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vendredi 10 novembre 2017

La présidente de l'Association culturelle des femmes musulmanes de Suisse prend publiquement la défense de Tariq Ramadan


Une honte pour la condition féminine musulmane
 et le harcèlement sexuel dont les femmes sont victimes !

Nadia Karmous ne croit pas aux accusations dont Tariq Ramadan fait l'objet. (Photo: Keystone)


Tariq Ramadan est au coeur d'une tempête médiatique depuis plusieurs jours. Accusé de viols et d'agressions sexuelles en France, l'islamologue et enseignant genevois a également été dénoncé par quatre anciennes élèves de l'Université de Genève pour des abus commis sur elles, dont certaines mineures au moment des faits. Dénigré de toutes parts, il trouve un appui ce vendredi dans la presse neuchâteloise grâce la présidente de l'Association culturelle des femmes musulmanes de Suisse Nadia Karmous.

Interrogée par L'Express et L'Impartial, cette Chaux-de-Fonnière manifeste ouvertement son soutien à Tariq Ramadan: «Plus les accusations tombent, plus je crois à l'innocence de Tariq Ramadan», estime celle qui a travaillé avec lui. «C'est quelqu'un de fiable et de bienveillant», dit-elle sur le site Arcinfo.ch.

Des femmes fragiles?

Du coup, selon elle, ce sont les femmes qui l'accusent qui auraient un problème: Elle explique ainsi avoir assisté des conférences lors desquelles le comportement des femmes laissait à désirer. «Certaines fantasmaient sur lui, tentaient de lui faire passer des lettres personnelles; d'autres cherchaient à avoir son numéro de téléphone, ou à décrocher un rendez-vous personnel alors que lui était là pour parler de l'islam», explique-t-elle. «On se serait cru à un concert des Beatles! Ces femmes sont fragiles, elles pensent que Tariq Ramadan a les réponses à leurs problèmes.»

Nadia Karmous revient également sur les accusations d'abus sexuels des étudiantes genevoises parues dans La Tribune de Genève dimanche dernier. Elle constate que personne n'a dénoncé ces faits à l'époque. «En entendant les révélations des unes, elles estiment aujourd'hui que la complicité qu'elles ont eue avec Tariq Ramadan durant leur scolarité est du harcèlement», critique-t-elle. «Je ne crois pas qu'il se soit passé quoi que ce soit (..), sinon l'occasion aurait été trop belle pour l'écarter de son poste! Personne n'a pitié des musulmans.»

Selon elle, c'est l'effet de mode du hashtag #balancetonporc qui a poussé les femmes à parler, «sans aucune crédibilité». Et certaines sont animées par la vengeance« après avoir été frustrées de ne pas avoir pu aller plus loin dans leur histoire» avec Ramadan, critique Nadia Karmous qui estime que le scandale dans lequel est pris l'islamologue est surtout destiné à le faire taire.« S'il n'avait pas été musulman, je suis sûre qu'il aurait déjà obtenu le Prix Nobel de la paix.»

Comité de soutien

A noter qu'un comité de soutien a été lancé pour soutenir les anciennes élèves genevoises abusées, révèle de son côté vendredi la Tribune de Genève. Les propos tenus par Me Bonnant, l'un des avocats suisses de Tariq Ramadan, qui parlait de «débusquer les quatre accusatrices» ont en effet choqué plusieurs personnalités qui ont décidé de constituer ce comité apolitique.

«Le respect de la présomption d'innocence de Tariq Ramadan doit s'accompagner du respect de la parole des femmes qui disent en avoir été victimes», estime Anne Marie von Arx, figure de la lutte contre la traite des êtres humains. «Je sais qu'elles craignent que leur parole soit étouffée parce qu'elles seront tournées en dérision ou disqualifiées par la partie adverse. C'est la stratégie de l'abuseur. Voilà pourquoi nous voulons soutenir ces femmes.»