Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 25 février 2018

Personne remarquable : Madame Mathilde Edey Gamassou




Il est des jours où l’on aurait presque honte d’être patriote, de partager la même étiquette politique que certains. Par exemple, lorsqu’on voit des « camarades » s’en prendre, sur les réseaux sociaux, à une lycéenne et la vouer aux gémonies car sa couleur ne leur revient pas.

Mathilde Edey Gamassou est une lycéenne orléanaise de 17 ans, née d’un père béninois et d’une mère polonaise. Catholique, elle pratique le chant lyrique et l’escrime. Bref, le parfait modèle de l’intégration. Elle doit pourtant faire face à la vindicte de la fachosphère depuis qu’elle a été choisie pour être la Jeanne d’Arc 2018 lors des Fêtes johanniques qui se tiendront du 28 avril au 6 mai. Commentaires racistes, menaçants et scabreux ont fleuri sur les réseaux sociaux, indique le parquet d’Orléans, qui a décidé d’ouvrir une enquête.

Après Oulaya Amamra et Mennel Ibtissem, c’est donc au tour de la jeune Mathilde d’être mise au pilori par l’extrême droite. Son cas est toutefois différent : là où les deux premières avaient tenu des propos prêtant à controverse, Mathilde est irréprochable. Voilà qui confirme ce qu’on savait déjà : les injures similaires qui ont visé Oulaya et Mennel n’étaient pas dues à ce qu’elles disaient mais à ce qu’elles étaient. Il en est de même pour Mathilde.

Notez l’ironie de l’histoire : une jeune fille catholique et studieuse, amatrice d’art et de sport jugée indigne d’être française par des twittos smicards incapables d’écrire leurs insultes racistes avec une orthographe acceptable.

Soulignons, aussi, le courage des preux identitaires. Nous avons fait le parallèle avec Oulaya Amamra et Mennel Ibtissem car on constate à quel point certains aiment s’acharner contre des jeunes filles à peine sorties de l’adolescence, allant parfois jusqu’à poster des commentaires à caractère sexuel. Il leur est sans doute plus facile d’attaquer une lycéenne sans défense que les vrais adversaires. Ces jeunes filles leur servent d’exutoire à leur propre impuissance : tremblants face à l’islamisme et aux mutations démographiques inéluctables, ils reportent leur hargne de vaincus sur ces adolescentes qui en sont les boucs émissaires et leur donnent une dernière illusion de combat. Certains se repaissent encore de leur victoire twittesque sur Mennel, comme s’ils avaient pourfendu une hydre à dix têtes. M’est avis qu’ils raconteront ce fait d’arme à leurs petits-enfants, tout fiérots.

Heureusement, tous les patriotes ne sont pas tombés dans ce racisme de bas étage. L’abbé Grosjean et l’abbé de Tanoüarn sont, ainsi, montés au créneau pour soutenir Mathilde face au flot de commentaires haineux. Mention spéciale, également, à notre consœur Charlotte d’Ornellas (qui fut elle-même la Jeanne d’Arc 2002) qui a apporté un soutien indéfectible à son héritière. Mais, si nombreuses qu’elles furent, ces voix de raison et d’apaisement n’ont, hélas, pu couvrir les croassements des racistes. Les médias aidant, le public s’est fait son opinion : les patriotes sont des fachos qui agonissent d’injures une fille pour sa couleur de peau. Messieurs les racistes, vous avez gagné : la cause patriote est discréditée pour un bon bout de temps.

Il ne fait aucun doute que la Pucelle d’Orléans était blanche. Mais j’ai l’intime conviction qu’aujourd’hui, elle serait davantage aux côtés d’une jeune fille chrétienne et patriote qu’avec les twittomanes compulsifs qui jugent sa peau trop foncée pour incarner les idéaux johanniques. Non, Jeanne d’Arc n’appartient pas aux prétendus identitaires mais à la France, à toute la France.

Nicolas Kirkitadze