Le magazine des consommateurs Bon à savoir célèbre en octobre ses 20 ans d'existence. L'occasion de revenir sur les tendances et surtout sur l'évolution des prix par secteur durant ces deux dernières décennies.
Dans son 221e numéro, le journal souligne sans surprise que les primes de l'assurance obligatoire ont bondi de 182%! C'est dire la hausse quasi-ininterrompue depuis l'entrée en vigueur de la LaMal en 1996...
On consomme plus dans la santé
Comme le souligne la rédactrice en chef Zeynep Ersan Berdoz, cette progression «excède largement celle des autres frais de santé: médicaments, médecins, hôpitaux. Ce constat doit toutefois être relativisé, car si les prix dans ces secteurs n'ont que peu augmenté, voire baissé, leur consommation a fortement augmenté, avec un impact marqué sur les coûts de la santé».
Suivent les prix des cigarettes et du mazout, qui ont enregistré des progressions de respectivement 122% et 118%. Ces deux produits sont toutefois fortement taxés par la Confédération, ce qui joue sur leurs tarifs.
Le salaire moyen a augmenté d'un quart
A l'autre bout de l'échelle figurent l'électronique de grande consommation comme les ordinateurs et les télévisions. Les premiers ont vu leur prix reculer de 94% et les seconds de 87% depuis 20 ans. La libéralisation du marché des télécommunications s'est également avérée bénéfique puisque les prix des services ont baissé de 56%.
Une baisse en trompe-l'oeil pour Bon à Savoir. «Numérisation de la société oblige, les besoins ont augmenté en parallèle. Du coup, malgré la baisse des prix, le montant réel consacré aux dépenses de télécommunication par les ménages suisses a augmenté de 20 fr./mois entre 2008 et 2014», souligne le magazine.
Toutes ces évolutions doivent être considérées à la lumière du salaire moyen, qui a progressé de 25% durant les deux dernières décennies. Il est passé de 4952 francs à 6189 francs. Et comme le prix des services a progressé tandis que celui des biens a reculé, «il est devenu plus avantageux de racheter un bien neuf que de le faire réparer», souligne le magazine.
