance vieillesse que les Suisses ne sont en effet pas particulièrement optimistes quant à leurs rentes étatique et professionnelle. Deux tiers des actifs s'attendent à disposer de moins de 60% de leur revenu actuel sur la base des pensions de 1er et 2e piliers.
Les femmes s'inquiètent
Les femmes se montrent les plus pessimistes pour leur retraire. En effet, elle travaillent souvent à temps partiel et elles ont des lacunes de prévoyance parfois importantes en raison de la maternité.
En outre, elles ont plus de risques d'être confrontées à une lacune de prévoyance quand elles sont âgées, surtout quand elles sont divorcées. Elles n'ont pas pris de mesures en prévision de la retraite, parce qu'elles n'en avaient pas les moyens, résume Marc Parmentier.